AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Entrez le mot à rechercher :
  Mots-clés Rechercher partout 


Plaquer

d’Hautel, 1808 : Plaquer un soufflet sur la joue. Pour donner un soufflet.
Plaquer quelque chose au nez de quelqu’un. Lui faire en face quelques reproches offensans.

Halbert, 1849 : Venir, cacher.

Delvau, 1866 : v. a. et n. Abandonner, laisser là.

Rigaud, 1881 : Quitter. — Remettre quelqu’un à sa place. Invectiver avec verve sans laisser à l’adversaire le temps de la réplique ; c’est-à-dire appliquer invectives sur invectives, comme on applique plaque sur plaque.

Rigaud, 1881 : Confondre, interloquer, mettre dans l’impossibilité de répondre, aplatir moralement ; c’est le synonyme de coller. — As-tu vu comme je te l’ai plaqué ? il n’a plus soufflé mot.

La Rue, 1894 : Quitter subitement. Venir. Cacher. Confondre, interloquer ; coller. Remettre quelqu’un à sa place. Invectiver vivement.

Rossignol, 1901 : Quitter sa maîtresse est la plaquer. Quitter une société est aussi la plaquer.

Il est tard, bonsoir, je vous plaque.

France, 1907 : Lâcher, abandonner. Synonyme de planter là.

— Un Collignon qui bat son careau, ça me dégoûte. — Mon dernier amant, c’était un cocher de la Compagnie, un nommé Badin, il était chouette pour moi, mais il maltraitait sa bête et il m’a plaquée parce qu’un soir que j’étais en colère, je lui ai dit que l’cheval gagnait l’avoine du cocher et que l’cocher ne gagnait pas le pain de son cheval.

(Louise France, Gil Blas)

— Tu as du chagrin ?… Tu pleures ?
— Georges m’a quittée…
— Ah ! les hommes !… Mais tu voulais, toi- même, le plaquer ?…
— Précisément… j’aurais voulu être la première !

(Le Nain Jaune)

Hélas ! que j’en ai vu mourir des jeunes filles
Bien portantes et qui,
Détruites dans leur fleur par Monsieur Chouberski,
Ont plaqué leurs familles !

(Jules Jouy)

France, 1907 : Mettre. Plaquer sa viande sur l’édredon, se coucher.

Ne fabrique pas un marlou,
Il te ferait plaquer au trou.

(Hogier-Grison, Pigeons et Vautours)

France, 1907 : Invectiver ; remettre quelqu’un à sa place.

Plaquer (se)

Rigaud, 1881 : Se jeter, se précipiter. — Se plaquer dans la limonade, se jeter à l’eau.

France, 1907 : Se mettre.

Vous comprenez la rigolade
Vous, la p’tit’ mèr’ ; vrai, qué potin !
C’est donc marioll’, c’est donc rupin
De s’plaquer dans la limonade ?
Pourquoi ? Peut-êt pour un salaud,
Pour un prop’ à rien, pour un pante ?
Malheur ! Tiens, vous prenez du vente.
Ah ! bon, chaleur ! J’comprends l’tableau !

(André Gill, La Muse à Bibi)

Plaquer le boulot

France, 1907 : Abandonner le travail ; quitter l’atelier.

Pour ça, l’autre matin, les ouvriers d’un grand bagne ont plaqué le boulot. Illico, d’un bout de l’Angleterre à l’autre, les patrons ont fichu sur le pavé le quart de leurs ouvriers. Sans barguigner, du tac au tac, les mécaniciens ont alors proclamé la grève générale.

(Le Père Peinard)

Plaquer sa viande sous l’édredon

Fustier, 1889 : Se coucher.

À onze heures et demie on a levé la séance. Le fait est qu’il était rien temps d’aller plaquer sa viande sous l’édredon.

(Henri IV, 1882.)

Plaquer un emplâtre

France, 1907 : Poser une portée ; argot des grecs.

Avant de plaquer ton emplâtre,
Tâche au moins qu’elle soit chenâtre.

(Hogier-Grison, Pigeons et Vautours)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique