Chahuteur de macchabées
France, 1907 : Employé des pompes funèbres, vulgairement appelée croque-mort.
Sur l’invitation d’un habitué qui désigna la société de messieurs les croque-morts, en ajoutant : « Ils ne connaissent pas la case, ces chahuteurs de macchabés : apprends-leur de quoi il retourne », le poète salua et commença à déclamer avec un fort accent méridional…
(Edmond Lepelletier, Les Secrets de Paris)
Gaffe des macchabées
France, 1907 : Gardien de cimetière ou de la Morgue.
Macchabée
Delvau, 1866 : s. m. Cadavre, — dans l’argot du peuple, qui fait allusion, sans s’en douter, aux sept martyrs chrétiens. Mauvais macchabée. Mort de dernière classe, ou individu trop gros et trop grand qu’on est forcé de tasser, — dans l’argot des employés des pompes funèbres.
Boutmy, 1883 : s. m. Un mort. V. Macabre.
Virmaître, 1894 : Cadavre. Se dit plus particulièrement d’un noyé que les mariniers retirent de l’eau. Les croque-morts disent aussi du mort qu’ils vont enlever :
— Emballons vivement le macchabée, il fouette à en crever (Argot du peuple). V. Bouffi.
Hayard, 1907 : Cadavre, généralement de noyé.
Piole à macchabées
France, 1907 : Cimetière.
Sirop de macchabée
Virmaître, 1894 : Allusion aux gens qui se noient. Ils sirotent bien malgré eux l’eau de la rivière (Argot des voleurs).
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