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Défrusquer, défrusquiner

Rigaud, 1881 : Déshabiller. — Voler des vêtements.

Défrusquiné

Halbert, 1849 : Déshabillé.

Défrusquiner

Ansiaume, 1821 : Déshabiller.

En défrusquinant la falourde engourdie j’ai trouvé le filoche.

anon., 1827 : Déshabiller.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Déshabiller. Défrusquiner les momes, voler les habits des enfants.

Bras-de-Fer, 1829 : Déshabiller.

Désenfrusquiner (se)

Delvau, 1866 : Se déshabiller, — dans l’argot des faubouriens.

France, 1907 : Se déshabiller. Retirer ses frusques.

Frusque, frusquin

Rigaud, 1881 : Vêtement. — Frusques boulinées, vêtements usés, déchirés. — Planquer ses frusques, engager ses effets au Mont-de-Piété.

Frusquin

d’Hautel, 1808 : Patrimoine, bagage, trousseau ; tout ce que l’on a de vaillant.
Il a emporté tout son saint frusquin. Pour dire tout ce qu’il possédoit, tout son petit bagage.

anon., 1827 / Raban et Saint-Hilaire, 1829 / Bras-de-Fer, 1829 : Habit.

Vidocq, 1837 : s. m. — Habillement commun.

Halbert, 1849 : Coquetterie.

Frusquin (Saint-)

France, 1907 : Économies, tout ce que l’on possède.

J’étais parfois trop bête
D’aimer ce libertin
Qui venait tête-à-tête
Manger son saint-frusquin.

(Vadé)

Frusquin (Saint)

Delvau, 1866 : s. m. Vêtements ; économies serrées dans une armoire, a même le linge et les habits. L’expression n’est pas d’hier :

J’étois parfois trop bête
D’aimer ce libertin,
Qui venait tête-à-tête
Manger mon saint frusquin,

dit Vadé.

Frusquiner

Ansiaume, 1821 : Habiller.

Nous étions frusquinés en griviers pour suivre le trimard,

anon., 1827 / Raban et Saint-Hilaire, 1829 / Bras-de-Fer, 1829 / Halbert, 1849 / France, 1907 : Habiller.

Frusquiner (se)

Delvau, 1866 : v. réfl. S’habiller.

Rigaud, 1881 : S’habiller. — Frusquineur, tailleur.

Frusquineur

Vidocq, 1837 : s. m. — Tailleur.

Delvau, 1866 : s. m. Tailleur.

France, 1907 : Tailleur.

Renfrusquiné

Ansiaume, 1821 : R’habillé.

Il étoit si bien renfrusquiné que les cognes ne l’ont pas connoblé.

Renfrusquiner

Ansiaume, 1821 : R’habiller quelqu’un.

À peine étois-je renfrusquiné que je fus reconduit au collège.

un détenu, 1846 : S’habiller des pieds à la tête.

France, 1907 : Habiller à neuf. Renfrusquiner pour la sèche, ensevelir.

Renfrusquiner (se)

Delvau, 1866 : v. réfl. S’habiller à neuf avec des vêtements d’occasion, — dans l’argot des ouvriers.

Rigaud, 1881 : S’habiller.

Renfrusquiner pour la sèche

Rigaud, 1881 : Ensevelir ; mettre un corps au cercueil, — dans le jargon des voleurs.

Saint-Frusquin

Virmaître, 1894 : Lot d’objets ou de mobilier (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Tout ce que l’on possède.

Pour déménager, j’ai mis tout mon Saint-Frusquin dans une voiture à bras.

France, 1907 : Vêtements, nippes et par suite avoir, fortune ; de frusques.

Le lendemain dans l’après-midi, la mère, accompagnée d’une autre de ses filles, amena ma squaw à mon tepee avec trois chevaux et son saint-frusquin. Elles nous préparèrent un lit en osier, mirent tout en ordre et se retirèrent. En ce moment, au dehors, avec quelques jeunes trappeurs, je trouvais à mon retour, à ma grande surprise, ma femme installée an logis.

(Hector France, Chez les Indiens)

Manger son saint-frusquin, dépenser son avoir.

J’étais, ma foi, trop bête
D’aimer ce libertin
Qui venait tête à tête
Manger mon saint-frusquin.
S’il me trouvait gentille,
D’autres aussi verront
Que je suis brave fille
Qui ne veut pas d’affront.

(Vadé)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique