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Saint Trottin

France, 1907 : Patron imaginaire que l’on donne dans le Midi aux excursionnistes.

Trottin

d’Hautel, 1808 : Un petit commissionnaire ; un laquais que l’on n’emploie qu’à faire des courses. On donne aussi ce nom à un mauvais cheval qui ne va que le petit trot.

Larchey, 1865 : Le trottin, toujours choisi parmi les grisettes les plus jeunes et les plus espiègles du magasin, était le véritable petit clerc de tout magasin de modes.

(L. Huart)

Et de trotin toujours crotté, on en fit un petit commis.

(Troisième suite du Parlement burlesque de Pontoise, 1652)

Delvau, 1866 : s. m. Cheval, parce qu’il trotte. Argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Garçon de magasin qui fait les courses ; apprentie modiste qui fait les courses.

Rigaud, 1881 : Pied.

La Rue, 1894 : Pied. Cheval. Apprentie modiste.

Virmaître, 1894 : Apprenti modiste que l’on rencontre arpentant les rues de Paris, portant une petite boîte qui contient un chapeau. C’est le gavroche femelle des ateliers de modistes. Le mot n’est pas nouveau. Scarron dit quelque part : Ensuite il appelle un trottin. (Argot du peuple).

Hayard, 1907 : Jeune ouvrière ou apprentie parisienne.

France, 1907 : Apprentie appelée ainsi parce qu’on l’emploie généralement à faire les courses de l’atelier.

Il y eut, dans la voiture, une odeur de bas anciens et de pieds rarement lavés. Mauve Tapir, dans le cœur une tristesse, se rappela le temps où, avant d’être bouquetière, puis faux trottin de banlieue, elle fut à l’école, chez les Sœurs, où l’on ne se débarbouille que le bout du nez. Elle se souvenait des Sœurs à cause de la Thérésine. Elle aurait pu entrer en religion, elle aussi, si elle avait eu la vocation ou si sa mère avait voulu. Oui, elle aurait pu avoir, elle aussi, cette robe bleue ! Mais, voilà, on ne sait pas, quand on est petite. On va avec des gens qui vous disent d’aller avec eux, et, le lendemain, on se jette de l’eau partout — il faut bien — et, plus tard, on se met de la poudre de riz pour sentir bon. L’honnête odeur des pieds de la nonne lui était comme un encens.

(Catulle Mendès, Gog)

C’est nous l’orgueil des Batignolles,
Nous sommes les petits trottins,
Notre maman par des torgnioles
Nous éveille tous les matins :
On se lève vite, on enfile
Sa robe au grand galop, et zou !
On descend trotter par la ville,
Grignotant un croissant d’un sou.

(L. Xanrof)

Le mot s’employait autrefois pour désigner un commis de magasin, un garçon faisant les courses.

À l’envi cependant en tous lieux on le chante,
Il n’est grands ni petits, fils de bonne maison,
Trottin, qui sur lui n’ait en poche une chanson.

(Nicolas R. de Grandval, Le Vice puni)

Trottin de modiste

Delvau, 1866 : s. m. Jeune garçon ou jeune fille, domestique ou apprentie, qui va porter les chapeaux et faire les commissions des modistes. Argot des bourgeois. Il y a longtemps que ce mot signifie petit domestique, car Scarron a dit :

Ensuite il appelle un trottin,
Fait amener son guilledin
Orné d’une belle fontange.

Trottinard

France, 1907 : Enfant ; argot populaire.

Trottine

Rigaud, 1881 : Soulier. — Trottines feuilletées, souliers qui plaident en séparation de semelles.

France, 1907 : Bottine. Trottines feuilletées, bottines aux semelles usées ; argot populaire.

Trottines feuilletées

Delvau, 1866 : s. f. pl. Bottes ou souliers dont la semelle est en mauvais état. Argot des voyous.

Trottinet

Rigaud, 1881 : Bottine de femme, soulier élégant, — dans le jargon des ouvriers.

Hayard, 1907 : Chaussures.

France, 1907 : Soulier de dame.

Trottinets

Halbert, 1849 / La Rue, 1894 / Rossignol, 1901 : Souliers.

Trottinettes

Virmaître, 1894 : Bottines (Argot des voleurs).

Trottins

Vidocq, 1837 : s. m. — Pieds.

(Villon)

un détenu, 1846 : Souliers.

Larchey, 1865 : Pieds. — Les pieds trottent.

Delvau, 1866 : s. m. pl. Les pieds, — dans le même argot [des voyous].

Vieux-aux-trottins

France, 1907 : Vieillard qui suit les fillettes.

Échelonnés par deux, par trois, par quatre à droite et à gauche de la rue bruyante, sous les larges portes cochères, devant les magasins, à côté des kiosques, aux abords de la place où si haute, entourée d’hôtels muets, s’élance la Colonne, telle en l’obscurité qu’une étrange borne phallique dominant les luxures déchainées, les vieux-aux-trottins passent et repassent, attendant celles qui ont tiré l’aiguille tout le jour dans les ateliers empuantis.

(René Maizeroy)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique