Bras-de-Fer, 1829 : Assassiner.
Delvau, 1866 : v. a. Assassiner, — dans l’argot des voleurs.
Virmaître, 1894 : Assassiner tous les habitants d’une maison (Argot des voleurs).
Faire la grande soulasse
Bras-de-Fer, 1829 : Assassiner.
Delvau, 1866 : v. a. Assassiner, — dans l’argot des voleurs.
Virmaître, 1894 : Assassiner tous les habitants d’une maison (Argot des voleurs).
Faire la grande soûlasse
Rigaud, 1881 : Assassiner par profession.
Faire la grande soulasse sur le trimard
France, 1907 : Assassiner sur les grandes routes.
Grand soulasse
Bras-de-Fer, 1829 : Assassinat.
France, 1907 : Assassinat ; argot des chauffeurs.
— Eh bien ! père Cornu, ça marche-t-il ?
— Tout à la doucette.
— Que faites-vous maintenant ?
— Toujours le grand soulasse, toujours le grand soulasse.
— On fait ce qu’on peut.
— Chacun sa partie.
— Et vous ne craignez pas la passe ?
— Eh ! on ne la craint point, ma fine, quand n’y a plus de parrains (témoins).
— Vous êtes un malin, père Cornu.
— Peut-être bien qu’oui, peut-être bien que non.
(Marc Mario, Vidocq)
Soulasse
Ansiaume, 1821 : Joueur, escroc.
Il ne fait que soulasser, picter et tortiller.
Vidocq, 1837 : Ce mot, beaucoup plus usité dans les départemens qu’à Paris, n’est guère employé que par les voleurs de la Haute Pègre, et signifie : se lier avec une personne pour la tromper ensuite d’une manière quelconque. Tous les membres de la grande famille des trompeurs peuvent donc être nommés Soulasses.
Un assassin, exécuté à Rouen il y a plusieurs années, avait donné à ce mot une autre signification. Voici dans quelle occasion.
« Eh bien, père Cornu, comment vous portez-vous ? Que faites-vous maintenant ? lui disait un jour un voleur qu’il venait de rencontrer. — Toujours la Grande Soulasse, mon enfant, répondit le père Cornu. » Et ces mots toujours la Grande Soulasse, dans la bouche du père Cornu, ne pouvaient être traduits que par ceux-ci : Toujours l’assassinat !
[ Le père Cornu, dont j’ai parlé dans mes Mémoires, avait trois garçons et deux filles : les garçons sont morts tous les trois sur l’échafaud, et les deux filles en prison. Le caractère de l’une d’elles, nommée Marguerite, était si cruel, qu’un jour, après avoir de complicité avec toute sa famille commis un triple assassinat, elle porta la tête de l’une des victimes dans son tablier pendant tout le temps qu’elle mit à faire plusieurs lieues.]
La Rue, 1894 : Traître, trompeur. Jeu. La grande soulasse, l’assassinat.
France, 1907 : Traître.
Soûlasse
Rigaud, 1881 : Traître, trompeur. (Colombey)
Soulasse (faire la grande)
France, 1907 : Voler et assassiner sur les grands chemins.
Soulasse (grande)
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Assassinat. Faire la grande soulasse, tuer les gens après les avoir volés.
Soûlasse (la grande)
Rigaud, 1881 : L’assassinat ; l’habitude de l’assassinat. — Maquiller la grande soulasse, faire le métier d’assassin.
Soulasse, soulasser
Clémens, 1840 : Joueur, jouer.
Soulasser
Ansiaume, 1821 : Jouer en trompant.
C’est un marloux qui soulasse bien aux brêmes.
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