Clémens, 1840 : Pince en fer à l’usage des voleurs.
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Cadet, monseigneur
Clémens, 1840 : Pince en fer à l’usage des voleurs.
Monseigneur
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Levier ou pince en fer.
Bras-de-Fer, 1829 : Pince.
Vidocq, 1837 : s. f. — Pince qui sert aux voleurs pour enfoncer les portes.
Larchey, 1865 : Pince à forcer les portes. — Jeu de mots. — Quelle est la porte ne s’ouvrant pas lorsqu’on annonce monseigneur ? — Si, comme l’affirme M. Fr. Michel, on a dit autrefois Monseigneur le Dauphin et par abréviation Dauffe, nous voyons encore là un calembour sur le dos fin de la pince qui permet son introduction. Caroubleur. V. Caroubleur.
Delvau, 1866 : s. m. Pince de voleur, qui sert à crocheter les portes. Les voleurs anglais disent de même Bess ou Betty.
Rigaud, 1881 : Pince à effraction. Ainsi nommée parce que jadis rien ne résistait à celui à qui l’on donnait du « monseigneur ».
La Rue, 1894 : Pince à effraction.
Rossignol, 1901 : Pince en fer à l’usage des voleurs.
France, 1907 : Pince dont se servent les voleurs pour forcer les portes.
Arrive la nuit. Avec les bonnes dispositions de la population actuelle, avec cette armée, sans cesse croissante, de rôdeurs de nuit, souteneurs, caroubleurs, casseurs de portes, vagabonds, ivrognes, poivriers et escarpes, qui se répand dans Paris, cherchant fortune à la force du monseigneur ou à la pointe du surin, il n’est pas prudent de laisser sortir seul un gardien en uniforme. On est donc obligé de les faire circuler par deux.
(Hogier-Grison, La Police)
On appelle aussi monseigneur la barre de fer en forme de pince dont se servent les paveurs.
Monseigneur (pince)
Virmaître, 1894 : Outil qui sert spécialement à fracturer les portes ; il est tout spécialement employé par les cambrioleurs. Cet outil en acier mesure 45 centimètres de hauteur et 23 millimètres de circonférence. Il est connu depuis le XVIIIe siècle. C’était un des principaux instruments dont se servait le légendaire Cartouche (Argot des voleurs).
Monseigneuriser
Delvau, 1866 : v. a. Crocheter une porte.
France, 1907 : Forcer une porte ; argot des voleurs.
France, 1907 : Honorer quelqu’un du titre de monseigneur, donner du monseigneur.
Irai-je, adulteur sordide,
Encenser un sot dans l’éclat,
Amuser un Crésus stupide,
Et monseigneuriser un fat ?
(Gresset)
Pince-monseigneur
France, 1907 : « J’ai vainement cherché l’étymologie de ce terme pince-monseigneur appliqué à ce levier d’acier, qui ne pince pas et que peu d’évêques ont dû employer. Personne n’a pu m’éclairer à cet égard, mais ce que tout le monde m’a affirmé, c’est la force énorme développée par cet outil à laquelle aucune gâche de serrure ne résiste, pourvu qu’on puisse trouver un point d’appui. »
(Guy Tomel)
Les vols qualifiés sont étudiés avec soin, exécutés avec audace, habileté et sang-froid. Pour les grands projets, des plans sont dressés, tout est prévu, le moindre indice est noté. Le coffre-fort est le point de mire, c’est l’indicateur, et, afin d’y arriver, la pince-monseigneur et les rossignols sont mis en jeu ; heureux quand, dans ces expéditions criminelles, le revolver, la corde savonnée au nœud coulant ou le couteau-poignard ne servent pas d’avant-garde.
(G. Macé, Un Joli Monde)
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