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Donner de la salade

Delvau, 1866 : Battre, secouer quelqu’un, — dans l’argot des faubouriens, qui ne se doutent pas que cette expression est une corruption de Donner la salle, c’est-à-dire fouetter un écolier en public. Ils disent aussi Donner une chicorée.

France, 1907 : Secouer quelqu’un. Allusion à la salade que l’on secoue pour en faire écouler l’eau. On dit aussi dans le même sens : donner une chicorée.

Panier à salade

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Voiture destinée à transporter les prisonniers.

M.D., 1844 : Voiture dans laquelle on transfère les détenus.

Halbert, 1849 : Voiture des prisons.

Larchey, 1865 : « Geôle roulante appelée par le peuple dans son langage énergique des paniers à salade… Voiture à caisse jaune montée sur deux roues et divisée en deux compartiments séparés par une grille en fer treillissé… Ce surnom de panier à salade vient de ce que primitivement la voiture étant à claire-voie de tous les côtés, les prisonniers devaient y être secoués absolument comme des salades. » — Balzac.

Delvau, 1866 : s. m. Voiture affectée au service des prisonniers, — dans l’argot du peuple. On dit aussi Souricière.

Delvau, 1866 : s. m. Petite voiture en osier à l’usage des petites dames, à la mode comme elles et destinée à passer comme elles.

Rigaud, 1881 : Fourgon destiné au transport des prisonniers. Le panier à salade va, deux fois par jour, chercher aux différents postes de police le contingent déclaré bon pour le dépôt de la préfecture. Le nom de panier à salade est dû aux cahots que procure ce véhicule mal suspendu. Les prisonniers auxquels le gouvernement ne peut pas fournir des huit-ressorts y sont secoués comme la salade dans un panier.

La Rue, 1894 : Fourgon cellulaire.

Virmaître, 1894 : Voilure cellulaire pour conduire les prisonniers des postes de police au Dépôt de la préfecture, ainsi nommée parce qu’autrefois cette voiture était à claire-voie (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 : Voiture spéciale que l’on fait prendre aux détenus pour les conduire des postes de police au dépôt, ou encore d’une prison préventive à l’instruction ou au tribunal correctionnel.

Hayard, 1907 : Voiture servant à transporter les gens en prévention et les condamnés.

France, 1907 : Voiture cellulaire appelée ainsi parce qu’on y est secoué comme la salade qu’on égoutte dans le panier de ce nom. Ce sont de grands omnibus d’un vert sombre, clos et grillagés à l’extrémité où l’on aperçoit la silhouette d’un garde de Paris ; tombereaux — dit Edmond Lepelletier — où l’on entasse pêle-mêle, détritus de la grande ville, le crime, l’infamie, la honte, la misère, la faiblesse et aussi la vertu.

Le panier à salade se compose d’une allée centrale et de deux rangées de huit ou dix compartiments très exigus dans chacun desquels on enferme un prisonnier.
Dans ces sortes de boîtes formant armoires, on éprouve une sensation de malaise instinctif ; ceux qui ont passé par là, — et ça cube, à Paris — pourraient en témoigner.
Je ne sais quelle crainte vague et indéfinissable vous prend lorsqu’on se sent ainsi calfeutré, ramassé sur soi-même, assis, tassé, resserré, sans pouvoir se remuer… Chaque cahot de la rude guimbarde sans ressorts plaque les « voyageurs » contre les parois en bois et en tôle.
On est assis, bien entendu, dans le sens du cocher. On ne voit personne, puisque le compartiment est entièrement fermé et bouclé. C’est à peine s’il y a, par-ci par-là, quelques petits ajours pour laisser passer l’air.
On sort de ce trou — si l’on n’est pas une frappe et une pratique, ce qui est la majorité des cas, — moulu, brisé, démoralisé, avec des larmes de honte et de désespoir qui vous brûlent les yeux.

(Aristide Bruant, Les Bas-fonds de Paris)

Salade

d’Hautel, 1808 : Camarade à la salade, compagnon à coups de bâton. Bouts rimés populaires dont on se sert pour exprimer que plusieurs personnes réunies ne vivent pas en bonne intelligence ; qu’elles ne se portent mutuellement aucune estime, aucune amitié ; qu’elles vivent comme chien et chat.
Salade. Pour, gronde, réprimande, correction.
Donner une salade à quelqu’un. Pour dire, le tancer ; le réprimander ; lui chanter game.

Larchey, 1865 : Réponse. — Calembour. — La réponse est une espèce de salade.

Voilà notre dernier mot. Nous attendons ta salade.

(Vidocq)

Delvau, 1866 : s. f. Raiponce à une question, — dans l’argot des voleurs, facétieux à leurs heures.

Rigaud, 1881 : Pêle-mêle ; gâchis.

Rigaud, 1881 : Fouet. — Donner la salade, fouetter, en terme d’écolier ; l’expression et le mot sont vieux et démodés.

La Rue, 1894 : Réponse. Rixe. Pêle-mêle. Mettre en salade, enfouir, cacher.

France, 1907 : Rixe.

France, 1907 : Pêle-mêle, méli-mélo, et, par extension, battage de cartes, d’où salader, battre un jeu de cartes.

Méfiez-vous d’un croupier qui en saladant, en mélangeant les cartes, ne les mêle pas jusqu’à ce qu’on voie le tapis. En les mêlant ainsi, ne les désenchevêtre pas les unes des autres, puis relevant les cartes, comme s’il relevait une galette ou un éventail, elles reviennent alors à leur place primitive. La « séquence » préparée n’est pas dérangée et cependant les cartes ont été battues, saladées !

(Hogier-Grison, Le Monde où l’on triche)

France, 1907 : Fouet.

Salade (faire la)

Rigaud, 1881 : « Ils remuent le jeu de la manière dont on remue les dominos pour les mêler, les deux mains étendues sur le tapis et imprimant aux cartes un mouvement de rotation. »

(A. Cavaillé, Les Filouteries du jeu)

Salade (mettre en)

France, 1907 : Enfouir, cacher ; argot des voleurs.

Salade de bottes

France, 1907 : Genre de brimade de l’École polytechnique où les anciens enlèvent perdant la nuit les bottes des conscrits et les jettent par la fenêtre dans la cour ou sur les toits, formant ainsi une immense salade où le conscrit ahuri a du mal à retrouver son bien. Quelquefois, c’est pendant la récréation, quelques minutes avant la rentrée des études, que les anciens font retirer leurs hottes aux nouveaux pour se livrer à cette aimable plaisanterie !

Salade de cotret

France, 1907 : Coups de trique.

Je me souviens qu’ils me menèrent chez trois ou quatre capitaines qui leur dirent qu’ils leur ficheroient une salade de cotret.

(Dialogue sur les affaires du temps)

Salade de Gascon

Delvau, 1866 : s. f. Corde, ficelle, dans l’argot du peuple. A signifié autrefois, plus spécialement, Corde de pendu.

Rigaud, 1881 : Corde, — dans l’ancien argot.

France, 1907 : Corde, cordons. Vieille expression tombée en désuétude.

Saladeur

France, 1907 : Joueur qui, s’étant aperçu ou douté que les cartes étaient préparées par un grec, les bat longuement, de façon à déranger les séquences.

Chagriné par un saladeur,
Gave donc vite ce mangeur.

(Hogier-Grison)


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