Delvau, 1866 : s. f. pl. Les nates de Martial, — dans l’argot des faubouriens.
Deux sœurs
Deux sœurs (les)
Delvau, 1864 : Les deux fesses, inséparables.
Deux sœurs (mes)
Virmaître, 1894 : Dans le peuple, par abréviation, on dit : mes deux pour te faire une paire de lunettes. Ce n’est pas des fesses qu’il s’agit, comme le dit Delvau, mais des testicules. On appelle aussi deux sœurs, les deux nattes de cheveux que les femmes portent sur leurs épaules (Argot du peuple).
France, 1907 : Expression ironique dont se servent les ouvriers pour répondre à une question indiscrète. Mes deux sœurs, dit Alfred Delvau, sont les fesses, Charles Virmaître, de son côté, affirme que ce sont les testicules. Tous les deux ont raison.
J’aim’ pas les raseurs politiques ;
Faux radicaux, tas d’bonisseurs,
Faites vos discours à mes deux sœurs !
Je n’serai jamais de vos pratiques.
(Victor Meusy, Chansons d’hier et d’aujourd’hui)
Sœurs (les deux)
Virmaître, 1894 : Nattes de cheveux que les femmes portent tressées sur leurs épaules. Mes deux sœurs, pour : testicules (Argot des voyous).
France, 1907 : Les fesses, les cuisses. « Croirait-on, dit Jaubert, qu’une locution si triviale fût sortie de la ruelle élégante des précieuses du grand siècle ? On la trouve cependant imprimée en toutes lettres dans le Dictionnaire des Précieuses de Saumaize : « Un lavement, le bouillon des deux sœurs. » Nos braves aïeules étaient moins puristes que nos grues. »
Sœurs blanches
Delvau, 1866 : s. f. pl. Les dents, — dans l’argot des voleurs.
France, 1907 : Dents.
Sœurs blanches (les)
Rigaud, 1881 : Les dents. (Fr. Michel.) Que de sœurs blanches ne sont que des sœurs grises !
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