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Chenu sorgue

Vidocq, 1837 : adv. — Bonsoir.

Doubleur de sorgue

Bras-de-Fer, 1829 : Larron de nuit.

Virmaître, 1894 : Voleur de nuit. Il double la journée (Argot des voleurs). V. Attristé.

Hayard, 1907 : Voleur de nuit.

Doubleux de sorgue

Halbert, 1849 : Larron de nuit.

Doubleux de sorgue ou sorgne

anon., 1827 : Larron de nuit.

Gafe de sorgue

Vidocq, 1837 : s. m. — Gardien de marché, patrouille grise.

Gâfe de sorgue

Hayard, 1907 : Garde de nuit.

Gaffe de sorgue

Virmaître, 1894 : Gardien de marché ou surveillant de maisons en construction. Autrefois, c’étaient des invalides qui remplissaient ces fonctions (Argot des voleurs).

France, 1907 : Gardien de nuit.

Grande-sorgue

Rossignol, 1901 : La mort.

Maquiller à la sorgue

Bras-de-Fer, 1829 : Voler la nuit.

Passer à la sorgue

Fustier, 1889 : Dormir. (V. Delvau : Sorgue.)

Qui sorgue à la paire

Hayard, 1907 : Sans domicile.

Rabateux de sorgue

France, 1907 : Voleur de nuit ; argot des voleurs.

Rabateux ou doubleux de sorgue

Vidocq, 1837 : s. m. — Ancien voleur de nuit.

(Le Jargon, ou Langage de l’Argot moderne)

Rabateux, doubleur de sorgue

Rigaud, 1881 : Voleur de nuit, à l’époque où les voleurs de nuit formaient une catégorie. Aujourd’hui, ils volent de nuit et de jour, quand ils peuvent.

Rabatteur à la sorgue

France, 1907 : Voleur qui opère la nuit.

Rabatteurs à la sorgue

Virmaître, 1894 : Voleurs qui opèrent la nuit. C’est un redoublement de syllabe ; ils ne rabattent pas, ils s’abattent sur les maisons à dévaliser. Les rabatteurs sont les complices qui nourrissent le poupard (Argot des voleurs).

Raboteux ou doubleux de sorgue

Bras-de-Fer, 1829 : Larron de nuit.

Halbert, 1849 : Voleur de nuit.

Refaire de sorgue (se)

Halbert, 1849 : Souper.

Delvau, 1864 : Se remettre d’une nuit d’orgie : — bien dormir, ou bien déjeuner.

Tout dix, au tapis-franc nous étions réunis,
Chez le père Vit-Dur, ogre de mes amis,
Zig qui ne mange pas ses pratiques sur l’orgue ;
Nous étions venus là nous refaire de sorgue.

(L. Protat) (Serrefesse.)

Refaite de sorgue

Vidocq, 1837 : s. m. — Souper.

Sorgue

Ansiaume, 1821 : Nuit.

Il ne faut suivre le grand trimard que de sorgue.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 / Bras-de-Fer, 1829 : Nuit.

Vidocq, 1837 : s. — Nuit.

Clémens, 1840 : Nuit.

M.D., 1844 / M.D., 1844 : La nuit.

un détenu, 1846 : Nuit.

Halbert, 1849 : La rue.

Larchey, 1865 : Soirée, nuit. — Roquefort donne sorne avec la même signification. V. Baïte, Chenu, Billon.
Sorguer : Passer la nuit.

Content de sorguer sur la dure, va, de la bride (chaîne) je n’ai pas peur.

(Vidocq)

Delvau, 1866 : s. f. Nuit, — dans l’argot des voleurs. Les Maurice La Châtre de Poissy prétendent qu’il faut écrire Sorgne.

Rigaud, 1881 : Nuit, soir. — Sorgabon, bonsoir, bonne nuit ; qui ne vient pas du tout du basque gabon, bonsoir, comme l’a avancé V. Hugo. Sorgabon, c’est bon sorgue retourné.

La Rue, 1894 : Nuit. Sorguer, dormir.

Virmaître, 1894 : La nuit (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 : La nuit.

Hayard, 1907 : Nuit.

Sorgue (la)

M.D., 1844 : La nuit.

Sorgue ou sorgne

anon., 1827 : La nuit.

Sorgue, sorne

France, 1907 : Nuit ; argot des voleurs, de l’argot espagnol sorna.

— Belle fichue vie que d’avoir continuellement le taf des griviers, des coques, des rousses et des gerbiers, que de ne pas savoir le matois si on pioncera la sorgue dans son pieu…

(Mémoires de Vidocq)

La grande sorgue, la mort.

Ça t’étonn’ ?… ben, vrai, tu m’épates !
C’est la vi’… faut porter l’licou
Tant qu’on tient un peu su’ses pattes
Et tant qu’on peut en foute un coup,
Et pis après, c’est la grand sorgue.
Toi, tu t’en iras chez Maquart.
Moi, j’irai p’t’êt’ ben à la morgue,
Ou ben ailleurs… ou ben aut’ part.

(Aristide Bruant, Dans la Rue)

Se refaire de sorgue, souper.

— Si au lieu de pitancher de l’eau d’aff nous allions nous refaire de sorgue au Lapin Blanc ?

(Eugène Sue, Les Mystères de Paris)

Sorguer

Ansiaume, 1821 : Passer la nuit.

J’ai sorgué pour travailler aux roulottes.

Clémens, 1840 : Passer la nuit.

Delvau, 1866 : v. n. Passer la nuit.

Virmaître, 1894 : Dormir. C’est une très vieille expression. D’autres écrivent sorgne ; c’est une erreur (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 : Dormir.

France, 1907 : Dormir.

Content de sorguer sur la dure,
Va de la bride, je n’ai pas peur.
Ta destinée est trop peu sûre,
Fais-toi gouépeur.

(Mémoires de Vidocq)

Sorguer à la paire, coucher dans un hôtel garni et partir sans payer.

C’est ça qu’c’était ben mon affaire !…
Mais un beau soir a s’a fait faire :
Les mœurs l’ont fourrée au ballon.
Et, depuis qu’alle est disparue,
J’sorgue à la paire et j’fais ballon
Dans la rue.

(Aristide Bruant, Dans la Rue)

Sorguer la paire, dormir en marchant.

Sorguer à la paire

Virmaître, 1894 : Coucher à deux (Argot des voleurs).

Sorgueur

Delvau, 1866 : s. m. Voleur de nuit.

Virmaître, 1894 : Voleur de nuit (Argot des voleurs).

France, 1907 : Voleur de nuit.

Les sorgueurs vont sollicer des gails à la lune.

(Victor Hugo)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique