Delvau, 1864 : Le faire bien jouir par des mouvements de croupe habiles et par toutes les fioritures amoureuses connues des femmes savantes.
Les dames de nos bourgeois,
Et j’en eus vingt dans un mois,
M’auraient mieux servi cent fois.
(Béranger)
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Bien servir un homme
Delvau, 1864 : Le faire bien jouir par des mouvements de croupe habiles et par toutes les fioritures amoureuses connues des femmes savantes.
Les dames de nos bourgeois,
Et j’en eus vingt dans un mois,
M’auraient mieux servi cent fois.
(Béranger)
Servir
d’Hautel, 1808 : Cela sert comme une cinquième roue à un carosse ; comme un clou à un soufflet. Pour dire, est inutile, superflu ; ne sert à rien.
Tout sert en ménage, jusqu’au pain de la huche. Pour dire que tout est utile dans la nature.
Vidocq, 1837 : v. a. — Arrêter, s’emploie aussi pour exprimer voler et prendre.
Clémens, 1840 : Tirer.
Halbert, 1849 : Arrêter.
Larchey, 1865 : Prendre, arrêter. — Mot à mot : asservir. — La personne servie n’a plus sa liberté.
Frangin et frangine, je pesigue le pivot pour vous bonnir que mezigue viens d’être servi maron à la lègre de Canelle (Caen).
(Vidocq)
Servir de belle : Dénoncer à faux. — Servir le trèpe : Faire ranger la foule. V. Curieux.
Delvau, 1866 : v. a. et n. Trahir, dénoncer, — dans l’argot des voleurs. Servir de belle. Dénoncer à faux.
Delvau, 1866 : v. a. Arrêter, prendre, — dans l’argot des faubouriens. Vidocq, lorsqu’il était chef de la police de sûreté, avait l’habitude de dire tranquillement au malfaiteur pris dans une souricière, ou ailleurs : « Monsieur, vous êtes servi !… »
Rigaud, 1881 : Arrêter. — Monsieur est servi.
La Rue, 1894 : Arrêter. Voler. Dénoncer, trahir. Servir de belle, dénoncer à faux.
Rossignol, 1901 : Faire arrêter quelqu’un est le faire servir. Lorsqu’on a reçu des coups on s’est fait servir.
France, 1907 : Arrêter.
— Soyez tranquille. Des hommes à nous ne les quittent pas d’une semelle. Ils sont d’ores et déjà tout aussi bien servis que s’ils l’étaient par la Préfecture.
(Paul Mahalin, Le Megg)
France, 1907 : Voler.
Par contretemps, ma largue
Voulant s’piquer d’honneur,
Craignant que je la nargue,
Moi qui n’suis pas taffeur,
Pour gonfler ses valades
Encasque dans un rade,
Sert des sigues à foison !
(Winter, forçat, 1829)
Servir (faire)
Virmaître, 1894 : Faire arrêter quelqu’un (Argot des voleurs).
Servir de belle
Bras-de-Fer, 1829 : Dénoncer à faux.
Rigaud, 1881 : Dénoncer à faux. (L. Larchey)
Virmaître, 1894 : Dénoncer un complice faussement (Argot des voleurs).
France, 1907 : Dénoncer à faux.
Maintenant il s’agit de servir de belle une largue.
(Balzac)
Servir de sa main (se)
Delvau, 1864 : Se masturber, faute de maîtresse, ou par amour pour la veuve Poignet, — cette veuve que foutent tous les collégiens.
La volupté me pénètre soudain.
Mon trêpignoir trépignait dans ta cage :
Pour l’apaiser, je n’avais que ma main.
Je m’en servis pour écumer sa bile.
(Anonyme)
Servir le potage
France, 1907 :
Méfiez-vous d’un chef de partie qui se gratte derrière l’oreille, le bout du nez, le front, l’œil, le menton, qui met la main droite dans la poche gauche de son gilet, etc., etc. Ce sont des signes de convention servant à avertir un grec qu’il est temps pour lui de prendre la banque qui est « séquencée ». Cela s’appelle : servir le potage.
(Hogier-Grison, Le Monde où l’on triche)
Servir le trêpe
France, 1907 : Faire ranger la foule ; argot des camelots.
Servir les maçons
Rigaud, 1881 : Remplir auprès d’un couple amoureux les fonctions du jeune Alectryon auprès de Mars et de Vénus.
Servir marron
France, 1907 : Arrêter en flagrant délit.
Avoir son air effrayé et tremblant, il était bien capable de me faire servir marron.
(Mémoires de Canler)
Servir quelqu’un à plats couverts
France, 1907 : Témoigner à quelqu’un de l’amitié, et le desservir sous main, ou bien ne découvrir à quelqu’un qu’une partie de la vérité dans une affaire qui l’intéresse. Allusion à l’ancien usage qui existe encore en Angleterre de couvrir les plats que l’on apporte sur la table.
Servir quelqu’un sur les deux toits
France, 1907 : Faciliter une chose, terme tiré de l’ancien jeu de paume.
La salle était bordée de deux plans inclinés superposés, appelés toits. La balle, lancée sur ces plans, devait retomber dans l’arène, ce qui permettait au joueur adverse de l’atteindre et de la renvoyer presque à coup sûr.
Servir un biscuit
France, 1907 : Tailler une banque préparée. Voir Servir le potage.
Méfiez-vous d’un banquier et d’un cercle où l’on apporte les cartes de loin, d’un salon éloigné de celui où l’on joue ; elles sont toutes décachetées, toutes prêtes dans une boîte appelée « sabot ». Souvent ces cartes sont séquencées. C’est ce qu’on nomme servir un biscuit.
(Hogier-Grison, Le Monde où l’on triche)
Servir un gonse
Clémens, 1840 : Voler un homme.
Vénitien (servir un)
France, 1907 : Accomplir une chose difficile, s’il faut s’en rapporter au vieux dicton : Quatre choses sont difficiles : cuire un œuf, faire le lit d’un chien, enseigner un Florentin et servir un Vénitien.
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