Delvau, 1866 : v. a. et n. Dépenser de l’argent, le boire ou le manger ; faire la noce ; se régaler.
Delvau, 1866 : v. n. Se mêler d’affaires véreuses ; pêcher en eau trouble.
Rigaud, 1881 : S’amuser ; tripoter à la Bourse, dans le commerce. — Dans le jargon des typographes, c’est le synonyme de chiquer des sortes. — Fricoter de l’argent, dépenser de l’argent.
Boutmy, 1883 : v. a. Prendre des sortes dans la casse de ses compagnons ; synonyme de piller.
Fustier, 1889 : « Les secrétaires, les commis d’état-major qu’on appelle fricoteurs au régiment, sont assis dans une salle au rez-de-chaussée, autour d’une immense table. »
(Constitutionnel, août 1882)
Rossignol, 1901 : Tripoter. Celui qui a la conscience élastique, qui fait argent de tout, fricote ; c’est un fricoteur.
France, 1907 : Faire.
— Nous avons dans le quartier le boulevard Richard-Lenoir, la place de la Bastille et la gare de Vincennes… Mais là, rien à fricoter… C’est plein de femmes, toutes plus méchantes les unes que les autres, qui sont jalouses chaque fois qu’elles en voient une nouvelle, et qui seraient les premières à la « donner » aux agents… Les premières fois, ça finirait par des batteries. Donc, nisco… D’autant plus que le public n’est pas fameux : des types du faubourg, des artilleurs de Vincennes ou des poivrots… Ça vaut pas la peine qu’on se dérange, et faut laisser ça aux Marie-sans-dents. T’es trop jolie et trop jeune pour eux.
(Oscar Méténier, Madame la Boule)
France, 1907 : S’amuser en noces et festins, boire et manger dans les gargotes.