Larchey, 1865 : Tuer. — Mot à mot : mettre hors de combat. — Du vieux mot estor : choc, mêlée, duel (Roquefort).
En goupinant de cette sorte, les parains seront estourbis ; il sera donc impossible de jamais être marons.
(Vidocq)
Delvau, 1866 : v. a. Tuer, — dans l’argot des faubouriens et des voleurs. Le vieux français avait esturbillon, tourbillon, et le latin exturbatio. L’homme que l’on tue au moment où il s’y attend le moins doit être en effet estourbillormé. Signifie aussi Mourir.
Rigaud, 1881 : Étourdir ; assommer à coups de poing, à coups de bâton.
La Rue, 1894 : Tuer.
Virmaître, 1894 : Tuer un individu par surprise (Argot des voleurs).
Rossignol, 1901 : Tuer.
Hayard, 1907 : Tuer.
France, 1907 : Tuer, éteindre une vie ou une chandelle.
Nuitamment, il s’était introduit chez elle sous prétexte de lui procurer la Liste officielle et complète des numéros gagnants des Bons de l’Exposition — et v’lan ! il l’avait estourbie avec un os de gigot.
(George Auriol)
— Allons, amis ! courage ! Empoignez-le, estourbissez-le et qu’il n’en soit plus parlé.
(Marc Mario et Louis Launay)
— Accusé, dit le président, avez-vous quelque chose à ajouter pour votre défense ?
L’accusé, qui a assassiné, à la fois, sa femme, sa belle-mère et sa belle-sœur : Une seule, mon juge, c’est que c’est la première fois que ça m’arrive d’estourbir des femelles : j’espère que vous m’en tiendrez compte et que vous m’appliquerez la loi Bérenger.