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Attriquer

Vidocq, 1837 : v. a. — Acheter des effets volés.

Larchey, 1865 : Acheter (Vidocq). — Ce doit être un mot ancien, car Du Cange lui donne un pendant dans attrosser : vendre.

Delvau, 1866 : v. a. Acheter des effets volés.

Virmaître, 1894 : Acheter des effets volés, sans pour cela être un receleur habituel : Fourgat ou Meunier (Argot des voleurs).

France, 1907 : Acheter des effets volés. Être attriqué, être mal mis.

Attriqueuse

Delvau, 1866 : s. f. Femme qui achète des objets volés.

Virmaître, 1894 : Vendre des objets volés (Argot des voleurs).

Balinstriquer

Fustier, 1889 : Argot des malfaiteurs. Tuer, assassiner.

Tu sais, lui avait-il dit, j’ai fait un sale coup, j’ai balinstriqué une femme dans les fortifications. Si jamais tu le dis, c’est ma tête qui est à couper.

(Gazette des Tribunaux, septembre 1884)

La Rue, 1894 : Assassiner. Jeter de haut.

Canne, trique

La Rue, 1894 : Surveillance de la haute police.

Casser sa canne, sa trique

La Rue, 1894 : Rompre son ban. Dormir.

Étriqué

d’Hautel, 1808 : Un habit étriqué. Pour dire écourté, où l’on a ménagé l’étoffe.

Foutriquet

Larchey, 1865 : Homme nul.

Tous les foutriquets à culottes serrées et aux habits carrés.

(1793, Hébert)

Je serais la première à t’aider de mes conseils maternels… mais correspondre à la passion d’un foutriquet, fi !

(Festeau)

Delvau, 1866 : s. m. Homme de petite taille. A signifié, il y a soixante-dix ans, Fat, ridicule, intrigant. On dit aussi Foutriot.

Rigaud, 1881 : Homme nul ; homme de très petite taille. « Petit foutriquet », sobriquet donné par le maréchal Soult en pleine Chambre, à un de nos plus petits hommes d’État, sous le rapport de la taille.

France, 1907 : Homme petit, malingre, chétif. C’était de sobriquet donné par Mac-Mahon à Thiers.

— Tenez ! Il faut une fois que je m’en soulage ! Sous Grévy comme sous Mac-Mahon, comme sous Foutriquet et sous Badinguet aussi, gouvernés par le sabre, le parapluie ou la queue de billard, vous n’êtes pas dignes d’être libres !…

(É. Bergerat, Le Chèque)

Trique

Halbert, 1849 : Cabriolet.

Halbert, 1849 : Dents.

Delvau, 1866 : s. f. Canne, bâton, gourdin, — dans l’argot du peuple. On disait autrefois Tricot ; d’où la loi du Tricot, pour signifier l’Argument brutal, le syllogisme du poignet, non prévu par Aristote.

Virmaître, 1894 : Surveillance. Casser sa trique, rompre sa surveillance. Triquer (Être) : être condamné à la surveillance. Allusion ancienne, quand autrefois les condamnés étaient pendant cinq ou dix ans sous la trique des argousins (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 : Surveillance de la haute police, remplacée par l’interdiction de séjour.

Hayard, 1907 : Surveillance.

France, 1907 : Dent. Trique à gueule, cuillère.

France, 1907 : Raclée, correction. Administrer une trique, battre.

Trique (être en)

Rigaud, 1881 : Être sous la surveillance de la haute police. — Casser sa trique, rompre son ban.

France, 1907 : Être sous la surveillance de la haute police. Casser sa trique, rompre son ban. Argot des voleurs. Voir Tricard.

Trique à gueule

Merlin, 1888 : Métaphore réaliste signifiant cuillère. On dit aussi : pelle à gueule.

Rossignol, 1901 : Cuiller à bouche.

Trique à larder

France, 1907 : Canne à épée.

Trique à larder, trique à picoter

Rigaud, 1881 : Canne à épée. — Faire flamber la trique à larder, jouer de la canne à épée, porter un coup de canne à épée.

Trique-poux

Hayard, 1907 / France, 1907 : Coiffeur.

Triquebille

France, 1907 : Membre viril ; vieil argot.

Triquebilles

Delvau, 1864 : Vieux mot employé pour désigner les testicules.

Qu’on me coupe les triquebilles !

(Cabinet satyrique)

Triquer

Delvau, 1866 : v. a. Donner des coups de canne ou de bâton.

Delvau, 1866 : v. a. Trier les chiffons.

Rigaud, 1881 : Trier le contenu d’une hotte de chiffonnier.

La Rue, 1894 : Trier des chiffons. Donner des coups de trique.

France, 1907 : Battre avec une trique.

On dit que l’barb’, quand ça lui prend,
Nous triqu’ les côtes ;
Mais, comme y a qu’lui qui nous comprend
Mieux que les autres,
Et que n’y a qu’lui qui sache au fond
Nous rend’ heureuses,
Y a qu’avec lui que les femmes font
Les amoureuses.

(Blédort)

France, 1907 : Condamner à la, surveillance de la haute police.

France, 1907 : Trier des chiffons ou autres objets ramassés sur les tas d’ordures.

Triquer le muffle (se)

France, 1907 : Se débarbouiller ; argot des voleurs.

Triquet

France, 1907 : Mouchard ; argot des voleurs.

Triqueur

Delvau, 1866 : s. m. Maître chiffonnier, qui trie ce que lui apportent les autres.

France, 1907 : Chiffonnier en gros ; ouvrier qui sur la Seine fait le tri du bois flotté. Argot populaire.

Triqueuse

Rigaud, 1881 : Trieuse de chiffons chez un chiffonnier en gros.

Verbe (attriquer sur le)

France, 1907 : Acheter à crédit, c’est-à-dire sur parole ; argot des voleurs.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique