Donner un coup de poing dont on ne voit que la fumée
Delvau, 1866 : v. a. L’appliquer sur le visage avec une grande violence, — même argot [du peuple]. J’ai entendu la phrase, et j’ai frémi pour celui a qui elle s’adressait : « Je te donnerai un coup de poing au nez, que tu n’en verras que la fumée ! » disait un robuste Auvergnat à un ouvrier d’apparence médiocre.
Pas de fumée sans feu
France, 1907 : Il suffit de connaître un peu la chimie pour savoir que nombre de réactions donnent lieu à un dégagement de fumée sans feu ; quoi qu’il en soit, cela signifie que tout effet a une cause ; quand de méchants bruits courent sur quelqu’un, ils ne sont pas sans fondement. Les commères prisent fort ce dicton, menteur comme beaucoup d’autres.
Picards (fumée des)
France, 1907 : Il ne s’agit pas ici de la fumée des pipes, mais de la fumée symbolique qui monte à la tête quand on l’a chaude. Les gens de Picardie ont toujours passé à tort ou à raison pour avoir, comme on dit vulgairement, la tête près du bonnet. De là le charitable avis que donne un quatrain du XVe siècle :
De plusieurs choses Dieu vous garde,
De toute femme qui se farde,
De la fumée des Picards
Avec les boucons des Lombards.
Vendeur de fumée
Delvau, 1866 : s. m. Homme qui fait de grandes promesses et qui n’en tient aucune. Se dit aussi de tout Rêveur, de tout poète, de tout abstracteur de quintessence.
France, 1907 : Poète, rêveur.
France, 1907 : Individu qui fait des promesses et n’en tient aucune. Le pavé parisien abonde en vendeurs de fumée.
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