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Étouffeur

Delvau, 1866 : s. m. Libraire qui ne sait pas lancer ses livres ou qui ne veut pas lancer les livres édités par les autres libraires.

Rigaud, 1881 : Libraire, éditeur, qui connaît mal son métier. Celui qui lance mal, qui ne sait pas lancer un ouvrage. Faute de quelques réclames dans les journaux, l’étouffeur voit moisir les éditions au fond de sa boutique.

Virmaître, 1894 : On étouffe une affaire, un scandale. Un libraire étouffe un livre qu’il ne sait pas lancer. Le caissier qui vole son patron étouffe la monnaie. C’est surtout dans les cercles que les croupiers étouffent les jetons. On étouffe un perroquet. Étouffer, en un mot, est le synonyme de voler (Argot du peuple).

France, 1907 : Éditeur qui, ne sachant pas lancer ses livres on se refusant à la dépense d’un lancement, étouffe les auteurs. Se dit aussi d’un libraire-éditeur qui ne vent vendre que les livres édités par lui.

France, 1907 : Voleur, grec.

Étouffeur de braise

France, 1907 : Homme d’affaires, fripon. Il étouffe, c’est-à-dire il fait disparaitre la braise ou argent de ses dupes.

Tous ces hommes dont je parle, travailleurs ou oisifs, dupeurs et dupés, courtiers de la providence, coupeurs de bourse, allumeurs d’affaires et étouffeurs de braise, vivent sur le trottoir comme des rats dans un fromage et y ramassant la plupart du temps bon souper, bon gite et le reste.

(Louis Davyl, Gil Blas)

Étouffeur, étouffeuse

Rigaud, 1881 : Celui, celle qui cache de l’argent sur soi. Il y a beaucoup d’étouffeurs parmi les ouvriers, les jours de paye. On cache l’argent dans le collet de la redingote, dans les bas, dans la coiffe de la casquette, pour que la ménagère ne prenne pas tout.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique