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Marmot (nourrir un)

France, 1907 : Préparer un vol.

Martin, c’est nourrir un bel âne (nourrir)

France, 1907 : Ce dicton, encore en usage dans certaines provinces, s’applique aux parents qui élèvent de vaniteux imbéciles. On en trouve l’origine dans les manuscrits de Gaignières :

Un cordelier ayant esté convié par un seigneur de basse Bretagne de venir disner chez luy, plusieurs personnes le raillèrent sur son embonpoint ; une entre autres le voulant entreprendre, luy dit d’un ton sérieux :
— Pouvez-vous bien, mon père, aller à pied si chargé de graisse ?
— Non, repartit-il aussitost, je suis contraint de me servir d’un asne, encore ne vaut-il guères.
Un autre de la compagnie voulant pousser le moine, luy dist :
— Je crois que vostre couvent ne manque pas d’en entretenir de bons.
— Pardonnez-moy, répondit le moine, nos asnes sont si maigres, qu’a peine peuvent-ils se soutenir ; ce n’est pas comme vostre mère qui en nourrit de gros et gras. Aussi a-t-elle mieux moyen que nous de les entretenir.
La repartie fut trouvée d’autant meilleure que celuy qui parlait à ce père s’appelait Martin. C’est d’où est venu cet ancien proverbe : La mère qui a nourri Martin a nourri un bel asne.

Nourrir

Larchey, 1865 : Préparer de longue main.

Ce garçon qui devait avoir nourri ce poupon (complotté ce crime) pendant un mois.

(Balzac)

Rigaud, 1881 : Combiner. — Nourrir un poupon, combiner un vol, le charpenter comme un dramaturge une pièce de théâtre.

Fustier, 1889 : En argot de Bourse, « nourrir des titres c’est les conserver de liquidation en liquidation en les taisant reporter. On paye les différences, les reports, les courtages, on nourrit. À force de nourrir, on arrive même quelquefois à en mourir de faim. — X… nourrit deux cents Lombards depuis le mois de juin et Y… cinq mille Italiens — il ne faut pas prendre l’expression au pied de la lettre ». (Don Quichotte, 1884)

La Rue, 1894 : Combiner. Nourrir un poupon, un môme, préparer un vol.

Nourrir le poupard

Delvau, 1866 : v. a. Préparer un vol, le mijoter, pour ainsi dire, avant de l’exécuter. Quelques grammairiens du bagne prétendent qu’il faut dire : Nourrir le poupon.

Rossignol, 1901 : Préparer un vol, l’étudier.

Nourrir le poupart

Halbert, 1849 : Préparer le vol.

Nourrir un poupard ou un poupon

France, 1907 : Préparer un vol, comploter un crime.

Chacun donnait dix-huit ans à ce garçon qui devait avoir nourri ce poupon pendant un mois.

(Balzac)

Nourrir un quine à la loterie

Delvau, 1866 : Se bercer de chimères, vivre d’illusions folles. Argot des bourgeois.

Nourrir une affaire

France, 1907 : « Nourrir une affaire, c’est, dit Vidocq, l’avoir en perspective, en attendant le moment propice pour l’exécution. »


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