d’Hautel, 1808 : Arrive qui plante. Façon de parler libre et délibérée, pour exprimer que l’on ne se met nullement en peine de tout ce qui peut arriver ; que quelque chose qui puisse en résulter, on est fermement résolu à satisfaire ses désirs et ses fantaisies.
C’est un malheur arrivé par un accident. Voy. Accident.
Arriver
Arriver à ses fins
Delvau, 1864 : Finir par baiser une femme pour laquelle on bandait, — ce qui est la fin de tout roman d’amour.
Là ! tu en es arrivé à tes fins, petit cochon !
(Watripon)
Bon premier (arriver)
France, 1907 : Se montrer supérieur ; terme emprunté au jargon des courses.
Faire river son clou
Delvau, 1864 : Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.
La petite savequière
Qui demeure en ce carquié,
Va faire river son clou
Tous les dimanches à Saint-Cloud.
(La Comédie des Chansons.)
Marquis de C… verte (arriver comme le)
France, 1907 : Venir en retard. Arriver comme Grouchy après la bataille.
River
d’Hautel, 1808 : River le clou à quelqu’un. Pour dire lui riposter adroitement et vivement ; lui parler ferme et de manière à ne lui laisser aucun avantage.
France, 1907 : Coïter ; vieux français.
River le clou
France, 1907 : Remettre quelqu’un à sa place ; lui clouer la langue.
— C’est une vieille catin ! Non, ça me met en colère qu’une femme comme ça vienne vous faire de la morale. Si on avait autant de toupet qu’elle, ça serait rudement facile de lui répondre, de lui river son clou.
(Maurice Donnay, Chère Madame)
River son clou
Virmaître, 1894 : Quand un bavard intarissable ennuie quelqu’un par un discours filandreux, on lui rive son clou en lui disant carrément :
— Tais ta gueule ou je chie dedans.
Mot à mot : river le clou, c’est empêcher d’aller plus loin (Argot du peuple). N.
Rossignol, 1901 : Dire ses vérités à quelqu’un, c’est lui river son clou.
River son clou à quelqu’un
Delvau, 1866 : v. a. Lui dire vertement son fait, lui tenir tête dans une lutte de paroles ou de gestes. Argot des bourgeois.
Trois bateaux (arriver en)
France, 1907 : Expression très ancienne, employée quand on veut relever comiquement l’importance d’une chose.
Le singe de sa part disait : Venez, de grâce ;
Venez, Messieurs : je fais cent tours de passe-passe,
Cette diversité dont on vous parle tant,
Mon voisin Léopard l’a sur soi seulement ;
Moi, je l’ai dans l’esprit. Votre serviteur Gille,
Cousin et gendre de Bertrand,
Singe du pape en son vivant,
Tout fraîchement en cette ville
Arrive en trois bateaux, exprès pour vous parler.
(La Fontaine, Le Singe et le Léopard)
Rabelais, parlant de la jument de Gargantua, dit : « Et fut amenée par mer en trois quarraques et ung briguantin, jusques au port de Olone en Thalmondoys. » (Livre I, chapitre XVI)
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