La Rue, 1894 : Acheter.
Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники
Abloquer, ablotier
La Rue, 1894 : Acheter.
Biblot
Vidocq, 1837 : s. m. — Outil d’artisan.
Larchey, 1865 : Objet de fantaisie propre à décorer une étagère. — Abréviation de bimbelot : jouet d’enfant.
Il y a biblot et biblot : celui qu’on gagne à la fête de Saint-Cloud et celui que cent capitaines de navire ont à grands frais rapporté de toutes les îles connues ou inconnues.
(Mornand)
Mon biblot : Dans la bouche d’un soldat, signifie Mon attirail militaire.
Biblot : Bijou.
Trouve-moi des dentelles chouettes ! et donne-moi les plus reluisants biblots.
(Balzac)
Biblot : Outil d’artisan (Vidocq).
Rigaud, 1881 : Les militaires nomment « biblot » tout ce qui leur sert au régiment, depuis l’aiguille à coudre jusqu’au fusil à aiguille. Le biblot, c’est l’attirail du troupier. Quand son biblot est au grand complet dans son sac, qu’il est en tenue de campagne, il dit qu’il porte « tout le tremblement ».
Rigaud, 1881 : Outil d’ouvrier.
Bibloter, bibeloter
Rigaud, 1881 : Avoir la manie du bibelot, en acheter, faire des échanges. — Dans l’argot des marchands, c’est trafiquer, c’est vendre un jour un article, le lendemain un autre, vendre une foule d’articles disparates ; c’est encore se contenter d’un petit bénéfice. — Les ouvriers appellent « bibeloter » s’ingénier, travailler à temps perdu.
Il lit chez lui (l’ouvrier), dessine ou bibelote une invention qui souvent réussit.
(Le Sublime)
Blot
Larchey, 1865 : Bon marché (Vidocq). — Corruption de Bloc. Les marchés d’objets en bloc sont, on le sait, les plus avantageux.
Delvau, 1866 : s. m. Prix d’une chose, — dans l’argot des faubouriens. C’est mon blot ! Cela me convient.
Rigaud, 1881 : Chose, affaire qui convient. « Ça fait mon blot », ça fait mon affaire. C’est simplement le mot lot augmenté d’un B.
L’as-tu enfin le sénat de tes rêves ?… Voyons, cette fois-ci, ça fait-il ton blot ?
(Le Titi, 1879)
La Rue, 1894 : Prix. À bas blot, à bas prix.
Hayard, 1907 : Prix, affaire.
France, 1907 : Affaire. Ça fait mon blot, ça fait mon affaire. Prix. — À bas blot, à bas prix.
— Ben oui !… Ben oui !… J’ai pris une seconde femme… C’est pus le même blot ! Ah ! la mâtine !… Ah ! la garce ! Il lui faut du mâle… C’est pire qu’une chatte, qu’une chienne, qu’un moigneau !… Moi, j’ai d’l’âge, vous comprenez ben… et pis j’ai jamais été porté là-dessus… Mais il lui faut, à elle, n’importe comment !…
(Octave Mirabeau)
Blot (c’est mon blot)
Virmaître, 1894 : J’ai ce que je désire, elle fait bien mon blot. Ça fait le blot, ça fait le compte (Argot du peuple). V. Balle. N.
Blot, bon blot
Vidocq, 1837 : s. m. — Bon prix, bon marché.
Diablotin
d’Hautel, 1808 : Petit enfant espiègle, vif et lutin, dont on ne peut venir à bout
Moblo ou moblot
Delvau, 1866 : s. m. Garde mobile, — dans l’argot des faubouriens.
Moblo, moblot
France, 1907 : Déformation populaire de mobile. Ce mot date de la formation de la garde mobile de 1870-1871. On sait qu’il y avait une autre garde mobile en 1830 et en 1848, cette dernière composée de très jeunes gens qui se rendirent tristement célèbres dans les massacres d’insurgés en juin, sous Cavaignac.
Jeunesse héroïque,
Arme ton flingot,
Pour la République,
En avant, moblot !
(Eugène Pottier)
Moblot
Rigaud, 1881 : Garde mobile.
Tablotte, tablette
La Rue, 1894 : Brique.
Tremblote
Rossignol, 1901 : La fièvre. Avoir la fièvre, c’est avoir la tremblote.
Tremblotte
Virmaître, 1894 : La fièvre. Allusion au tremblement qu’elle produit. On dit d’un homme qui a peur de la moindre des choses : il a la tremblotte. C’est aussi un truc employé par les mendiants pour exciter la charité publique ; ils font semblant de trembler. Mot à mot : de grelotter (Argot du peuple). N.
France, 1907 : Fièvre. Nous ne savons pourquoi l’Académie n’a pas adopté ce mot, substantif régulier et logique du verbe trembloter comme tremblement est celui de trembler. Une lacune que les écrivains d’ailleurs comblent sans la permission de la docte vieille ; et la langue ne s’en porte pas plus mal.
Tous les ministres, sans exception, ont le droit de consulter l’opinion, de tâter d’où vient le vent, d’écouter la presse, tous — sauf le ministre de la guerre ! Celui-là ne doit avoir ni hésitations, ni détours, ni atermoiements ni reculades ; il doit être ou soldat-citoyen on un citoyen-soldat, comme on voudra, mais jamais un politicien. Ce qu’on exige de lui, ce n’est pas la tremblotte, c’est la décision.
(Jacqueline, Gil Blas)
Allons bon, v’là mes dents qui claquent !
J’sais pas c’que j’ai, c’est épatant :
J’entends les os d’mes jamb’s qui plaquent
Cont’ les parois d’mon culbutant,
J’suis foutu si j’ai la tremblotte :
J’suis pus daufier, j’suis pas dauphin,
J’peux pas m’soigner… ah ! c’que j’grelotte,
C’est-i’ la fiève ou ben la faim ?
(Aristide Bruant)
Argot classique, le livre • Telegram