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Carcan à strapontin

Virmaître, 1894 : Vieille fille publique. De carcan : vieux cheval (Argot des filles).

Casquette à pont, ou à trois ponts

France, 1907 : Souteneur de barrière, à cause de la haute casquette de soie noire dont se coiffaient ces messieurs et que beaucoup portent encore.

Couper dans l’pont

Rossignol, 1901 : Croire un mensonge c’est couper dans l’pont.

Couper dans le ceinturon, dans la pommade, dans le pont

France, 1907 : Se laisser duper, croire aux mensonges, tomber dans le panneau. Allusion à la courbe que les grecs impriment à une carte ou à un paquet de cartes, de façon à obliger le partenaire à couper, sans qu’il en ait conscience, dans la portion du jeu préparé par le filou.

Ah ! ces braves militaires… À l’occasion, ils emportent le pont d’Arcole, de Rivoli ou de Palikao ; mais, pour les autres ponts, ils se contentent d’ordinaire de couper dedans…

(Gil Blas)

Ravachol reçut la visite de l’abbé Claret… qui lui apporta l’éncyclique de Léon XIII et essaya de lui représenter le pape comme le premier des anarchistes. Défiant par nature, Ravachol flaira une manifestation de calotin.
À un des gendarmes qui le conduisaient chaque jour au préau et le gardaient étroitement pendant sa promenade, il a dit :
— Ce ratichon-là est un bon type… seulement quand je serai raccourci, il ira crier partout que j’avais coupé dans sa pommade.
Aussi demanda-t-il à l’abbé de ne point l’assister le matin de l’exécution.

(Flor O’Squarr, Les Coulisses de l’anarchie)

Et pour les goss’, ah ! que salade !
C’qu’on s’gondol’ ! I’ sont étouffants !
Si nous coupions dans leur pommade,
Faudrait aimer tous les enfants.

(Paul Paillette)

Couper dans le pont

Delvau, 1866 : v. n. Donner dans le panneau, croire à ce qu’on vous raconte, — par allusion au pont que font les Grecs en pliant les cartes à un endroit déterminé, de façon à guider la main du pigeon dans la portion du jeu où elle doit couper sans le vouloir.

Rigaud, 1881 : Tomber dans un piège.

En terme de grec, le pont c’est le bombage de la partie supérieure du jeu destiné à amener l’adversaire à couper les cartes de façon à aider le tricheur. Mais personne ne coupe plus dans le pont.

(A. de Caston)

Couper, couper dans le pont

Larchey, 1865 : Donner dans le panneau.

Laisse-la couper dans le pont.

(Balzac)

Ah ! ! dit Marlot en faisant sauter l’or dans sa main, elle a donc coupé dans le mariage ?

(Champfleury)

Vient du terme : faire le pont : plier légèrement les cartes a un endroit déterminé, de façon à guider la main de l’adversaire dans la portion du jeu où elle doit couper innocemment, secondant ainsi les vues de l’aventurier. L’expression est pittoresque.

(Mornand)

Demoiselle du Pont-Neuf

Delvau, 1864 : Fille ou femme sur le ventre de qui tout le monde passe, a passé, ou passera.

Delvau, 1866 : s. f. Femme banale dans le cœur de laquelle tout le Paris galant a le droit de circuler.

France, 1907 : Prostituée. Le Pont-Neuf était autrefois ce que devint plus tard le Palais-Royal, et ce que sont les boulevards aujourd’hui. On dit aussi : demoiselle du bitume.

Donner un pont

France, 1907 : Tendre un piège. Donner un pont à faucher, se moquer de quelqu’un.

Donner un pont à faucher

Halbert, 1849 : Tendre un piège.

Delvau, 1866 : v. a. Tendre un piège, — dans l’argot des voleurs.

Faire le pont

France, 1907 : C’est, dans l’argot des lutteurs, se tenir arc-bouté, d’un côté sur la nuque, de l’autre sur les pieds, de façon que les épaules ne touchent pas le sol.

Surpris de cette attaque imprévue, le lutteur résistait à la touche des épaules. Il faisait le pont. Arc-bouté des talons à la nuque, il soulevait son corps d’un mouvement désespéré come une arche. Alors l’Italien usa d’un subterfuge extrême. Et, soulevant la tête de son adversaire, il la sonna sur le sol, à coups préssés, comme un marteau.

(Hugues Le Roux, Les Larrons)

France, 1907 : Imprimer à une carte ou à plusieurs cartes une légère courbure, de façon à la reconnaître.

Farcher dans le pont

Virmaître, 1894 : Tomber dans un piège tendu par les agents (Argot des voleurs).

France, 1907 : Tomber dans le piège. Même sens que couper dans le pont.

Farcher, faucher dans le pont

Rigaud, 1881 : Tomber dans un piège. Mot à mot : couper dans le pont.

Faucher dans le pont

Vidocq, 1837 : v. a. — Donner aveuglément dans tous les pièges. Se laisser tromper aux jeux de cartes. (Voir Pont.)

France, 1907 : Tomber dans le piège.

Hirondelles de pont

France, 1907 : Vagabonds qui élisaient domicile sous les arches des ponts. Le pont d’Arcole avait autrefois cette spécialité.

Hirondelles de ponts

La Rue, 1894 : Vagabonds couchant sous les ponts.

Hirondelles du pont-neuf

Virmaître, 1894 : Messieurs les Giverneurs viennent l’été coucher sous le pont ; ils y font fréquemment de bonnes ripailles avec les produits des vols de la journée (Argot du peuple).

Invalide du pont des Arts

Rigaud, 1881 : Académicien.

Mademoiselle du pont neuf

Virmaître, 1894 : Fille publique. L’allusion est typique. Comme sur le Pont-neuf tout le monde y passe librement, avec cette différence toutefois que le pont est à péage (Argot du peuple). N.

Mademoiselle du Pont-Neuf

France, 1907 : Même sens que Mademoiselle du Bitume.

Comme sur le Pont-Neuf, dit Charles Virmaître, tout le monde y passe librement, avec cette différence toutefois que le pont est à péage.

Officier du pont-neuf

France, 1907 : Sobriquet donné aux filous et coupeurs de bourses à l’époque où le Pont-Neuf était couvert de boutiques.

Petit-pont (plus bavard qu’une harengère du)

France, 1907 : Le Petit-Pont dont ce vieux dicton fait mention était le plus ancien de Paris et servait de communication entre la Cité et le quartier Saint-Jacques. On le nommait Petit-Pont pour le distinguer du Grand Pont (le Pont au change) sur le grand bras de la Seine. Le Petit-Pont, devenu le pont Saint-Michel, était garni de chaque côté par les étalages des marchandes de poisson, qui clamaient à qui mieux mieux les mérites de leurs marchandises, appelaient les passants, s’apostrophaient entre elles, enfin faisaient un bruit étourdissant ; d’où le dicton.

Pont

d’Hautel, 1808 : La foire n’est pas sur le pont. Pour dire rien ne presse.
Laisser passer l’eau sous les ponts. Ne se pas mettre en peine des affaires des autres.
Il est sur le pont de Sainte-Larme. Se dit en plaisantant d’un enfant qui est sur le point de pleurer.

Vidocq, 1837 : s. m. — Cavité pratiquée au milieu du jeu de cartes que l’on présente à la coupe de son adversaire, et qui doit faciliter la retourne d’un roi ou de la couleur que l’on désire.

Larchey, 1865 : Voir couper.

Delvau, 1866 : s. m. Congé que s’accorde l’employé pour joindre deux autres congés qui lui ont été accordés par ses chefs ou par le calendrier. Faire le pont. Ne pas venir au bureau le samedi ou le lundi, lorsqu’il y a fête ou congé le vendredi ou le mardi.

France, 1907 : Légère courbure imprimée à une carte de façon à la reconnaitre ; argot des grecs. Faire le pont sec, c’est placer cette carte à l’endroit où le tricheur désire que sa dupe coupe le paquet ; d’où l’expression couper dans le pont, pour se laisser tromper, duper, donner dans le panneau.

Peuple crédule qu’on lanterne
Et qui coupe dans tous des ponts,
Allume un peu mieux ta lanterne :
Tu démasqueras les fripons,
Les renégats et les capons.
Du candidat sur son affiche,
N’écoute plus le vain babil ;
Ses promesses, ce qu’il s’en fiche !
Poisson d’avril !

(Jules Jouy)

Pont (faire le)

Fustier, 1889 : Cette expression est surtout usitée chez les employés d’administration. Quand un jour non férié se trouve entre deux jours de fête et qu’on ne vient pas à son bureau le jour de travail, on fait le pont.

France, 1907 : « Cette expression, dit Gustave Fustier, est surtout usitée chez les employés d’administration. Quand un jour non férié se trouve entre deux jours de fête et qu’on ne vient pas à son bureau le jour de travail, on fait le pont. »

Pont à faucher

France, 1907 : Piège.

Pont aux ânes

France, 1907 : Chose facile à exécuter que des plus ignorants doivent savoir et les plus obtus comprendre. En géométrie, le carré de l’hypoténuse est le pont aux ânes des paresseux. C’est aussi un obstacle léger qui suffit à arrêter une personne simple, ignorante où pusillanime s’effrayant de la moindre difficulté, comme l’âne qui refuse de passer sur un pont. L’origine de cette expression remonterait à environ trois cents ans, époque où le pont sur la rive gauche de la Seine entre le quai Montebello et la place du parvis Notre-Dame était appelé Pont aux ânes à cause des bestiaux et ânes qui le traversaient pour aller paitre dans les prairies où sont aujourd’hui l’Entrepôt et le Jardin des Plantes. Un meunier de Gentilly, cocu et jaloux, alla consulter un docte savant sur les moyens à employer pour ramener à bien l’infidèle. « Va sur le Pont aux ânes et observe ce qui s’y passera », répondit le sage homme. Le meunier alla et remarqua que les ânes qui escaladaient le pont dont l’accotement était escarpé, recevaient en guise de stimulant forces coups de trique. Il comprit et, rentré à la maison, mit à profit le conseil parabolique du docteur. Et la trique d’aller et la femme de crier et de promettre de s’amender. « Le moyen était bon, affirment les graves Débats qui racontent celle anecdote, rien n’était plus facile que de le trouver. C’était le pont aux ânes ! »

Pont d’Avignon

Delvau, 1866 : s. m. Fille publique, — dans l’argot des gens de lettres.

France, 1907 : Fille publique ; allusion à la vieille ronde bien connue :

Sur le pont d’Avignon
Tout le monde y danse, danses,
Sur le pout d’Avignon
Tout le monde y danse en rond.

Pont du coil (le) et le coil au pont

Delvau, 1864 : Jeu innocent qui consiste à faire dire plusieurs fois de suite à une jeune fille cette phrase ; ce qui l’amène à dire en se trompant : Le poil du con, le con au poil, — par anagramme.

Mon père a fait bâtir maison
Sur le pont du coil, sur le coil du pont ;
Les charpentiers du roi la font
Sur le pont du coil, sur le coil du pont.
Ah ! le joli petit pont
Que le pont du coil, que le coil du pont !

Il y a aussi cet autre dicton : Six petites pipes fines dans un sac, qui, répété avec volubilité, produit : six petites pines, etc.

Pont-levis de cul

France, 1907 : Pantalon à pont ; expression tombée en désuétude depuis la disparition de ce genre de vêtement. Le mot est vieux, on le trouve dans Rabelais : « Chausses à la martingale, ce qui est un pont-levis de cul. »

Pont-neuf

Delvau, 1864 : Fille de joie sur le ventre de laquelle tout le monde passe.

Il nous appela des grivoises,
Des ponts-neufs, des fines matoises,
De ces filles, et contera,
Qui pour cinq sois feraient cela.

(Jacques Morgau)

Pontanion

France, 1907 : Prison des marins.

Pontaniou

Rigaud, 1881 : Prison des marins. Faire deux mois de pontaniou.

Ponte

La Rue, 1894 : Joueur. Tout homme qui fait de la dépense.

France, 1907 : Joueur. Celui qui place de l’argent sur le tapis contre le banquier au pharaon, au trente et quarante et à la roulette ; de l’espagnol punto, point, as.

Au tripot de la Bourse, il n’existe point d’autre moralité que le succès ; les gros gagnants se croient, non point des heureux, mais des hommes d’élite supérieurs au vil troupeau des pontes obscurs ; ceux-ci, du reste, ne tardent point à rendre hommage au favori du destin railleur.

(Henry Bauër)

Ponte (la)

Rigaud, 1881 : Réunion de joueurs qui jouent contre le banquier au baccarat, au trente-et-quarante.

Ponte (le)

Rigaud, 1881 : Celui qui joue contre le banquier. Tanti punti, tanti coglioni, dit un proverbe italien ; autant de pontes, autant d’imbéciles.

Ponter

Larchey, 1865 : Payer. — Ponteur : V. Miché.

Delvau, 1866 : v. n. Payer, — dans l’argot des bohèmes.

Rigaud, 1881 : Jouer contre la banque. Ponter dur ; jouer beaucoup d’argent. Ponter sec, jouer de grosses sommes à intervalles inégaux.

La Rue, 1894 : Payer. Jouer contre la banque.

France, 1907 : Mettre un enjeu sur le tapis vert.

Ponte toujours tabbins et blé
Du bon, pas du mauvais côté.

(Hogier-Grison, Pigeons et Vautours)

Pontes pour l’af

Vidocq, 1837 : s. f. — Galerie des étouffoirs, fripons réunis.

Delvau, 1866 : s. f. pl. « Galerie des étouffoirs, fripons réunis, » — dit Vidocq.

Pontes pour l’aff

Virmaître, 1894 : Ponte doit être pris dans le sens de bailleur de fonds assemblés pour lancer une affaire plus ou moins véreuse. On sait que le ponte (joueur) est généralement peu scrupuleux (Argot des boursiers).

Ponteur

Delvau, 1866 : s. m. Entreteneur, miché.

Pontife

d’Hautel, 1808 : Sobriquet que l’on donne à un mauvais cordonnier, à un savetier.

Larchey, 1865 : Maître cordonnier. V. Pignouf.

Delvau, 1866 : s. m. Patron, maître, — dans l’argot des cordonniers.

Rigaud, 1881 : Cordonnier. Ce sobriquet date du commencement du XVIIe siècle et il s’est conservé jusqu’à nos jours. Allusion aux souliers à pont, fort à la mode à cette époque. — Souverain pontife, maître cordonnier.

La Rue, 1894 : Maître cordonnier.

France, 1907 : Maitre cordonnier, appelé ainsi à cause du tablier de cuir ressemblant au devant de la chasuble d’un prêtre qui pontifie à l’autel.

Pontificat

d’Hautel, 1808 : Marcher en grand pontificat. Se carrer en marchant, affecter une grande pompe, un grand éclat.

Pontoise

d’Hautel, 1808 : Il nous conte ça, comme en revenant de Pontoise. C’est-à-dire, tout bonnement, sans gêne, sans prétention. Se dit d’un homme qui raconte des choses invraisemblables, ou qui fait des propositions qui ne sont pas recevables.

Pontoise (revenir de)

Rigaud, 1881 : Avoir l’air bêtement étonné.

Ponton

France, 1907 : Vieux, usé, affaibli ; argot des marins.

Jamais si longtemps qu’il vivra,
Si ponton qu’il devienne,
Jamais ceux qui l’ont pris sous l’bras,
Jamais le capitaine
Il n’oubliera.

(Jean Richepin, La Mer)

Pontonnier

Rigaud, 1881 : Grec habile dans l’art de faire les ponts. (Argot des joueurs).

Pontonnière

Vidocq, 1837 : s. f. — Fille publique de la Cité, qui exerce sur les ponts ; les Pontonnières sont presque toutes voleuses.

Larchey, 1865 : « Fille publique fréquentant le dessous des ponts. » — Canler.

Delvau, 1866 : s. f. Fille de mauvaises mœurs qui exerce sous les ponts.

La Rue, 1894 : Fille qui se prostitue sous, les ponts.

France, 1907 : Prostituée qui exerce son industrie sous les arches des ponts.

Les pontonnières fréquentent le dessous des ponts… Toutes ces filles sont des voleuses. Le macque, qui joue ici un rôle plus actif que le barbillon, ne quitte sa largue ni jour ni nuit.

(Mémoires de Canler)

Pontonnière, pontannière

Rigaud, 1881 : Fille publique qui affectionne le voisinage des ponts ; fille publique attardée qui prend les ponts de Paris pour des ponts de navire.

La belle va lever sur les ponts… et y fait le quart jusqu’à trois et quatre heures du matin.

(Flévy d’Urville)

Pontuseaux

France, 1907 : Raies claires qui traversent le papier vergé et coupent d’autres raies très rapprochées et moins transparentes appelées vergeuses. Argot des relieurs.

Rasé comme un ponton

France, 1907 : Complètement ruiné. On dit aussi : rincé comme un verre à bière. Argot populaire.

Revenir de Pontoise

Delvau, 1866 : v. n. Avoir l’air étonné, ahuri ; dire des sottises, — dans l’argot du peuple. Faire ou dire une chose comme en revenant de Pontoise. La dire ou la faire mal, gauchement, niaisement.

Rouspant, rouspont

Rigaud, 1881 : Proxénète pour le troisième sexe et ses admirateurs.

Rouspont

La Rue, 1894 : Voir Tante. (C’est spécialement le souteneur de l’Éphestion de trottoir qui fait chanter.)

Sponte sua

France, 1907 : De son propre mouvement ; latinisme.

Strapontin

Fustier, 1889 : Ce mot, en langage très familier, désigne l’objet de toilette que les femmes appellent du nom de tournure.

Grande bataille ! Entre qui ? Entre les strapontinistes et les antistrapontinistes. On appelle strapontin en langue fantaisiste, l’appendice proéminent que les dames portent en ce moment au-dessous de la taille.

(Monde illustré, novembre 1885)

(V. les mots nuage et tapez-moi ça dans le Supplément.)

Fustier, 1889 : Petit matelas en galette, étroit et plat.

Virmaître, 1894 : Femme qui a l’estomac bien garni. Elle possède un strapontin supérieurement rembourré — ce n’est pourtant pas une place pour s’asseoir. Ou appelle aussi strapontin la tournure que les femmes mettent sous leurs jupons, peur paraître avoir un postérieur engageant (Argot du peuple). N.

France, 1907 : Tournure que des femmes se mettaient sous les jupes pour se grossir le derrière. Voir Sous-lieutenant.

Des centaines et des milliers de tournures, strapontins, sous-lieutenants, s’exhibaient triomphalement à tous les regards, aux vitrines de toutes les boutiques où l’on s’habille. La femme n’aurait jamais laissé apercevoir cet agrément significatif de sa personne accroché à une patère, ou déposé sur un meuble, comme un chapeau, qu’il aurait fallu se rendre à l’évidence des exhibitions marchandes, et se préoccuper de ces treillages matelassés, de forme et de destination si particulières.

(Gustave Geffroy)

Sul ponticello

France, 1907 : Sur le petit pont. Terme musical des instruments à cordes indiquant qu’il faut jouer près du chevalet.

Sur le pont

France, 1907 : Au complet. Allusion au commandement à bord des navires : « Tout le monde sur le pont ! »

Trois-pont

Fustier, 1889 : Casquette en soie assez haute ; à l’usage de MM. les voyous.

Je les (les Alphonses) rencontre encore qui rôdent en bande, les cheveux effilés, en corne de bœuf, sur les tempes obscurcies par le troispont.

(Huysmans, Une goguette)

Trois-ponts

La Rue, 1894 : Casquette de voyou et de souteneur.

France, 1907 : Casquette de soie très haute que portaient il y a quelques années les souteneurs.

Adieu les belles rouflaquettes,
La blouse et le foulard uni !
Adieu les trois-ponts des casquettes,
Copains ! Copains, tout est fini !

(Georges Prud’homme)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique