Entrez le mot à rechercher :
  Mots-clés Rechercher partout 


Foutre du peuple (se)

Delvau, 1866 : Se moquer du public, braver l’opinion du monde.

Rigaud, 1881 : Se moquer du monde. Quand quelqu’un dit une grosse bêtise avec assurance, ou débite un gros mensonge, quand quelqu’un livre un ouvrage par trop mal fait, il court le risque de s’entendre dire : « Est-ce que vous vous foutez du peuple ? »

Peuple

d’Hautel, 1808 : Du petit peuple. Nom de mépris que l’on donne aux artisans, aux ouvriers de la plus basse classe du peuple, qui, cependant, par leur industrie, leurs fatigues et leurs peines, font la fortune de nos gros négocians.
La voix du peuple est la voix de Dieu. Pour dire que le sentiment général, ordinairement, est fondé sur la justice et la vérité.

Delvau, 1866 : s. et adj. Commun, vulgaire, trivial, — dans l’argot des bourgeoises, qui peut-être s’imaginent être sorties de la cuisse de Jupiter ou d’un Montmorency. Être peuple. Dire ou faire des choses de mauvais goût.

Delvau, 1866 : s. m. Public, — dans le même argot [des faubouriens]. Se foutre du peuple. Insulter à l’opinion reçue, accréditée. Un faubourien dit volontiers à un autre, lorsqu’il est molesté par lui ou lorsqu’il en reçoit une blague un peu trop forte : Est-ce que tu te fous du peuple ?

France, 1907 : Peuplier ; argot populaire. Vieux mot, du latin populeus.

Peuple (faire un)

Fustier, 1889 : Argot des voyous. Faire partie de la figuration dans un théâtre quelconque.

Peuple, du public (se moquer du)

Larchey, 1865 : Insulter à l’opinion.

Grande colère du père Duchesne contre M. Veto qui se fout du peuple.

(1793, Hébert)

Encore fort usité.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique