Rigaud, 1881 : Quatorze de rois au jeu de piquet.
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Attelage (double)
Rigaud, 1881 : Quatorze de rois au jeu de piquet.
Cap (doubler le)
Fustier, 1889 : Faire un détour pour éviter un créancier. (V. Delvau : Rue barrée.)
France, 1907 : Faire un détour pour éviter de passer devant un créancier. Doubler le cap du terme, ou le cap des tempêtes, passer sans encombre le jour où l’on doit payer une dette ou son loyer.
Chaîne (doubler la)
Rigaud, 1881 : Dans le jargon des régiments de cavalerie a la signification de tenir serré, de couper les vivres ; allusion aux chevaux auxquels on double la chaîne lorsqu’ils sont sujets à se détacher. — Le vieux me double la chaîne, mon père me tient serré. — Autrefois l’officier me donnait la permission de dix heures, mais depuis que je me suis si bien cuité, il a doublé la chaîne.
Chevaux à double semelle
Larchey, 1865 : Jambes.
Tiens, apprête tes chevaux à double semelle, prends ce paquet et valse jusqu’aux Invalides.
(Balzac)
Rigaud, 1881 / France, 1907 : Jambes.
Chiffonnier de la double colline
Delvau, 1866 : s. m. Mauvais poète, — dans l’argot des gens de lettres.
Cholette (double)
France, 1907 : Litre.
Coup double
Virmaître, 1894 : Deux jumeaux. Ce mot peut se passer d’explications (Argot du peuple). N.
France, 1907 : Jumeaux.
Donner un redoublement de fièvre
Delvau, 1866 : v. a. Révéler un nouveau méfait à la charge d’un accusé, — dans le même argot [des voleurs].
France, 1907 : Charger un accusé d’un nouveau délit.
Doublage, doublé
Rigaud, 1881 : Vol ; mensonge. — Monter un doublé, en imposer.
La Rue, 1894 : Vol, mensonge.
Double
d’Hautel, 1808 : Voir double. Être gris n’avoir pas sa raison.
Jouer à quitte ou double. C’est-à-dire, le tout pour le tout.
Double jeûne, double morceau. Signifie que l’abstinence d’une chose vous donne des désirs plus vifs d’en faire usage.
Larchey, 1865 : Sergent-major, maréchal des logis chef. L’insigne de ce sous-officier est un double galon.
Si son double un soir pris d’humeur noire veut tempêter… il n’a pas le dernier.
(Wado)
Delvau, 1866 : s. m. Sergent-major, — dans l’argot des soldats, qui l’appellent ainsi probablement à cause de ses deux galons dorés.
Rigaud, 1881 : Gardien-chef, — dans le jargon des prisons. Le mot est également en usage au régiment pour désigner un sergent-major. Allusion aux doubles galons.
France, 1907 : Sergent-major, ou maréchal des logis-chef, à cause de son double galon.
— C’est là, lui dit le planton : tu vas voir le double… oui, le double ! Le chef, si tu veux ; c’est comme ça qu’on appelle le sergent-major… C’est ici sa chambre et celle du fourrier, là oùsqu’ils font leurs écritures ! En face, c’est la hotte les pieds-de-banc, des sergents, si tu aimes mieux… T’as qu’à remettre ton papier… Ah ! passe-moi encore une sibiche…
(Paul Bonnetain, Le nommé Perreux)
Le plus grand souci du double est de trouver un fourrier qui sache écrire pour deux.
(A. Foubert, Le 39e d’artillerie)
Doublé
Halbert, 1849 : Volé.
France, 1907 : Vol ; mensonge.
Double (le)
Merlin, 1888 : Le sergent-major, — par allusion à son double galon.
Double cholette
Vidocq, 1837 : s. m. — Litre.
Larchey, 1865 : Litre (Vidocq). — Double vanterne : Lunettes. — Mot à mot : double vitre.
Double face
France, 1907 : Armoire à glace.
Double six
Delvau, 1866 : s. m. Les deux dents au milieu de la mâchoire supérieure. Argot des faubouriens.
Delvau, 1866 : s. m. Nègre, — dans l’argot des voleurs.
France, 1907 : Les deux incisives de la mâchoire supérieure.
France, 1907 : Nègre ; argot des voleurs. C’est le plus noir des dominos.
Double-face
La Rue, 1894 : Armoire à glace.
Double-six
Rigaud, 1881 : Poseur. Fat sans cesse occupé à étudier ses poses, à faire valoir ses avantages. Au jeu de dominos la première pose est au joueur qui a le double-six ; d’où le surnom donné au poseur, au fat.
Virmaître, 1894 : Nègre (Argot des voleurs).
Hayard, 1907 : Nègre.
Doublée
France, 1907 : Correction.
Doubler
Delvau, 1866 : v. a. Voler.
Rigaud, 1881 : Tromper ; voler.
France, 1907 : Voler.
Doubler le cap
Rigaud, 1881 : Faire un détour. On double le cap lorsqu’on prend le chemin le plus long afin d’éviter de passer devant la porte d’un créancier.
Doubler un cap
Larchey, 1865 : « Doubler un cap dans Paris, c’est faire un détour, soit pour ne pas passer devant un créancier, soit pour éviter l’endroit où il peut être rencontré. »
(Balzac)
Delvau, 1866 : v. a. Passer heureusement une échéance, un 1er ou un 15, sans avoir un billet protesté, — dans l’argot des commerçants, qui connaissent les écueils de la Fortune. Henry Murger, dans sa Vie de Bohème, appelle ce 1er et ce 15 de chaque mois le Cap des Tempêtes, à cause des créanciers qui font rage à ce moment-là pour être payés.
France, 1907 : Faire un détour pour éviter un créancier. Doubler le cap du terme, payer son loyer.
Doubles vanternes
Vidocq, 1837 : s. f. — Lunettes.
Doublette
Halbert, 1849 : Escroc.
France, 1907 : Voleuse. On dit aussi doubleuse.
Doubleur
anon., 1827 / Bras-de-Fer, 1829 : Larron.
Halbert, 1849 : Voleur.
Delvau, 1866 : s. m. Voleur. Doubleur de sorgue. Voleur de nuit.
Hayard, 1907 : Menteur.
Doubleur de sorgue
Bras-de-Fer, 1829 : Larron de nuit.
Virmaître, 1894 : Voleur de nuit. Il double la journée (Argot des voleurs). V. Attristé.
Hayard, 1907 : Voleur de nuit.
Doubleur, doubleuse
Rigaud, 1881 : Menteur, menteuse ; voleur, voleuse.
Doubleur, doubleux
France, 1907 : Voleur, Doubleur de sonore, voleur de nuit
Doubleuse
Halbert, 1849 : Voleuse.
Doubleux
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Voleur. Doubleux de sorgue, voleur de nuit.
Doubleux de sorgue
Halbert, 1849 : Larron de nuit.
Doubleux de sorgue ou sorgne
anon., 1827 : Larron de nuit.
Fil en double
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Bon vin.
Larchey, 1865 : Le vin s’appelle du fil en double.
(Grandval, 1827)
Fil-en-double
France, 1907 : Vin.
Gradouble
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Plomb. Attrimer du gradouble, voler le plomb des gouttières.
Gras double
Ansiaume, 1821 : Plomb.
J’ai fait vingt plombes de gras double, les veux-tu ?
Vidocq, 1837 : s. m. — Plomb.
Clémens, 1840 : Plomb.
Virmaître, 1894 : Plomb (Argot des voleurs). V. Limousinier.
Hayard, 1907 : Plomb.
Gras-double
Larchey, 1865 : Feuille de plomb (Vidocq). — Allusion à la facilité avec laquelle on la roule. — Gras-doublier : Voleur de plomb. C’est sur les toits qu’il exerce ordinairement. V. Limousineur.
Delvau, 1866 : s. m. Gorge trop plantureuse, — dans l’argot des faubouriens. L’analogie, pour être assez exacte, n’est pas trop révérencieuse ; en tout cas elle est consacrée par une comédie de Desforges, connue de tout le monde, le Sourd ou l’Auberge pleine : « Je ne voudrais pas payer madame Legras — double ! » dit Dasnières en parlant de l’aubergiste, femme aux robustes appas. Castigat ridendo mores, le théâtre ! C’est pour cela que les plaisanteries obscènes nous viennent de lui.
Delvau, 1866 : s. m. Plomb volé et roulé, — par allusion à la ressemblance qu’il offre ainsi avec les tripes qu’on voit à la devanture des marchands d’abats. Les voleurs anglais, eux, disent moos, trouvant sans doute au plomb une ressemblance avec la mousse.
Rigaud, 1881 : Feuille de plomb, — dans le jargon des voleurs.
Rigaud, 1881 : Seins aussi vastes que fugitifs, — dans le jargon des voyous.
La Rue, 1894 : Plomb en feuille volé sur les toits. Le voleur l’enroule autour de lui.
Rossignol, 1901 : Plomb.
France, 1907 : Appas féminins volumineux et mous.
France, 1907 : Plomb volé et généralement roulé pour être emporté plus aisément. Les voleurs disent pour cette opération : ratisser du gras-double.
— Et quelle est la clientèle de l’établissement ?
— Il y a un peu de tout, des voleurs, des filles, des souteneurs, et même des honnêtes gens… Oh ! elle n’est pas ordinaire la clientèle au père Moule-à-Singe !…
— Un joli nom !… et quel est ce père Moule-à-Singe ?
— Un recéleur, marchand de gras-double principalement…
— Du gras-double ? Oh ! c’est une spécial de tripes à la mode de Caen… On en dit les Parisiens fort friands…
— Ça n’est pas cela du tout… Le gras-double, c’est le plomb qu’on arrache aux chéneaux et aux gouttières, les tuyaux qu’on brise, les boutons de porte qu’on scie, les ferrures qu’on détache… tout le métal de construction qu’on vole s’appelle du gras-double…
(Edmond Lepelletier)
Gras-double (déjeuner du)
Rigaud, 1881 : Déjeuner de charcuterie institué le vendredi-saint par les libres-penseurs, ou mieux panseurs, qui regrettent qu’il n’y ait pas de gras-triple, pour mieux protester.
Mastar au gras-double
France, 1907 : Vol de plomb sur les toits.
Mettre les bouchées doubles
Virmaître, 1894 : Se dépêcher de faire quelque chose. Synonyme de manger un morceau sur le pouce, à la hâte. Cette expression est employée pour tout ce qui est fait précipitamment (Argot du peuple).
Rabateux ou doubleux de sorgue
Vidocq, 1837 : s. m. — Ancien voleur de nuit.
(Le Jargon, ou Langage de l’Argot moderne)
Rabateux, doubleur de sorgue
Rigaud, 1881 : Voleur de nuit, à l’époque où les voleurs de nuit formaient une catégorie. Aujourd’hui, ils volent de nuit et de jour, quand ils peuvent.
Raboteux ou doubleux de sorgne
anon., 1827 : Larron de nuit.
Raboteux ou doubleux de sorgue
Bras-de-Fer, 1829 : Larron de nuit.
Halbert, 1849 : Voleur de nuit.
Redoublement de fièvre
Bras-de-Fer, 1829 : Révélation d’un nouveau fait à charge.
Vidocq, 1837 : s. f. — Accusation nouvelle, nouvelle charge.
Delvau, 1866 : s. m. Révélation d’un nouveau fait à charge, dans le même argot [des voleurs].
Rigaud, 1881 : Nouvelle charge, accusation nouvelle contre l’accusé, — dans l’ancien argot.
Virmaître, 1894 : Fièvre, révélation. Quand un voleur a été dénoncé, il a la fièvre. Une nouvelle révélation à sa charge lui occasionne un redoublement de fièvre (Argot des voleurs).
France, 1907 : Accusation nouvelle contre un inculpé. Redoublement de fièvre cérébrale, nouveau témoignage entraînant la peine capitale.
— Pour peu que les parrains ne viennent pas leur coquer un redoublement de fièvre cérébrale, ma largue et mes gosselines se tireront de ce mauvais pas.
(Mémoires de Vidocq)
Rendoublé
Rigaud, 1881 : Rempli, restauré par un bon dîner.
La Rue, 1894 : Plein, rempli.
France, 1907 : Expression employée pour donner plus de force à une imprécation, à une injure. Rendoublé coquin, rendoublé de garce, c’est-à-dire double coquin et double garce.
Rendoublé, ée
Delvau, 1866 : adj. Plein, pleine, — dans l’argot des voleurs.
Rendoublée
Virmaître, 1894 : Signifie plusieurs choses. Dans le peuple on dit : Rendoublée de putain, pour exprimer qu’il est impossible de l’être davantage. On dit d’une femme enceinte :
— Elle est rendoublée pour doublée (Argot du peuple).
Semelle (chevaux à double)
France, 1907 : Jambes.
Sigue (double)
Halbert, 1849 : 40 francs.
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