Ansiaume, 1821 : Écrire.
Il brode bien le mince, mais il picte encore mieux.
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Broder le mince
Ansiaume, 1821 : Écrire.
Il brode bien le mince, mais il picte encore mieux.
Brodeur sur mince
Ansiaume, 1821 : Écrivain.
Aubri, les brodeurs sur mince sont les plus heureux.
Douillet, douille-mince (jamais)
Rigaud, 1881 : Innocent, — dans le jargon des voleurs.
Duraille sur mince
Virmaître, 1894 : Diamant sur carte (Argot des voleurs). N.
Mince
d’Hautel, 1808 : Des minces. On appeloit ainsi vulgairement le papier monnoie, connu sous le nom d’assignats, quand il étoit en émission ; c’est maintenant le nom que le peuple donne aux billets de banque.
Mince comme la langue d’un chat. Se dit par mépris d’une chose peu épaisse, qui n’a de valeur qu’autant qu’il y a beaucoup de matière.
Il est assez mince. Pour dire, il n’est pas trop à son aise.
Avoir l’esprit mince. Pour avoir peu d’esprit, être borné.
Ansiaume, 1821 : Papier.
Pour chomir les bocaux, il faut appliquer du mince bien plaqué pour ne pas attirer la raille.
Vidocq, 1837 : s. m. — Papier à lettre.
Larchey, 1865 : Papier à lettres (Vidocq). — Allusion d’épaisseur.
Delvau, 1866 : s. m. De peu de valeur, morale ou physique, — dans l’argot des faubouriens, qui disent cela à propos des gens et des choses. Mince alors !
Delvau, 1866 : s. m. Papier à lettres, — dans l’argot des voleurs.
Rigaud, 1881 : Papier à lettres, billet de banque, papier. — Le mot mince pour désigner papier date de la création des assignats.
Boutmy, 1883 : adj. Pris adverbialement Beaucoup, sans doute par antiphrase. Il a mince la barbe, il est complètement ivre. Commun à plusieurs argots.
La Rue, 1894 : Papier. Billet de banque. Mince ! Beaucoup, très.
Virmaître, 1894 : Rien. Mais, dans le peuple, cette expression sert à manifester l’étonnement.
— Ah ! mince alors, elle en a une nichée dans la paillasse (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Ce mot sert à marquer l’étonnement, et signifie beaucoup.
Vois ce que j’ai pris de poisson ! Mince alors. — Le patron offre à dîner : mince ce que nous allons nous les caler.
France, 1907 : Beaucoup. Mince de chic ! Mince de potin ! Mince de colle ! Mince de rigolade ! Mince de pelle !
Depuis qu’nous somme on république,
On fourr’ ces mots un peu partout.
Nos gouvernants sont ironiques,
Ils la connaiss’nt pour s’fout’ de nous,
Sur les monuments, les écoles,
Les mairies, on voit ces trois mots,
Comm’ si qu’c’était vrai. Minc’ de colle !
C’qu’on te gourr’, mon vieux populo !
(Le Père Peinard)
Je r’viens d’un’ noce aux Batignolles,
Minc’ de rigolade ! Ah ! chaleur !
Les invités avaient des fioles
À fair’ pâmer un saul’ pleureurs
Y avait d’quoi rir’ comm’ un’ baleine
En voyant parents et mariés.
(Jeanne Bloch)
France, 1907 : Papier à lettres ; argot des voleurs.
Mince !
Fustier, 1889 : Exclamation qui répond à zut ! ou à : ah ! non ! alors !
Ah ! mince alors ! si les billes de billard se mettent à moucharder la jeunesse.
(Meilhac et Halévy, Lolotte)
A aussi le sens de beaucoup.
Hayard, 1907 : Expression à peu près équivalente à « zut ! »
France, 1907 : Exclamation exprimant un étonnement réel ou feint.
Malgré qu’il avait pas d’état,
Ça fit tout d’suite un bon soldat,
Et pis mince
Qu’i’ mangeait à gueul’ que veux-tu ;
Il ‘tait nourri, logé, vêtu
Comme un prince.
(Aristide Bruant)
Mince alors !
France, 1907 : Exclamation ironique.
Entre Alphonses :
— T’as pas vu la femme qu’a eune peau que quand on la frotte, a laisse jaillir des étincelles ?
— Mince alors !… C’est rien chouette ! Son type n’a qu’à la frotter pour qu’elle éclaire !…
Mince de
Rigaud, 1881 : Beaucoup de ; rien que ça de. Locution employée par le peuple hors de tout propos devant un autre mot, pour en marquer à la fois le nombre et la bonne qualité. — Mince de toilette à la clé, mince de politesse, mince de beurre, mince de tableaux, mince de chic.
Mince, mince que
Rigaud, 1881 : Je crois bien, comment donc, certainement que. — Mince que je voudrais le voir. — Mince qu’il est bate.
Mince que t’as raison.
(J. Lermina, Les Chasseurs de femmes, 1879)
Vous avez des places ? — Mince ! si j’ai des places ? Une loge de face.
(Le Gavroche, 1879)
Les voyous emploient encore le mot mince comme synonyme du fameux mot de Cambronne, à la fin d’une phrase, comme argument décisif : Ah ! mince alors.
Mincer
France, 1907 : Hacher, couper en petits morceaux. Vieux mot.
Minces
Delvau, 1866 : s. m. pl. Billets de banque, — dans l’argot des faubouriens, qui, originairement, ont donné ce nom aux assignats.
Porte-luque, porte-mince
La Rue, 1894 : Portefeuille.
Porte-mince
Vidocq, 1837 : s. m. — Portefeuille.
Larchey, 1865 : Portefeuille (Vidocq). — Mot à mot : porte-papier.
Rigaud, 1881 : Portefeuille.
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