un détenu, 1846 : Surveillance Imposée par un jugement ; casser la canne : rompre la surveillance ou son ban.
Delvau, 1866 : s. f. Surveillance de la haute police, — dans le même argot [des voleurs].
Delvau, 1866 : s. f. Congé, renvoi plus ou moins poli, — dans l’argot des gens de lettres, dont quelques-uns ont une assez jolie collection de ces rotins. Offrir une canne. Prier un collaborateur de ne plus collaborer ; l’appeler à d’autres fonctions, toutes celles qu’il voudra — mais ailleurs.
Rigaud, 1881 : Surveillance de la haute police.
Il y a la canne majeure et la canne mineure.
(L. Larchey)
Être en canne, résider dans une localité désignée ; se dit d’un libéré.
Rigaud, 1881 : Démission donnée à un rédacteur de journal. Mot à mot : lui offrir sa canne pour le voir partir.
France, 1907 : Surveillance de la haute police et, par la suite, individu sous ladite surveillance ; récidiviste.
— Mais à propos, quels gens appelez vous vieilles cannes ?
— Les repris de justice.
— Et bâtons rompus ?
— Les surveillés de la haute police, en rupture de ban.
(Louis Barron)
Être en canne, c’est, pour un libéré, habiter une localité que l’autorité lui désigne. S’il quitte cette localité sans autorisation, s’il rompt son ban, il casse sa canne.
Congé : flanquer sa canne à quelqu’un, c’est le renvoyer. On dit aussi : offrir une canne.