Vidocq, 1837 : s. f. — Année.
Larchey, 1865 : Année (Vidocq). — Mot à mot : mesure de temps. V. Piger.
Delvau, 1866 : s. f. Année, — dans l’argot des voleurs.
Delvau, 1866 : s. f. Défi, — dans l’argot des écoliers. Faire la pige. Se défier à jouer, à courir, etc.
Delvau, 1866 : s. f. Le nombre de lignes que tout compositeur de journal doit faire dans une heure. Prendre sa pige. Prendre la longueur d’une page, d’une colonne.
Rigaud, 1881 : Année. — Nombre de lignes qu’un typographe doit composer dans un temps donné.
Boutmy, 1883 : s. f. Tâche que doivent faire, pour être admis à la commandite, les compositeurs de journaux. La pige est de 30, 35, 40 et 42 lignes à l’heure.
La Rue, 1894 : Année. La tâche du typographe.
Virmaître, 1894 : Année. Synonyme de berge (Argot des voleurs).
Virmaître, 1894 : Employé par les enfants quand ils jouent aux billes ; à l’aide d’une paille ou d’un petit morceau de bois, ils mesurent la distance de la bille la plus près du but pour trancher le différend (Argot du peuple).
Virmaître, 1894 : Expression employée dans les imprimeries pour constater quel est celui des compositeurs qui lève le plus de lignes à l’heure (Argot des imprimeurs).
Rossignol, 1901 / Hayard, 1907 : Année.
France, 1907 : Année ; argot des voleurs.
France, 1907 : Heure. Dans l’argot des typographes, c’est un certain nombre de lignes que l’on doit composer dans une heure. Prendre sa pige, s’assurer de la longueur d’une page ou d’une colonne.
France, 1907 : Piège. Faire la pige, tromper, attraper.
Voyons, c’est pas la République qui vous effarouche ? Vous savez bien que pour la rosserie elle ne se laissera faire la pige par aucun roi.
(Le Père Peinard)
France, 1907 : Prison ; argot des voleurs. On est pige quand on est en prison.