M.D., 1844 : Botte.
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Empaf
M.D., 1844 : Botte.
Empaffe
Larchey, 1865 : Drap de lit (Vidocq). — Il est à remarquer que paffe veut dire aussi soulier. Appliqué à des objets différents, ce même mot semble être un essai d’harmonie imitative. On a voulu indiquer l’action de se jeter sur le lit ou d’entrer son pied d’un seul coup dans de gros souliers.
Rigaud, 1881 : Drap de lit, — dans l’ancien argot.
Empaffe, empave
La Rue, 1894 : Drap de lit.
Empaffer
Larchey, 1865 : Enivrer. V. Paf.
Rigaud, 1881 : Griser ; c’est un dérivé de paf.
France, 1907 : Enivrer.
Empaffer (s’)
d’Hautel, 1808 : Se gorger de viandes ; se soûler, faire débauche de vin.
Il est joliment empaffé. Pour, il est complètement ivre.
Empaffes
Ansiaume, 1821 : Draps de lit.
Il l’a abatu et laissé dans ses empaffes, grinchi la malouse et rebridé la lourde.
Vidocq, 1837 : s. m. — Draps de lit.
Delvau, 1866 : s. m. pl. Draps de lit, — dans l’argot des voleurs. V. Empave. Ils disent aussi Embarras, — parce qu’en effet il leur est assez difficile de les emporter.
France, 1907 : Draps de lit ; argot des voleurs.
Être paf
Delvau, 1866 : v. n. Être en état d’ivresse. Même argot [des faubouriens].
Être paff
France, 1907 : Être ivre.
Une noce d’ouvriers se présente à la mairie dans un état complet d’ébriété.
— Mais je ne puis vous marier, dit le maire à la fiancée, votre prétendu est ivre.
— Je le sais bien, répondit-elle, c’est justement pour ça que je l’ai amené : quand n’est pas paff, il ne veut plus.
Paf
Larchey, 1865 : Ivre. Abréviation de Paffé.
Vous avez été joliment paf hier.
(Balzac)
Delvau, 1866 : adj. Gris, ivre, — dans l’argot des faubouriens.
Rigaud, 1881 : Ivre. — Ivrogne gai.
La Rue, 1894 : Ivre. Soulier.
Virmaître, 1894 : Celle expression désigne l’objet qui distingue l’homme de la femme. Ce sont les voyous qui ont inventé le mot. Quand un tenancier d’une maison de tolérance se retire des affaires et qu’il se fait construire une maison à la campagne, s’il éprouve, par vanité, le besoin de mettre au fronton de sa maison un écusson, il peut y ajouter cette devise qui explique le mot paf : Pene erexit domum (Argot du peuple). N.
Rossignol, 1901 : Ivre.
Rossignol, 1901 : Si vous dites à un voyou : « Je vais t’astiquer les côtes », et qu’il vous réponde : « Tu astiqueras mon paf », il n’est pas poli.
Hayard, 1907 : Être ivre.
France, 1907 : Ivre. Syncope du patois lillois épaffe, ahuri, saisi, épouvanté. Quelques étymologistes en font un anagramme de l’anglais fap, ivre. Paf d’ailleurs se disait et se dit encore pour eau-de-vie ; de la cause on a fait l’effet :
— Sans vous commander, not’ voisin,
Lâchez-nous, s’il vous plaît, chopine
De paf, en magnièr’ d’eau divine…
— Allons, bijou, mettez-vous là.
Babet ! verse à Monsieur. Aimez-vous l’eau-de-vie ?
— Non, je ne bois point de cela…
(J. Vadé, Œuvres poissardes)
France, 1907 : Membre viril ; argot des voyous.
Quand un tenancier d’une maison de tolérance se retire des affaires et qu’il se fait construire une maison à la campagne, s’il éprouve, par vanité, le besoin de mettre au fronton de sa maison un écusson, il peut y ajouter cette devise qui explique le mot paf : Pene erexit domum.
(Ch. Virmaître)
Paf (être)
Virmaître, 1894 : Être gris.
— Je me suis paffé hier soir que c’en est dégoûtant.
— Paf, ça y est.
Chose accomplie. Synonyme de : J’en ai mon pied. (Argot du peuple).
Paf, paffe
Rigaud, 1881 : Soulier. De paffut, passut, tranchet. Le mot paffut remonte au XIVe siècle.
Paff
un détenu, 1846 : Un Ivrogne. Être paff : être ivre.
France, 1907 : Eau-de-vie.
On l’attire dans la chambre, et le brigadier, à qui sa payse venait de faire parvenir un litre de mêlé-cassis, lui en fit boire une telle lampée, qu’elle se mit à débiter toutes sortes de gaudrioles, et à lever la jambe d’une façon si drôlette que tout le monde se tenait les côtes. Quand elle rentra au logis, elle tenait à peine sur ses quilles. Sa mère, éberluée, l’apostropha : « Comment, salope, est-il Dieu possible ! Tu as donc liché ? Tu as donc bu du paff ? »
(Les Joyeusetés du régiment)
Paffe
un détenu, 1846 : Souliers.
Halbert, 1849 : Soulier.
Larchey, 1865 : Soulier. V. Gouêpeur, Empaffe. — Dans le dictionnaire du Cartouche de 1827, nous trouvons : Passans, passifs : Souliers. — Le second mot est un diminutif. Le premier semble faire allusion à la mission voyageuse du soulier. Paffe ne serait-il pas une abréviations de passif ?
France, 1907 : Soufflet, gifle. Onomatopée.
Paffé
France, 1907 : Étonné, surpris, ahuri comme un homme ivre ou qui vient de recevoir une paffe.
Paffer
Rigaud, 1881 : Enivrer. Rendre paf.
Paffer (se)
Delvau, 1866 : v. réfl. Boire avec excès.
France, 1907 : S’enivrer. On dit aussi s’empaffer.
Paffer, empaffer
Larchey, 1865 : Enivrer.
Au milieu de cette plèbe bariolée qui se paffe de vin bleu.
(Delvau)
Nous allons à la Courtille nous fourrer du vin sous le nez, quand nous sommes bien empaffés.
(Vidal, 1838)
Viennent de Paf qui représentait au dix-huitième siècle la goutte d’aujourd’hui ; comme elle, paf s’appliquait surtout à l’eau-de-vie. En voici de nombreux exemples.
Viens plutôt d’amitié boire nous trois un coup de paffe.
(Vadé, 1758)
Voulez-vous boire une goutte de paf. — J’voulons bien. — Saint-Jean, va nous chercher d’misequier d’rogome.
(1756, l’Écluse)
Il m’proposit le paf. Ça me parlit au cœur si bien, que j’y allis… dans une tabagie de la rue des Boucheries, où que j’bure du ratafia après le coco.
(Rétif, 1778, Contemp., 1783)
Il doit y avoir parenté entre le paf du dix-huitième siècle et l’eau d’aff de l’argot moderne.
Tu vas me payer l’eau d’aff ou je te fais danser.
(E. Sue)
Paffes
Vidocq, 1837 : s. m. — Souliers.
Paffs
Virmaître, 1894 : Souliers. C’est à peu près le meilleur mot d’argot pour désigner le bruit que fait le marcheur en frappant le sol du pied. C’est une image : paff ! Paff ! (Argot du peuple).
France, 1907 : Souliers.
Pafs
Delvau, 1866 : s. m. pl. Chaussures, neuves ou d’occasion.
Pif, paf
d’Hautel, 1808 : Pour exprimer le bruit que l’on fait, en frappant quelqu’un, en le souffletant, ou le bruit de quelqu’arme à feu que l’on décharge.
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