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Affaire

d’Hautel, 1808 : Monsieur tant affaire. Sobriquet qui signifie positivement un faiseur d’embarras, un charlatan.
Son affaire est dans le sac. Son affaire est faite. La première de ces locutions signifie qu’une affaire est conclue, terminée ; la seconde se dit d’une personne perdue, ruinée ; d’un criminel qui a subi sa sentence.
Faire ses affaires. Pour satisfaire à ses besoins naturels.
Les affaires font les hommes. Veut dire qu’un homme quelqu’inapte qu’il soit, devient habile dans un haut emploi.
Vous avez fait là une belle affaire. Se dit par ironie et par reproche à quelqu’un qui a commis quelqu’indiscrétion qui petit lui être nuisible.
À demain les affaires. Pour, nous verrons cela demain ; aujourd’hui ne pensons qu’à nous divertir.
Ceux qui n’ont point d’affaires s’en font. Signifie qu’il est dans la nature de l’homme de s’inquiéter, de se tourmenter, d’agir continuellement d’une manière ou d’autre.
Il entend ou il sait les affaires. Pour dire qu’un homme est habile et exercé dans les négociations ; qu’il se conduit avec prudence et selon les conjonctures.
Avoir affaire à la veuve et aux héritiers. Avoir de l’occupation par-dessus les yeux ; ne savoir auquel entendre ; être obligé de répondre à plusieurs personnes, à plusieurs parties divisées d’intérêts.

Bras-de-Fer, 1829 : Vol.

Delvau, 1864 : L’acte vénérien, le membre viril de l’homme, ou le con de la femme.

Le grand cordelier ayant achevé son affaire.

(Moyen de parvenir.)

Macette, on ne voit point en l’amoureuse affaire
Femme qui vous surpasse en traite d’agilité.

(Cabinet satyrique.)

Pense que peut en cela faire
Qui se plait à l’affaire.

Jodelle.

Elle disait qu’il n’y avait si grand plaisir en cette affaire que quand elle était à demi forcée et abattue.

Brantôme.

Dites-vous que l’amour parfait
Consiste en l’amoureuse affaire.

Théophile.

Le jeune homme puceau l’appelle son affaire.

Protat.

Mon cher ami, j’ai l’habitude
De me couvrir, en me baignant,
D’un sac qui me cache et me serre
Des pieds jusques à l’estomac…
Parbleu ! c’est prudent, dit Voltaire,
Et votre affaire est dans le sac.

C. Fournier.

Que voulez-vous que je vous donne pour me permettre d’arracher un poil de votre affaire ?

D’Ouville.

Delvau, 1866 : s. f. Vol à commettre. Argot des prisons.

Rigaud, 1881 : Vol en perspective. — Affaire à la manque, procès.

La Rue, 1894 : Vol ou assassinat. Affaire juteuse, affaire fructueuse.

Virmaître, 1894 : Pour les voleurs, tous genres de vols sont des affaires (Argot des voleurs).

Affairé

d’Hautel, 1808 : Avoir l’air affairé. Paroître très préoccupé, très empressé ; faire l’homme d’importance.

Affaire (avoir son)

Delvau, 1866 : Avoir son compte, soit dans un duel, soit dans un souper, — être presque tué ou presque gris. Argot du peuple.

Affaire (donner ou faire son)

Larchey, 1865 : Tuer.

L’un d’eux doit m’faire C’te nuit mon affaire.

Désaugiers.

Avoir son affaire : Être ivre-mort.

Je propose l’absinthe… Après quoi j’avais mon affaire, là, dans le solide.

Monselet.

Avoir ses affaires : Avoir ses menstrues. V. Anglais.

Affaire (faire son)

Rigaud, 1881 : Battre quelqu’un, le tuer.

En attendant que Golo te fasse ton affaire.

(H. Crémieu et E. Tréfeu, Geneviève de Brabant.)

Au XVIIIe siècle on disait : ses affaires sont faites, pour : il est perdu, il est ruiné.

Rigaud, 1881 : Avoir reçu une blessure grave. — Être complètement soûl.

Affaire avec quoi l’homme pisse (l’)

Delvau, 1864 : La pine, — un mot que n’osent pas avoir à la bouche les femmes qui ont le plus au cul la chose qu’il représente.

N’en as-tu pas vu quelqu’un qui pissât, et cette affaire avec quoi il pisse ?

Mililot.

Affaire chouette

Clémens, 1840 : Vol bien fait.

Affaire dans le sac

Rossignol, 1901 : Une affaire faite, une affaire terminée, est une affaire dans le sac.

Affaire de cœur

Delvau, 1864 : Coucherie, — cor étant mis là pour cunnus.

Vous êtes en affaire ? me cria-t-il à travers la porte, pendant que j’accolais ma drôlesse et la suppéditais avec énergie, — Oui, répondis-je en précipitant mes coups, je suis en affaire… de cœur.

J. Le Vallois.

Affaire donnée

M.D., 1844 : Vols que l’on exécute d’après le consentement et les renseignements de portiers ou de domestiques. Ces vols n’arrivent que trop fréquemment.

Affaire esbrouffée

Clémens, 1840 : Vol manqué.

Affaire filée

M.D., 1844 : Coup prémédité depuis longtemps.

Affaire juteuse

Delvau, 1866 : s. f. D’un bon rapport. Argot des Mercadets.

Affaire Majeure

Clémens, 1840 : Vol considérable.

Affaires

Delvau, 1866 : s. f. pl. Se dit de l’indisposition menstruelle des femmes. Argot des bourgeois.

Affaires (avoir ses)

Delvau, 1864 : Avoir ses menstrues, qui sont toute une affaire, en effet.

Ce n’est pas le jour des affaires
Qu’il parait le plus affairé.

Eugène Vachette.

Rigaud, 1881 : Avoir ses menstrues.

Affaires (manquer ses)

Rigaud, 1881 : Perdre son temps avec un amant de cœur et négliger les amants sérieux, — dans le jargon des filles galantes.

Aller à ses affaires

Delvau, 1866 : Ce que les Hébreux appellent hesich raglaw, les Anglais to shite, les Espagnols cagar, les Flamands schyten, les Italiens cacare, et les Grecs χέζειν.

Autrefois, chez le roi, on appelait chaise d’affaires, la chaise percée, et brevet d’affaires le privilège d’entrer dans le lieu où le roi est sur sa chaise d’affaires.

France, 1907 : où le roi ne va qu’à pied. « C’est, à mots couverts, disait Scarron, le lieu où l’on va se décharger du superflu de la mangeaille. »

Brûlée (affaire)

Rigaud, 1881 : Affaire ratée, affaire qui n’a pas réussi. M. Larchey donne brûlé tout court dans le même sens.

Classer une affaire

France, 1907 : La mettre en carton, ne plus s’en occuper. « Il n’en sera plus question, — Allusion au repos éternel dans lequel dorment généralement les papiers retirés des affaires courantes et renvoyés aux dossiers déjà classés. » (Lorédan Larchey)

La justice dut se résoudre à clore son enquête et à classer l’affaire, comme on dit au Palais.

(Hogier-Grison)

Connaître son affaire

Delvau, 1864 : Se dit d’une femme rompue au métier d’amour et connaissant, par conséquent, tous les moyens à employer pour faire jouir les hommes.

Elle est belle, ma Joséphine !… et elle connaît son affaire…

Tisserand.

Donner une affaire

Larchey, 1865 : Céder les renseignements propres à commettre un vol.

France, 1907 : Céder à un compère tous les renseignements et toutes les indications pour faire un coup.

Donneur d’affaires

Delvau, 1866 : s. m. Celui qui indique les vols à faire.

France, 1907 : Celui qui indique les vols à faire, autrement dit : nourrisseur.

Douce affaire

Delvau, 1864 : L’affaire de cœur, c’est-à-dire du cul, douce à faire, en effet, bien que ses suites soient quelquefois amères. — Se donner, ou se coller une douce : se masturber.

Le portrait ravissant, l’image enchanteresse
Qu’en tout temps je me fais de ton con, de ta fesse,
De ta motte, des poils, blonds ou noirs, mais soyeux,
Qui viennent mollement frisotter auteur d’eux,
À mon organe cause une telle secousse,
Que j’ai beau tous les jours me coller une douce,
Dans mes rêves ton con m’agace et me poursuit.
Et me fait dans mes draps décharger chaque nuit…
Cette agitation me fatigue et me pèse :
Aussi, sans plus tarder, faut-il que je te baise.

Louis Protat. (Serrefesse.)

Emmancher une affaire

Delvau, 1866 : v. a. L’entamer, la commencer.

France, 1907 : Commencer une entreprise, entamer une affaire.

Faire des affaires

Delvau, 1866 : v. a. Faire beaucoup de bruit pour rien, exagérer l’importance des gens et la gravité des choses, — dans l’argot du peuple, qui se gausse volontiers des M. Prudomme. On dit aussi Faire des affaires de rien.

Faire des affaires (se)

Delvau, 1866 : v. réfl. S’attirer des désagréments, des querelles, des embarras.

Faire ses petites affaires

Delvau, 1864 : Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

Ils se firent allumer du feu dans une chambre où ils firent leurs petites affaires.

Tallemant des Réaux.

Faire une affaire

Clémens, 1840 : Commettre un vol.

Filer une affaire

Clémens, 1840 : Combiner un vol.

La Rue, 1894 : Combiner un vol.

France, 1907 : Combiner un vol.

Juteuse (affaire)

France, 1907 : Délit où crime fertile en détails scabreux. Se dit aussi d’une cause qui rapporte la forte somme aux avocats et aux avoués.

Marronner une affaire

Delvau, 1866 : v. a. Manquer un vol par maladresse, — dans l’argot des voleurs.

La Rue, 1894 : Manquer un vol par maladresse.

Nourrir une affaire

France, 1907 : « Nourrir une affaire, c’est, dit Vidocq, l’avoir en perspective, en attendant le moment propice pour l’exécution. »

Sac (affaire dans le)

France, 1907 : Affaire faite.

Veuve et héritiers (avoir affaire à la)

France, 1907 : Ne pas manquer d’occupations. C’est, en effet, chose ardue que de s’occuper des affaires d’une veuve et de ses cohéritiers.


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