France, 1907 : Voleur qui dépouille de leurs sous les joueurs au bouchon.
Enfonceur de flancheurs de gadin
Flambeau, flanche
Hayard, 1907 : Chose quelconque que l’on connaît.
Flanche
Clémens, 1840 : Pas.
un détenu, 1846 : Chose mauvaise, de mauvais goût.
Larchey, 1865 : Jeu de roulette. — Flancher : Jouer franchement (Vidocq). — Flancher, Flacher : Plaisanter (Bailly). — Flanche : Plaisanterie.
Delvau, 1866 : s. f. La roulette et le trente-et-un, — dans l’argot des voleurs. Grande flanche. Grand jeu.
Delvau, 1866 : s. m. Affaire, — dans le même argot [des voleurs]. S’emploie ordinairement avec l’adjectif comparatif mauvais. « C’est un mauvais flanche », pour : C’est une mauvaise affaire.
Delvau, 1866 : s. m. Truc, secret, ruse, — dans l’argot des faubouriens.
Rigaud, 1881 : Jeu ; ruse ; plaisanterie. — Affaire. — Reculade. — Grande flanche, jeu de la roulette, jeu du trente et quarante.
La Rue, 1894 : Jeu, ruse, plaisanterie. Affaire. Peur, reculade. Pas. Flancher, jouer, se moquer, reculer, s’effrayer, tricher.
Virmaître, 1894 : Affaire.
— Si tu veux, mon vieil aminche, nous avons un rude flanche en vue ?
— Je le connais ton flanche à la manque (Argot des voleurs).
France, 1907 : Affaire, truc, ruse, secret. Un sale flanche, une mauvaise affaire. Connaître le flanche, connaître son affaire. C’est flanche, tout va bien. Accoucher d’un flanche, écrire un article.
Il va pistonner un journaleux qui accoucha d’un flanche dégueulasse.
(La Sociale)
France, 1907 : Jeu de cartes. La grande flanche, la roulette et le trente et un. « J’ai joué la grande flanche. »
Flanche (être marlou au)
Clémens, 1840 : Être adroit au jeu.
Flanche, grand flanche
Vidocq, 1837 : s. f. — Le jeu de la roulette et du trente-et-un.
Flancher
Vidocq, 1837 : v. a. — Jouer franchement.
un détenu, 1846 : Blaguer, parler, etc.
Delvau, 1866 : v. n. Jouer franchement.
Delvau, 1866 : v. n. Se moquer, — dans l’argot des voyous.
Rigaud, 1881 : Faiblir, reculer, avoir peur.
Tu flanches, pitchou !
(L. Cladel, Ompdrailles)
Rigaud, 1881 : Jouer aux cartes.
Est-ce que des pantes à la manque ont flanché au bègue avec ces brèmes ? Est-ce que de faux honnêtes joueurs ont joué au bezigue avec ces cartes ?
(A. de Caston, Les Tricheurs)
Rigaud, 1881 : Plaisanter. — Parles-tu sérieusement ou flanches-tu ?
Virmaître, 1894 : Avoir peur (Argot du peuple).
Virmaître, 1894 : Jouer sur les places publiques au bouchon (radin) on à l’anglaise (monac). En général de tous jeux on dit flancher (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Jouer aux cartes ou à tout autre jeu. Flancher veut aussi dire plaisanter.
Ce que tu me dis est une plaisanterie, tu flanches.
Flancher veut aussi dire : avoir peur, ne pas oser faire une chose.
Tu hésites, tu flanches.
Hayard, 1907 : Avoir peur.
France, 1907 : Jouer.
France, 1907 : Reculer, faiblir, avoir peur.
— … Nomme seulement ceux qui ont fait le coup et tu es sauvé. — Toujours sur la défensive, il riposta très sombre : Il ne s’agit pas de savoir si je serai fauché, mais si j’suis un homme. Ils m’ont attaché les mains l’autre jour… ils me ligotteront les pieds… ils me couperont les cheveux… ils m’arracheront le col de ma chemise… ils ne me feront pas dire ce que je ne veux pas dire. Personne ne contera jamais qu’Orlando a flanché.
(Hugues Le Roux, Les Larrons)
C’est un vrai zig, not’ député,
Mais faut pas qui flanche !
C’est moi que j’suis son comité
Et j’ai carte blanche.
Aussi, chaqu’ soir, après dîner,
Je r’lis son programme ;
Et quand il a mal turbiné :
V’là ! j’y vote un blâme.
(V. Meusy, Chansons d’hier et d’aujourd’hui)
anon., 1907 : Avoir peur.
Flanchet
d’Hautel, 1808 : Dérivé de flanc, côté.
Il est sur le flanchet. Se dit d’un homme dangereusement blessé.
On dit aussi en terme de boucherie, un morceau de flanchet, pour un morceau pris sur le côté.
Delvau, 1866 : s. m. Part, lot, — dans l’argot des voleurs.
Rigaud, 1881 : Part, participation, — dans le jargon des voleurs.
La Rue, 1894 : Part dans une affaire.
Virmaître, 1894 : Part de vol. Lot qui échoit à un brocanteur. Morceau de viande qui forme la pointe dans l’intérieur du bœuf (Divers Argots).
France, 1907 : Lot, sort, part de vol.
Tout passe dans la tigne
Et, quoiqu’on en jaspine,
C’est un foutu flanchet
Douz’ longes de tirade
Pour un moment d’attrait.
(Vidocq)
Flancheur
Virmaître, 1894 : Qui flanche (Argot du peuple).
France, 1907 : Hésitant, peureux.
Une nuit, l’angoisse fut si forte qu’il ne put résister à son inquiétude. Et, se levant, il réveilla Sautreuil.
— J’ai bien réfléchi, dit-il, ma grâce ne viendra pas. Celui qui a tué par le fer, périra par le fer. C’est la loi. Mais ce qui me chiffonne, c’est qu’on me préviendra au dernier moment. J’ai jamais eu chaleur de rien, j’voudrais pas commencer à faire le flancheur. J’donnerais tout pour avoir deux heures à moi avant de sortir.
(Hugues Le Roux, Les Larrons)
France, 1907 : Joueur.
Flancheur, flanchard
Rigaud, 1881 : Joueur. — Flancheuse, flancharde, joueuse.
Tirer sa coupe sur le grand flanche
France, 1907 : Être transporté dans une colonie pénitentiaire.
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