Pantalon

Pantalon

d’Hautel, 1808 : Bouffon, batteleur, qui amusé les autres par des farces et des plaisanteries.
À la barbe de pantalon. Pour dire au nez, à la barbe, en présence et en dépit de celui que la chose intéresse le plus.

Fustier, 1889 : Faire pantalon, dans le langage des écrivains, c’est ne pas atteindre le bas de la feuille de papier sur laquelle on écrit.

France, 1907 : Sobriquet donné aux Vénitiens à cause de saint Pantalone ou Pantaleone qu’ils ont en grande vénération. Le grotesque vêtement en usage depuis près d’un siècle est ainsi appelé parce que la mode nous en vient des Vénitiens. ll existait chez les Gaulois sous le nom de braies.

Pantalon (boutonnière en)

France, 1907 : Ouvrière qui se livre le soir à la prostitution.

Pantalon garance (donner dans le)

Rigaud, 1881 : Aimer les militaires, avoir un ou plusieurs amoureux parmi les officiers.

Pantalon rouge

Delvau, 1866 : s. m. Soldat de la ligne, — dans l’argot des ouvriers. On dit aussi Pantalon garance.

Pantalonnade

d’Hautel, 1808 : Bouffonnerie ; fausse démonstration d’amitié ; joie feinte ; subterfuge, simagrées, grimaces pour se tirer d’embarras.
Je suis au fait de toutes ses pantalonnades. Pour dire de toutes ses simagrées, de toutes ses farces.

Pantalonner

Rigaud, 1881 : Tendre à la force du poignet le pantalon de tricot d’une danseuse.

M. Pointe pantalonne la volumineuse Delaquit.

(Charles de Boigne)

Pantalonner une pipe

Delvau, 1866 : v. a. La fumer jusqu’à ce qu’elle ait acquis cette belle couleur bistrée chère aux fumeurs. Je n’ai pas besoin d’ajouter que c’est le même verbe que culotter, mais un peu plus décent, — pas beaucoup.

France, 1907 : Jeu de mot sur culotter.

Pantalons

Delvau, 1866 : s. m. pl. Petits rideaux destinés à dérober au public la vue des coulisses, qui sans cette précaution s’apercevraient par les portes ou les fenêtres du fond et nuiraient à l’illusion de la mise en scène.

France, 1907 : En argot des théâtres, on appelle ainsi de petits rideaux destinés à dérober au publie la nudité des coulisses, qui, sans cette précaution, montreraient leurs laideurs aux spectateurs.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique