d’Hautel, 1808 : Quand on manie le beurre, on a les mains grasses. Pour dire, que quand il passe beaucoup d’argent par les mains, on en ressent toujours quelque bénéfice.
Le peuple fait entrer un g dans la terminaison de ce verbe, et le conjugue ainsi : je magne, tu magnes, il magne, etc. Je magnois, je magnerai ; magner, etc. Au lieu de, je manie, tu manies, etc. ; je maniois, je manierai ; manier, etc.
Delvau, 1864 : Peloter une femme — où un homme.
Mais, Monsieur, vous, baisez mes fesses à tout moment ; vous me maniez partout !
La Popelinière.
On ne peut donc sans scandale manier un peu les breloques du monde ? — Sacrebleu ! quelles breloques ! c’est bien aussi la montre, ma foi.
A. de Nerciat (Les Aphrodites.)
Ma bonne, disait Rosette, il veut toujours me faire manier sa sottise et prendra la mienne.
La Popelinière.
C’est des marlous, n’y prends pas garde ;
Viens, que j’ te magne ton outil.
H. Monnier.