M.D., 1844 : Être contrarié.
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À renaud (être)
M.D., 1844 : Être contrarié.
Renaud
Delvau, 1866 : s. m. Reproche, esclandre, — dans l’argot des voleurs. Signifie aussi : Danger, péril.
Rigaud, 1881 : Reproche. — Esclandre. — Remords. — Faire du renaud, se plaindre, ameuter le monde par des cris. Renauder. Grogner, refuser. — Reprocher. — Avoir des remords.
Virmaître, 1894 : Faire des reproches à quelqu’un, c’est lui pousser un renaud.
— Y m’en a foutu un de renaud à l’instruction, y m’a dit que je crapserai d’une fièvre cérébrale soignée par Charlot (Argot des voleurs).
France, 1907 : Mauvaise humeur, réprimande. Chercher du renaud, chercher querelle. Être à renaud, grogner. Faire du renaud, faire du tapage.
Ce que le vieux serait à renaud quand il apprendrait que la momignarde avait déguerpi sans sa permission !… Ce qu’il déballerait de ne pas pouvoir la repaumer !
(Ed. Lepelletier)
Renaud (être à renaud)
Hayard, 1907 : En colère.
Renaud, renauder
anon., 1907 : Se fâcher.
Renaude (faire de la)
France, 1907 : Faire du tapage, récriminer.
Eh ben, non, j’tairai pas ma gueule,
J’f’rai d’la r’naude, j’rouspét’rai,
J’en ai soupé, faut qu’j’les engueule !
J’leur d’mand’rai pas si ça leur plaît !
(Aristide Bruant)
Renauder
d’Hautel, 1808 : Pour maugréer, rechigner, regimber, faire malgré soi et à contre cœur un ouvrage quelconque, marmoner entre ses dents ; être rassasié, renoncer sur quelque chose.
Vidocq, 1837 : v. a. — Bisquer.
Clémens, 1840 : Se fâcher.
M.D., 1844 : Bisquer.
un détenu, 1846 : Être en colère, refuser, ne pas vouloir.
Larchey, 1865 : Renâcler (Vidocq). — Signifiait jadis vomir. V. Roquefort.
Quand elle quête, merci ! Chacun renaude ou détale.
(Léonard, parodie 1863)
Delvau, 1866 : v. n. Se refuser à faire quelque chose, être de mauvaise humeur. Argot du peuple. C’est le verbe arnauder de la langue romane. Renauder signifie aussi Se plaindre.
Boutmy, 1883 : v. intr. Murmurer, grommeler d’un air de mauvaise humeur ; souvent synonyme de gourgousser.
La Rue, 1894 : Grogner. Refuser. Se fâcher. Faire des reproches.
Virmaître, 1894 : Ne pas être content. Ce mot vient du verbe arnauder. Avoir du renaud contre quelqu’un veut également dire : avoir de la rancune. Synonyme de l’expression être à feu (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Voir renaudeur.
Hayard, 1907 : Même sens — être en colère.
France, 1907 : Grogner, récriminer, refuser.
La victime — qui se voyait déjà emboitée, pour de bon — soupirait et, contente d’en être quitte avec du pognon, crachait sans trop renauder.
(Le Père Peinard)
Renauderies
France, 1907 : Criailleries, récriminations.
Si tous les locatos se foutaient dans le citron de ne pas décarrer des turnes où ils perchent — malgré les renauderies du vautour — que pourraient ces chameaux ?
(Le Père Peinard)
Renaudeur
Rigaud, 1881 : Grogneur.
Rossignol, 1901 : Celui qui est grincheux et qui bougonne constamment est un renaudeur.
France, 1907 : Grognon ; argot populaire.
Sabrenas, sabrenot, salbrenaud
Rigaud, 1881 : Savetier, dans le jargon des voleurs. — Mauvais ouvrier.
Sabrenauder
France, 1907 : Travailler grossièrement ; vieux français.
Sabrenauder et sabrenasser
d’Hautel, 1808 : Gâter, savater de l’ouvrage ; travailler grossièrement, et sans propreté ; faire quelque chose tout de travers.
Salbrenaud
Delvau, 1866 : s. m. Mauvais cordonnier ; savetier, — dans l’argot des voleurs.
Tintouin du renaud
La Rue, 1894 / France, 1907 : Querelle.
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