Rigaud, 1881 : Celui que rien n’embarrasse, qui sait toujours se tirer d’affaire.
Un grand garçon, ancien militaire, excuirassier de Reischoffen, très honnête et très débrouillard, comme on dit au régiment.
(Figaro du 17 juillet 1877)
Ils étaient jeunes, bien tournés, débrouillards.
(Vicomte Richard, Les Femmes des autres)
Virmaître, 1894 : Individu qui sait se débrouiller au milieu des ennuis de la vie et qui en sort victorieux. On emploie, dans les ateliers, cette image caractéristique, mais peu parfumée :
— Il sortirait de cent pieds de merde (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Celui qui sait se débrouiller pour sortir des mauvaises passes de la vie.
Hayard, 1907 : Arriviste.
France, 1907 : Homme actif, entreprenant, qui a de l’initiative et sait tirer parti de tout.
J’en sais qui, par traité, sont forcés de livrer deux romans par an à un éditeur, moyennant quoi l’autre leur fournit les moyens de dîner ; deux romans, vous entendez, sept cents pages, avec des descriptions, de la psychologie, de la pensée, le meilleur d’eux-mêmes.
Et ce sont les favorisés, les débrouillards, au-dessous desquels s’agitent ceux qui sont sans éditeur, sans journal, sans rien que leur papier blanc, leurs idées et leur obscurité, dont personne ne veut…
(F. Vandérem)
M. Bourgeois est un jeune dans toute l’acception du mot, puisqu’il n’a encore que quarante ans, et la chose parait à peine croyable quand on considère son brillant passé administratif. En même temps, c’est un débrouillard, possédant au service d’une intelligence hors ligne une faculté de travail infatigable.
(Écho de Paris)
Un jeune Anglais, établi depuis peu à Paris, se présente dans les bureaux d’un grand journal pour demander à faire du reportage.
Le directeur lui pose les questions d’usage :
— Avez-vous déjà écrit ?… Et, enfin, êtes-vous débrouillard ?
— Oh ! oui, monsieur, des brouillards… de la Tamise.