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Avalé sa canne ou son sabre (avoir)

France, 1907 : Être gourmé et raide comme le sont la plupart de nos voisins d’outre-Manche.

Enfin un troisième gentleman, Archibald Stiffy, absolument taciturne et si raide qu’on supposait que, par quelque manœuvre maladroite, il avait avalé sa canne. Malgré ses vingt ans, il affichait aussi, par un signe à sa boutonnière, le renoncement aux futiles passions et la sagesse de l’âge mûr, son amour de la tempérance et son enrôlement dans l’armée du ruban bleu, en même temps que son mutisme obstiné était sans doute destiné à rappeler aux bavards que le silence est d’or.

(Hector France, La Taverne de l’Éventreur)

Balancer sa canne

Delvau, 1866 : v. a. De vagabond devenir voleur, — ce qui est une manière comme une autre de franchir le Rubicon qui sépare l’honneur du vice.
Signifie aussi Rompre son ban, s’évader.

Rigaud, 1881 : Passer du vagabondage au vol.

La Rue, 1894 : Passer du vagabondage au vol. C’est le Rubicon du vagabond.

France, 1907 : Se transformer de simple vagabond en voleur. Signifie aussi rompre son ban.

Cancanner, pincer le cancan

Larchey, 1865 : Danser le cancan — Pincer un léger cancan n’est pas tout à fait cancaner ; c’est une chorégraphie mixte où se fait deviner seulement le fruit défendu. — Chahuter, c’est épuiser au contraire toutes les ressources pittoresques de ce fandango national.

On va pincer son petit cancan, mais bien en douceur.

Gavarni.

J’ai cancané que j’en ai pus de jambes.

Id.

Canne

un détenu, 1846 : Surveillance Imposée par un jugement ; casser la canne : rompre la surveillance ou son ban.

Delvau, 1866 : s. f. Surveillance de la haute police, — dans le même argot [des voleurs].

Delvau, 1866 : s. f. Congé, renvoi plus ou moins poli, — dans l’argot des gens de lettres, dont quelques-uns ont une assez jolie collection de ces rotins. Offrir une canne. Prier un collaborateur de ne plus collaborer ; l’appeler à d’autres fonctions, toutes celles qu’il voudra — mais ailleurs.

Rigaud, 1881 : Surveillance de la haute police.

Il y a la canne majeure et la canne mineure.

(L. Larchey)

Être en canne, résider dans une localité désignée ; se dit d’un libéré.

Rigaud, 1881 : Démission donnée à un rédacteur de journal. Mot à mot : lui offrir sa canne pour le voir partir.

France, 1907 : Surveillance de la haute police et, par la suite, individu sous ladite surveillance ; récidiviste.

— Mais à propos, quels gens appelez vous vieilles cannes ?
— Les repris de justice.
— Et bâtons rompus ?
— Les surveillés de la haute police, en rupture de ban.

(Louis Barron)

Être en canne, c’est, pour un libéré, habiter une localité que l’autorité lui désigne. S’il quitte cette localité sans autorisation, s’il rompt son ban, il casse sa canne.
Congé : flanquer sa canne à quelqu’un, c’est le renvoyer. On dit aussi : offrir une canne.

Canne (être en)

Rossignol, 1901 : Dans le temps, lorsqu’un individu soumis à la surveillance par suite d’une condamnation quittait sa résidence obligée, il était en canne et pouvait être arrêté pour rupture de ban ; il en est de même aujourd’hui pour les interdits.

Canne (la)

Halbert, 1849 : Surveillance de la haute police.

Canne (vieille)

Fustier, 1889 : « Quels gens appelez-vous vieilles cannes ? — Les repris de justice. »

(Barron : Paris-Étrange)

Canne à pêche

Rigaud, 1881 : Individu très maigre.

Canne d’aveugle

Virmaître, 1894 : Bougie. Allusion à la forme droite comme la canne sur laquelle s’appuie l’aveugle (Argot des voleurs).

France, 1907 : Bougie ; argot des voleurs.

Canne, trique

La Rue, 1894 : Surveillance de la haute police.

Cannelle

d’Hautel, 1808 : Être cannelle. Pour dire être d’une grande simplicité, d’une rare bêtise.
Mettre quelqu’un en cannelle. Le mettre en pièce ; tenir des discours outrageans sur son compte.
Mettre quelque chose en cannelle. Le briser, le mettre en morceaux.

Canner

un détenu, 1846 : Tomber, mourir.

Casser sa canne

Delvau, 1866 : v. a. Dormir, et, par extension, mourir.

Virmaître, 1894 : Rompre sa surveillance. Casser sa canne : mourir. Casser une canne : dormir (Argot du peuple). V. Sorguer.

France, 1907 : Dormir : être bien malade : rompre son ban. — Voyez Canne.

Casser sa canne, sa trique

La Rue, 1894 : Rompre son ban. Dormir.

Casser une canne

Rigaud, 1881 : Se sauver, dans le jargon des voleurs.

Escanne (à l’)

Rigaud, 1881 : Fuyons. (Fr. Michel.)

Escanner

Delvau, 1866 : v. n. Fuir, — dans l’argot des voleurs. À l’escanne ! Fuyons !

Rendre sa canne au ministre

Delvau, 1866 : Mourir, — dans l’argot des troupiers, qui disent cela à propos des tambours-majors.

Sans canne (être)

Delvau, 1866 : En rupture de ban, — dans le même argot [des voleurs].

Suce-cannelle

France, 1907 : lvrogne.

Vieille canne

France, 1907 : Repris de justice.


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