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Boîte à nœuds

Rossignol, 1901 : Voir Boîte à ouvrage.

Corbillard à nœuds

Rigaud, 1881 : Prostituée ignoble et malsaine, — dans le jargon des voyous.

France, 1907 : Prostituée de bas étage. Jeu de mots trop expressif pour qu’il ait besoin d’explication.

Filer son nœud

Delvau, 1866 : v. a. S’en aller, s’enfuir, — dans le même argot [des ouvriers qui ont servi dans l’infanterie de marine].

France, 1907 : S’en aller ; terme emprunté à la marine.

Nœud

d’Hautel, 1808 : Un nœud d’épée. On appelle ainsi des couennes de lard que les charcutiers rassemblent en petits paquets pour les vendre.

France, 1907 : Le membre viril.

Lasse d’errer sur les sommets vertigineux
En qui, de loin, notre œil croit découvrir les nœuds
Colossaux des Titans échoués dans les nues ;
Lasse des chants sacrés et des psaumes divins,
Parfois la Muse, folle et prise entre deux vins,
Tape sur ses fesses charnues.

(A. Glatigny, Joyeusetés galantes)

— Oh ! vois ce vilain nœud !
Ma colère s’émeut !
C’est qu’il est invincible !
Quel embarras !
Suis-je donc las !

(Le Rayon de soleil)

Nœud (et mon) !

Rigaud, 1881 : Propos que les voyous ont sans cesse à la bouche, et qu’ils trouvent plus énergique, sans doute, que des navets ! du flan ! des nèfles ! qui en sont les variantes adoucies.

Nœud (filer son)

Larchey, 1865 : Partir. Terme de marine.

Viens-tu ! ou je file mon nœud.

(H. Monnier)

France, 1907 : S’en aller ; terme emprunté à la marine.

Nœud (le)

Delvau, 1864 : La pine et les couilles qui, réunies, forment un nœud assez solide, — pour nouer la femme à l’homme. L’homme qui a beaucoup baisé de femmes et qui pour faire une fin, se marie, appelle cela : former d’autres liens. La femme, également logique, dit ; former un nouveau nœud. — Ce mot est employé fréquemment par les voyous qui disent : mon nœud ! plus facilement qu’ils ne disaient : du flan !

La femme n’est pas au monde pour lire,
Le nœud d’un goujat veut celui d’un roi.

(Parnasse satyrique)

Nœud d’épée

Delvau, 1866 : s. m. Couennes de lard rassemblées en un petit paquet, — dans l’argot des charcutiers.

France, 1907 : Petit paquet de couenne de lard ; argot des charcutiers.

Pistolet à 4 nœuds

Merlin, 1888 : Le fouet du tringlot.

Pomper le nœud

Delvau, 1864 : Sucer un homme four le mettre en érection et le faire jouir.

Les largues nous pompent le nœud,
Mais nous, nous le pomperions mieux,
Si comme la race canine,
Nous pouvions sans gêne et sans mal
Nous gamahucher le canal.

(Dumoulin-Darcy)

Serrer le nœud

Delvau, 1866 : Se marier, — dans l’argot des bourgeois et des vaudevillistes.

France, 1907 : Se marier.

Tapé, retapé, tapé dans le nœud

Larchey, 1865 : Émouvant, frappant, réussi.

Aussi a-t-on fait plusieurs couplets sur tous les ministres dont le portrait est bien tapé.

(1742, Journal de Barbier)

C’est un peu tapé dans le nœud.

(La Bédollière)

Une manière de sentiment bien r’tapé.

(Vadé, 1755)

Trancher le nœud gordien

France, 1907 : Se tirer brutalement d’un embarras, trancher une difficulté d’une façon violente, inattendue et sans la résoudre. Gordias, roi de Phrygie, père de Midas, l’homme aux oreilles d’âne, avait un char dont le joug était attaché au timon par un nœud d’écorce de cornouiller, si habilement entrelacé, que nul ne pouvait le délier. Char et nœud étaient consacrés à Jupiter et un oracle promettait l’empire de l’Asie à celui qui déferait le nœud. Alexandre s’étant emparé de la capitale de Gordias, voulut voir le fameux chariot et essaya de dénouer le nœud fantastique. Il ne put en venir à bout et, furieux de ses vains efforts, il le trancha d’un coup d’épée : « Il n’importe comme on le dénoue », s’écria-t-il, et l’oracle se trouva accompli.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique