d’Hautel, 1808 : C’est au beurre et aux œufs. Se dit trivialement de tout ce qui est bon, bien fait et utile ; et notamment des alimens, pour exprimer qu’ils sont bons au suprême degré. Cette locution vient de ce que les marchands de petits pains qui courent le matin les rues de Paris, crient, pour engager les passans à leur acheter, ils sont au beurre et aux œufs.
Il pond sur ses œufs ; il couve ses œufs. Signifie qu’un homme est riche ; qu’il n’a pas besoin de travailler pour vivre ; qu’il thésaurise.
Il est fait comme deux œufs, comme quatre œufs. Se dit d’un homme mal vêtu, mal bâti.
Plein comme un œuf ; rond comme un œuf. Se dit lorsqu’on a beaucoup mangé ; et que l’on est très repu.
On dit habituellement et vicieusement au singulier ou au pluriel, un eufe et des eufes ; au singulier, il faut prononcer un œufe, et au pluriel des œufs, comme dans le pronom personnel eux.
Le besoin de cette prononciation se fait mieux sentir quand ce mot est joint à un adjectif.
Des œufs durs, des œufs rouges ; et non des œufes durs, etc. Il en est de même du mot bœuf.
Rigaud, 1881 : Tête, — dans le jargon des voyous. Et principalement tête chauve.