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Meunier

Delvau, 1866 : s. m. Receleur de plomb volé.

La Rue, 1894 : Receleur.

Virmaître, 1894 : Receleur qui a la spécialité d’acheter aux mastardiers ou voleurs de gras double, le plomb, l’étain ou le zinc, volés dans les maisons en construction (Argot des voleurs).

France, 1907 : Receleur. En échange des objets volés, il donne la farine, c’est-à-dire la subsistance.

Meûnier

d’Hautel, 1808 : Il n’y a rien de plus hardi que la chemise d’un meûnier. Parce que, dit-on, elle prend tous les matin un larron au collet.
D’évêque il est devenu meûnier. Se dit d’une personne à qui les circonstances ont été défavorables, et qui, d’une haute condition, est tombée dans une médiocre.

Vidocq, 1837 : s. m. — Les Limousineurs nomment ainsi le receleur qui leur achète le plomb qu’ils volent sur les toits. Je suis le seul, peut-être, qui ait fait aux Limousineurs une guerre ouverte et incessante. Aidé des conseils d’un entrepreneur de couverture, aujourd’hui magistrat consulaire, je pus mettre sous la main de la justice plusieurs centaines de Limousineurs.
Un individu nommé Bellement, l’un des Meûniers les plus connus, fixa mon attention ; je m’introduisis avec quelques agens dans son arrière-boutique, et à neuf heures du soir vingt-huit Limousineurs, nantis de plomb volé, étaient en mon pouvoir.
Les couvreurs qui font la Bête ou la Limousine, c’est-à-dire qui volent le plomb des couvertures, en coupent de longues bandes avec de bonnes serpettes, puis ils l’aplatissent et le serrent à l’aide d’un clou ; le garçon couvreur est ordinairement chargé, par le compagnon, de sortir le chopin du chantier, ce qu’il fait en l’attachant sur son ventre à l’aide d’une courroie.

Meunier (d’évêque devenir)

France, 1907 : Descendre des grandeurs, tomber dans une condition inférieure à celle qu’on occupait. D’après quelques étymologistes, il faudrait dire aumônier. Mais il parait qu’un certain évêque de Nevers, voyageant en Suisse vers le milieu du XVIe siècle, s’enfuit de Genève avec une femme dont il était devenu amoureux et fut, à cause du scandale, obligé de jeter le froc aux orties et de se faire meunier pour vivre.
Devenir d’évêque meunier est le titre d’une nouvelle d’un conteur italien du XIVe siècle du nom de Sacchetti, du moins traduite sous ce titre par Simon de Troyes. L’Intermédiaire des chercheurs et curieux en donne le canevas dans un des numéros de l’année 1874 :

Barnabo Visconti, duc de Milan, demande à un évêque de lui résoudre quatre questions : Combien il y a de la terre au ciel ? Combien la mer contient d’eau ? Que fait-on en enfer ? Combien valait la personne du duc ? L’évêque est fort embarrassé de résoudre de pareilles questions : mais son meunier s’en charge pour lui. Pour la distance de la terre au ciel et le contenu de la mer, dit les chiffres qui lui passent par la tête, et ajoute que si le duc en doute, il n’a qu’à les faire vérifier. Pour ce qui se passe en enfer, il le renvoie au poème du Dante ; et il estime sa personne à vingt-neuf deniers, un de moins seulement que n’a été estimée celle de Jésus-Christ. Visconti est si charmé de l’esprit de ce meunier, qu’incontinent il le fait évêque au lieu de son ancien maître, qu’il oblige à se charger du moulins.

Moulin, maison du meunier

Rigaud, 1881 : Recéleur. — Boutique de recéleur.

Puce de meunier

Virmaître, 1894 : V. Pégoce.

France, 1907 : Pou.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique