Rigaud, 1881 : Pain, — dans le jargon des ouvriers. — Bricheton d’attaque, pain de quatre livres.
Merlin, 1888 : Pain. — Bricheton est sans doute une corruption des mots brique, briquette. On dit encore : Brignolet.
Rossignol, 1901 : Pain.
France, 1907 : Pain : de l’italien bricioletto, petite miette, chapelure par euphémisme, en raison de la dureté des anciens pains de munition. Bricheton d’attaque, pain de deux kilos.
Quand on a le fusil vide et que les boyaux battent la générale, qu’entre deux affaires, tout noirs de poudre, on voit s’amener les boulangers, escortant le bricheton et la bidoche, le tafia et le cafiot, on ne les blague plus les épaulettes blanches, surtout si, dans la bagarre, le sang vaillamment versé en a rougi quelques-unes…
On se disait ces choses, dans les chambrées, pour se remettre du dédain des civils et du mépris des camarades, les combattants.
(Germinal, Mot d’Ordre)