Ansiaume, 1821 : Passer la nuit.
J’ai sorgué pour travailler aux roulottes.
Clémens, 1840 : Passer la nuit.
Delvau, 1866 : v. n. Passer la nuit.
Virmaître, 1894 : Dormir. C’est une très vieille expression. D’autres écrivent sorgne ; c’est une erreur (Argot des voleurs).
Rossignol, 1901 : Dormir.
France, 1907 : Dormir.
Content de sorguer sur la dure,
Va de la bride, je n’ai pas peur.
Ta destinée est trop peu sûre,
Fais-toi gouépeur.
(Mémoires de Vidocq)
Sorguer à la paire, coucher dans un hôtel garni et partir sans payer.
C’est ça qu’c’était ben mon affaire !…
Mais un beau soir a s’a fait faire :
Les mœurs l’ont fourrée au ballon.
Et, depuis qu’alle est disparue,
J’sorgue à la paire et j’fais ballon
Dans la rue.
(Aristide Bruant, Dans la Rue)
Sorguer la paire, dormir en marchant.