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Bande (coller sous)

Larchey, 1865 : Acculer dans une situation difficile — Terme de billard.

Rigaud, 1881 : Mettre quelqu’un dans une situation difficile, — réduire son contradicteur au silence. — Allusion à l’embarras du joueur de billard dont la bille touche la bande.

France, 1907 : Être acculé dans une situation difficile ; terme de billard.

Billard (décoller, dévisser son)

Larchey, 1865 : Mourir. V. Claquer.

Chique (coller sa)

Fustier, 1889 : Argot des enfants qui se servent surtout de cette expression au jeu dit de saute-mouton. Colle ta chique et fais le mort.

Coller

Larchey, 1865 : Prendre en défaut.

Voilà une conclusion qui vous démonte. — Me prêtes-tu 500 fr. si je te colle ?

E. Auger.

Larchey, 1865 : Jeter. V. Clou.

On l’a collé au dépôt, envoyé à la Préfecture de police. — V. Colle.

Monselet.

Pas un zigue, mêm’un gogo, Qui lui colle un monaco.

Léonard, Parodie, 1863.

Larchey, 1865 : Examiner. — Colleur : Répétiteur chargé d’examiner.

Un colleur à parler m’engage.

Souvenirs de Saint-Cyr.

Delvau, 1866 : v. a. Mettre, placer, envoyer, — dans l’argot du peuple.

Delvau, 1866 : v. a. Donner, — dans l’argot des faubouriens, qui collent souvent des soumets sans se douter que le verbe colaphizo (χολάπτω) signifie exactement la même chose. Se coller. S’approprier quelque chose.

Rigaud, 1881 : Raconter ; coller des blagues, raconter des mensonges.

Rigaud, 1881 : Mettre ; coller au bloc, mettre en prison. Coller son ognon au clou, mettre sa montre au Mont-de-Piété.

Rigaud, 1881 : Donner ; coller une danse, donner des coups. Coller du carme, donner de l’argent. Coller un paing, donner un soufflet.

Rigaud, 1881 : Dans une controverse, c’est embarrasser son interlocuteur jusqu’au mutisme. — Dans un examen scolaire, c’est convaincre un élève d’ignorance. — Coller sous bande, mettre dans un grand embarras ; expression empruntée aux joueurs de billard.

Rigaud, 1881 : Confisquer, — dans le jargon des collégiens.

Le pion m’a collé ma traduction d’Homère.

(Albanès.)

Mettre en retenue, — dans le même jargon. — Je suis collé pour dimanche.

La Rue, 1894 : Mettre, poser, placer. Interloquer. Réduire au silence. Appliquer ; Coller un pain, donner un soufflet.

France, 1907 : Pousser, jeter rudement.

L’unique garçon, suant comme un cheval de maître après un long trait de galop, se démène pour arriver à servir tout le monde à cette heure où la saoulerie bat son plein. Malheur à qui lui barre le passage ! d’un coup de coude ou d’une poussée d’épaule il le colle contre le mur, quand il ne l’envoie pas s’asseoir brusquement sur la poitrine d’une ivrognesse.

(G. Macé, Un Joli monde)

France, 1907 : Examiner. Ce mot s’emploie dans un grand nombre de significations différentes. Se faire coller, ne pouvoir répondre aux questions d’un professeur on d’un examinateur. Argot des écoliers.

France, 1907 : Donner, mettre.

— C’est une sale rosse, vous savez ? C’est elle qui a débauché la petite Lemeslier.
— M’étonne pas ! Je les voyais toujours ensemble.
— Elle lui avait collé un ami de son type.
— Joli cadeau.

(Albert Cim, Demoiselles à marier)

Coller an clou, mettre au mont-de-piété ; — au bloc, mettre en prison ; — des châtaignes, donner des coups ; — dans le pieu, mettre au lit ; — une biture, enivrer ; — dans le cornet ou dans de fusil, manger ou boire ; — dans la coloquinte, mettre dans la tête ; — un pain, donner un coup de poing.

Les p’tites gigolettes
Raffol’nt de types rupins :
Messieurs d’la Rouflaquette
Qui savent coller des pains.

(Léo Lelièvre, Les Gigolos parisiens)

Tybalt — Dis donc, Roméo, parait que tu fais de l’œil à ma cousine ?
Roméo — Et puis après ?
Tybalt — Fais pas le malin ou je te colle un pain.

(Le Théâtre libre)

Coller sous bande, aplatir quelqu’un, soit en actes, soit en paroles.

Coller (s’en)

France, 1907 : Dépenser. « Je m’en suis collé pour vingt francs. »

Coller (se faire)

Delvau, 1866 : Se faire refuser aux examens, — dans l’argot des étudiants.

France, 1907 : Recevoir un échec, ne pouvoir répondre aux questions posées.

Gaston, qui se soumettait religieusement aux observations de sa mère, quand il y avait danger de fatiguer sa cervelle, ne montrait plus la même docilité quand la fatigue devait porter sur ses bras ou sur ses jambes : à quinze ans, il montait les chevaux les plus vifs, et à dix-huit son maître d’armes était fier de lui : il est vrai que, par contre, à dix-neuf, il se faisait coller trois fois au baccalauréat, et qu’à vingt son examen pour le volontariat était tout juste suffisant.

(Hector Malot, Zyte)

Coller (se)

Delvau, 1864 : S’unir charnellement, au moyen de la « moiteuse colle » que vous savez. — Cette expression, qui s’applique spécialement aux chiens, lesquels, après le coït, se trouvent soudés mutuellement, cul à cul, à la grand-joie des polissons et au grand scandale des bégueules, cette expression est passée dans le langage courant moderne pour désigner l’union illicite d’un homme et d’une femme. Que de gens croyaient ne s’être rencontrés que pour se quitter, qui sont restés collés toute leur vie !

Delvau, 1866 : v. réfl. Se placer quelque part et n’en pas bouger.

Delvau, 1866 : v. réfl. Se lier trop facilement ; foire commerce d’amitié avec des gens qui n’y sont pas disposés.

Rigaud, 1881 : Arriver à vivre en état de concubinage.

Rigaud, 1881 : Absorber, avaler.

J’ai pris du Tokai… à six francs la bouteille : je m’en suis collé deux.

(E. Labiche et Ph. Gille, Les Trente millions de Gladiator.)

Colle-toi ça dans le fusil.

(V. Hugo.)

France, 1907 : S’unir librement.

Maintenant, ses parents étaient partis loin de Paris, l’épicier ayant mis la clé sous la porte, et Solange vivait maritalement avec Camille. Le lis, en perdant sa pureté, avait en même temps perdu sa position de « première ». Le moyen, en effet, d’aller travailler chaque matin, lorsqu’on s’est collée avec un gaillard faisant de la nuit le jour ?

(Paul Alexis)

Coller sous bande

Larchey, 1865 : (v. bande)

C’est fini, ils sont collés sous bande.

Robquin, Chansons.

Delvau, 1866 : v. a. Châtier un impertinent ; river son clou à un farceur ; tromper un trompeur ; sortir victorieux d’un pugilat de paroles.

Coller un pain

Delvau, 1866 : v. a. Appliquer un soufflet ou un coup de poing sur la figure de quelqu’un. — Argot des faubouriens.

Coller un rassis (se)

Rigaud, 1881 : Faire de la peine au docteur Tissot, — dans le jargon des collégiens.

Coller une blague

France, 1907 : Mentir, inventer.

Resté seul, Edmond est perplexe. Mauvaise affaire. S’endormir ainsi. Il s’appelle animal, idiot, crétin. Pauvre petite ! Que va-t-il lui arriver ? Et n’y pouvoir rien ! La garder jusqu’au lendemain ? L’accompagner ? Moyens d’aggraver la chose. Enfin, elle trouvera peut-être quelque blague à coller à son papa. Et comme ça ne sert à rien qu’il reste en chemise, jambes nues, en face de son lit, il se recouche et souffle sa bougie.

(L.-V. Meunier, Chair à plaisir)

Coller une douce (se)

Delvau, 1864 : Se masturber — ce qui est une bien douce chose tout de même.

… J’ai beau tous les jours me coller une douce,
Dans mes rêves ton con m’agace et me poursuit.

Louis Protat.

Fustier, 1889 : Se masturber. Rigaud dit : Se coller un rassis.

France, 1907 : Se livrer au péché d’Onan. On dit aussi : se coller un rassis.

Dandines (coller des)

Rigaud, 1881 : Porter des coups. — Encaisser des dandines, recevoir des coups. — Une grêle de coups de poing fait dandiner celui qui les reçoit ; d’où le mot dandines.

Décoller

Delvau, 1866 : v. n. S’en aller de quelque part ; quitter une place, — dans l’argot des ouvriers.

Rigaud, 1881 : Quitter un endroit où l’on se trouve depuis longtemps.

La Rue, 1894 : S’en aller, quitter.

France, 1907 : Quitter un endroit, s’en aller d’une place. Décoller le billard, mourir. On dit aussi : dévisser son billard.

Décoller (se)

Fustier, 1889 : Manquer, ne pas réussir, ne pas avoir lieu.

Voilà que le banquet du 13 se décolle !

(Bataille, 1882.)

France, 1907 : Manquer, ne pas avoir lieu. Devenir vieux.

Décoller le billard

Delvau, 1866 : Mourir. On dit aussi Dévisser son billard.

Ficher comme de coller un tampon (s’en)

Rigaud, 1881 : S’en moquer complètement ; c’est la variante de « s’en ficher comme de colin tampon. »

Lapin (coller un)

Rigaud, 1881 : Abuser de la confiance d’une femme qui vend l’amour tout fait, en oubliant de la rémunérer.

Recoller

Rigaud, 1881 : Relever de maladie.

Recoller (se)

Rigaud, 1881 : Se réconcilier entre amant et maîtresse, se remettre ensemble, signer un nouveau bagne.

Se coller

Larchey, 1865 : Contracter un collage.

Julia : Qu’est-ce que va devenir Anatole ? — Amandine : Le monstre ! il est déjà collé avec Rachel.

Les Cocottes, 1864.

Tabac (donner du, coller du)

Rigaud, 1881 : Battre — Réprimander fortement.

Viande dans le torchon (se coller la)

Rigaud, 1881 : Se coucher, — dans le jargon de MM. les voyous.


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