Vidocq, 1837 : s. m. — Fenêtre.
Clémens, 1840 : Croisée.
Larchey, 1865 : Fenêtre. — Elle donne accès au vent. — Venternier : Voleur s’introduisant par les fenêtres d’une maison (Vidocq). — V. Pieu.
Delvau, 1866 : s. f. Fenêtre par où passe le vent, — dans l’argot des voleurs. Doubles venternes. Lunettes.
Virmaître, 1894 : La fenêtre (Argot des voleurs).
Rossignol, 1901 : Fenêtre.
France, 1907 : Fenêtre : elle livre passage au vent. Argot des voleurs.
Par la venterne on te déporte ?
Au claq renquille par la porte.
(Hogier-Grison)
Vol à la venterne, vol pratiqué par la fenêtre. Il est de deux espèces, celui des rez-de-chaussée et boutiques et celui des entresols et premiers étages. Pour les boutiques et rez-de-chaussée, les voleurs ont avec eux un jeune garçon mince et agile, qu’ils soulèvent à hauteur de l’imposte, qui n’est fermée que par un carreau ; le jeune voleur coupe la vitre à l’aide d’un diamant et d’un peu de poix pour lui retenir et la fuit passer à ses complices, puis s’introduit par l’imposte dans la maison. Une fois dans la place, l’anquille, ainsi qu’on l’appelle, fouille les tiroirs ou bien ouvre la porte aux camarades. Quand c’est dans les entresols ou les premiers étages, les venterniers entrent purement et simplement par les fenêtres à l’aide d’une échelle.