Gentilhomme

Gentilhomme

d’Hautel, 1808 : C’est un gentilhomme de Beauce, qui reste au lit quand on refait ses chausses. Se dit ironiquement d’un homme pauvre qui fait le gros seigneur.

France, 1907 : Cochon, sans doute parce qu’il ne travaille pas, s’engraisse à ne rien faire. Les Irlandais appellent le cochon « le gentilhomme qui paye la rente ».

Gentilhomme à lièvre

France, 1907 : Hobereau qui passe son temps à chasser dans ses terres ; gentilhomme campagnard de petite fortune et de petite noblesse.

Ce mot vient d’une aventure plaisante racontée par le greffier Tillet en ses Mémoires : « Les armées de Philippe V, roy de France, et d’Édouard, troisième roy d’Angleterre, estant sur le point de donner bataille, un lièvre se donna près du camp des François. Les soldats les plus proches firent, en le voyant, un si grand bruit, que ceux qui estoient à l’arrière-garde crurent qu’on estoit aux mains. Quelques écuyers, ayant eu cette pensée, vinrent se jeter aux pieds du roy pour lui demander l’accolade de chevaliers ; mais n’y ayant point eu de combat, et l’alarme se trouvant avoir esté seulement causée par un lièvre, on nomma par raillerie ceux qui avoient esté faits chevaliers, les chevaliers du lièvre. On a depuis appliqué ce proverbe aux gentilshommes casaniers et qui passent leur vie à la chasse. »

(Fleury de Bellingen, Étym. des prov. franç.)

Gentilhomme de la manche

France, 1907 : Gentilhomme qui accompagnait un prince adolescent.

Gentilhomme de parage

France, 1907 : Fils d’un père noble, pouvant être fait chevalier, tandis que le fils d’une mère noble et d’un père roturier ne pouvait aspirer à la chevalerie, tout en étant gentilhomme.

Gentilhomme de parchemin

France, 1907 : Sobriquet que donnaient les gentilshommes de vieille noblesse aux roturiers anoblis.

Gentilhomme de verre

France, 1907 : Noble qui exerçait la profession de verrier, la seule industrie qui ne fit pas perdre la noblesse.

Gentilhomme de verre,
Si vous tombez à terre,
Adieu vos qualités.

(Maynard)

Gentilhomme sous-marin

France, 1907 : Souteneur.

Gentilhommerie

d’Hautel, 1808 : Terme de mépris. Se dit en parlant de quelqu’un de petite noblesse, ou nouvellement anobli.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique