Baisser
d’Hautel, 1808 : On diroit qu’il n’y a qu’à se baisser et en prendre. Se dit par reproche a quelqu’un qui dépense le bien d’autrui avec profusion, sans aucun ménagement ; ou pour faire entendre qu’une chose est plus difficile à acquérir quelle le paroît. On dit aussi, Il n’a qu’à se baisser et en prendre ; pour exprimer qu’une personne est dans l’abondance, que rien ne manque à ses plaisirs, qu’on fournit à toutes ses dépenses.
Il ne se hausse ni ne se baisse. Se-dit d’un homme flegmatique et indolent, sur la physionomie duquel on ne voit jamais l’impression de la joie ou de la tristesse, de la peur ou de la surprise, qui, en un mot, semble inaccessible à tout sentiment, à toute sensation humaine.
Baisser la tête
Rigaud, 1881 : Perdre au jeu, être vaincu dans une partie de cartes. (Jargon des marins.) — Baisse la tête, tu as perdu.
Baisser une espace qui lève
Virmaître, 1894 : Dans les ateliers de typographie, quand un camarade envoie chercher un litre par l’apprenti, il le met sous son rang — le prote n’aime pas que l’on boive pendant le travail ; — il verse une rasade et fait dire au copain qu’il veut régaler :
— Viens donc baisser une espace qui lève. Synonyme de lever le coude (Argot d’imprimerie). N.
Pavillon (baisser)
France, 1907 : Rabattre des prétentions que l’on avait émises, s’incliner devant une volonté plus forte.
Rabaisser
d’Hautel, 1808 : Rabaisser le caquet à quelqu’un. Humilier sa vanité, son orgueil ; le confondre, le réduire au silence.
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