Larchey, 1865 : Fâcheux dont on ne peut se débarrasser.
Delvau, 1866 : s. m. Homme ennuyeux qui ne lâche pas sa victime et qu’on tuerait sur place, — si le Code ne punissait pas le meurtre, même dans le cas de légitime défense.
Rigaud, 1881 : Maîtresse trop fidèle, amant trop assidu, qui se cramponne à votre existence, et dont vous ne pouvez vous débarrasser. Par extension tout individu tenace.
Virmaître, 1894 : Femme ou maîtresse qui ne vous lâche pas et dont rien ne peut vous débarrasser pas même la mort — quand on en rêve (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Individu tenace de qui on ne peut se débarrasser.
France, 1907 : Maîtresse ; la femme que l’amour ou l’intérêt accroche à un mâle et qui ne lâche pas sa proie.
— Ma foi, je n’ai pu quitter mon crampon plus tôt ! Jonas avait encore une scène de jalousie à me faire.
(Édouard Ducret, Paris-Canaille)
Nous savons que le sexe tenace (vulgo : crampon) se défend mieux, dans la vie, que le sexe fort.
(Maxime Boucheron)
France, 1907 : Raseur, homme ennuyeux, dont on ne peut se défaire aisément, d’où le verbe cramponner, ennuyer, obséder.