anon., 1827 : Parler.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Parler argot.
Bras-de-Fer, 1829 : Parler.
Delvau, 1864 : Besogner du membre avec une femme qui en meurt d’envie.
Un pareil état m’excite et m’offense :
Descends de mon lit, ou bien rouscaillons !
Delvau, 1866 : v. a. Aimer, — dans l’argot des voleurs.
Rigaud, 1881 : Sacrifier sur l’autel de Vénus. — Parler. Rouscailler bigorne, parler argot.
La Rue, 1894 : Aimer. Parler. Rouscailler bigorne, parler argot.
Virmaître, 1894 : Voulait dire autrefois parler. Les voleurs en ont fait le synonyme d’aimer, mais pas dans le sens platonique (Argot des voleurs).
Rossignol, 1901 : Semer pour récolter. Tous les bipèdes et les quadrupèdes rouscaillent, à l’exception cependant du mulet.
France, 1907 : Coïter. Se faire rouscailler, se livrer à un homme.
Faute de grives, on prend des merles ; un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, et moineau en main est préférable à perdrix qui vole. C’est peut-être en raison de ces divers axiomes de la sagesse des nations qu’un beau matin la maman Étienne trouva l’oncle et la nièce en une conversation intime qui ne laissait aucun doute sur la nature de l’objet traité. Cette découverte fut suivie d’un tapage horrible et d’une affreuse batterie. Mélie, rouée de coups, fut réexpédiée par le train le plus proche avec l’autorisation verbale d’aller se faire… rouscailler ailleurs.
(Hector France, Sabre au fourreau)
France, 1907 : Parler. Rouscailler bigorne, parler argot.
France, 1907 : Prier : argot des voleurs.
— Ah ! le Havre garde mézière, je ne fus jamais ni fourgue ni doubleux.
— Ni mézière non plus, je rouscaille tous les luisans au grand hâvre de l’oraison.
(Dialogue de deux argotiers, XVIIe siècle)