Delvau, 1866 : s. m. Biscuit trempé dans du vin, qui permet d’attendre un repas plus substantiel. Argot des bourgeois.
France, 1907 : Pain où biscuit trempé dans du vin.
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Déjeuner de perroquet
Delvau, 1866 : s. m. Biscuit trempé dans du vin, qui permet d’attendre un repas plus substantiel. Argot des bourgeois.
France, 1907 : Pain où biscuit trempé dans du vin.
Étouffer un perroquet
Boutmy, 1883 : v. Expression pittoresque pour dire : Boire un verre d’absinthe, sans doute à cause de la couleur verte de ce funeste breuvage.
France, 1907 : Boire un verre d’absinthe. Allusion à la couleur verte.
Étrangler un perroquet
Rossignol, 1901 : Boire une absinthe pure.
Hayard, 1907 : Boire une absinthe.
France, 1907 : Boire un verre d’absinthe. On dit aussi : étouffer un perroquet.
Le docteur Garnier n’est qu’un farceur. Il était parti en grand attirail à destination du Congo avec une cage en fer pour y passer quarante jours et quarante nuits, en pleine forêt vierge. De ce poste d’observation il devait engager des pourparlers avec ses élèves, en leur donnant du sucre, dont il avait fait ample provision. Aussitôt arrivé, il mit sa cage au garde-meubles et il trouva l’emploi de son sucre dans de nombreuses absinthes. Drôle de façon d’étudier les singes que d’étrangler des perroquets !
(La Nation)
Perroquet
d’Hautel, 1808 : Un perroquet. On appelle ainsi un homme qui répète, sans comprendre, ce qu’il a entendu.
De la soupe à perroquet. Pour dire, du pain trempé dans du vin.
Delvau, 1864 : Le membre viril, qui répète toujours la même chose — sans parvenir à ennuyer les femmes.
Elle m’a prêté sa cage
Pour loger mon perroquet.
Gautier-Garguille.
Delvau, 1866 : s. m. Verre d’absinthe, — dans l’argot des troupiers et des rapins, qui font ainsi allusion à la couleur de cette boisson, que l’on devrait prononcer à l’allemande : poison. Étouffer un perroquet. Boire un verre d’absinthe. L’expression a été employée pour la première fois en littérature par Charles Monselet.
Delvau, 1866 : s. m. Homme qui ne sait que ce qu’il a appris par cœur. Argot du peuple.
La Rue, 1894 : Verre d’absinthe. L’étrangler, le boire.
Virmaître, 1894 : Absinthe. Allusion à la couleur verte de la liqueur, qui ressemble à celle du perroquet (Argot du peuple). V. Poileuse.
Rossignol, 1901 : Verre d’absinthe pure.
Hayard, 1907 : Absinthe.
France, 1907 : Verre d’absinthe. Étouffer, étrangler ou plumer un perroquet, boire un verre d’absinthe ; allusion à la couleur verte qui est celle de beaucoup de perroquets. On dit aussi perruche.
— Tu réclames tes deux béquilles, sale boiteux, dit-il en débouchant à nouveau la bouteille, et, coup sur coup, les perroquets se suivent.
Il appelle le quatrième « l’adjudant de semaine ». Les derniers sont les « trainards », le « gibier d’arrière-garde », les « vieux carottiers. »
(René Maizeroy, Portraits parisiens)
France, 1907 : Douanier, à cause de l’uniforme vert.
France, 1907 : Bavard, parlementaire, rabâcheur de vieilles théories ressassées, comme les orateurs de mastroquets en rabâchent dans les réunions publiques.
Le comble de l’ironie,
Quand tu crèv’s de faim,
C’est d’entendr’ la Bourgeoisie
T’app’ler Souverain.
Celui qui veut ton suffrage
T’prend pour un jobard,
Fous-lui ton poing su’l’visage,
Te dit l’pèr’ Peinard.
Ah ! nom de Dieu ! faut qu’ça change,
Assez d’perroquets !
Y faut sortir de c’tte fange,
Ouvrons les quinquets !
Gouvernant, patron, jésuite,
Tout ça sent l’mouchard ;
Faut leur foutr’ d’la dynamite !
Te dit l’pèr’ Peinard.
(François Brumel)
Perroquet (étouffer un)
Larchey, 1865 : « Cette locution signifie, dans le langage des ateliers, prendre un verre d’absinthe. » — M. Bayeux. — Allusion à la couleur verte du verre à pattes dont la main du buveur semble en effet étrangler le cou.
Perroquet (un)
Rigaud, 1881 : Un verre d’absinthe. — Étouffer, asphyxier un perroquet, boire un verre d’absinthe.
Perroquet à foin
France, 1907 : Âne.
Diable de perroquet à foin,
Mousquetaire de Piquepuces,
Jardin à poux, grenier à puces.
(Vadé)
Perroquet de falaise
Fustier, 1889 : Douanier. Allusion de couleur.
Perroquet de Montfaucon
France, 1907 : Vieil argot pour corbeau. On sait que Montfaucon était célèbre comme lieu de pendaison.
Voyez ce muguet trousse-cotte
Qui voudrait nous manier la m…
Oui, c’est pour lui qu’on cuit chez moi !
Tiens, l’abbé, v’là toujours pour toi…
N’me touche pas, c’est autant d’taches,
Ou je te frise la moustache
Avec le cul de mon chaudron,
Chien d’perroquet de Montfaucon !
(Vadé, Nouveau Catéchisme poissard)
Perroquet de savetier
Delvau, 1866 : s. m. Le merle, — dans l’argot des faubouriens. On le dit quelquefois aussi de la Pie.
Rigaud, 1881 : Pie, merle, geai.
France, 1907 : Merle ou pie.
Perroquet vert (fête du)
France, 1907 : Le dimanche el les jours fériés, à cause de la quantité énorme d’absinthe qui s’y consomme.
Le jour dominical n’est plus que le retour périodique de la fête du perroquet vert, où l’on voit attablés autour des verres jaunes la foule des snobs béatifiés par l’action réflexe du breuvage troublant et hallucinateur.
(L.-A. Levat, Petit Marseillais)
Soupe de perroquet
Delvau, 1866 : s. f. Pain trempé dans du vin.
France, 1907 : Pain trempé dans le vin.
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