AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Entrez le mot à rechercher :
  Mots-clés Rechercher partout 


Avoir du fil à retordre

Rossignol, 1901 : Pour mener à bonne fin une affaire difficile, il y a du fil à retordre.

D’une mauvaise femme, pour en faire une bonne, il y a du fil à retordre.

Betterave (ordre de la)

France, 1907 : Palme d’officier d’académie.

Il y a dans les Miettes de l’année, une revue qui se jouait au Palais-Royal, une scène tout à fait « nature ».
Le compère (Dailly), voyant le ciel s’obscurcir, s’écrie plaisamment : « Garde à vous ! Sauve qui peut ! Il va tomber des palmes académiques… » et il ouvre son parapluie.
Quelques instants après, un exprès lui apporte un pli cacheté : il est nommé officier d’académie, et voilà notre rieur qui, devenu soudain très sérieux, arbore avec orgueil le ruban violet dont il se moquait cinq minutes auparavant.

(Fernand Lefranc, La Nation)

Copier l’ordre

France, 1907 : Être de corvée de quartier.

Démordre

d’Hautel, 1808 : Il n’en démordra pas. Se dit d’un homme sottement opiniâtre qui s’acharne à soutenir une mauvaise cause.

Donner du fil à retordre

Delvau, 1866 : Embarrasser quelqu’un, lui rendre une affaire épineuse, une question difficile à résoudre.

France, 1907 : Embarrasser quelqu’un, l’occuper d’une façon fastidieuse et désagréable.

— Tel que vous me voyez, j’étais noté dangereux, anarchiste, révolutionnaire. Et le colonel, en bonapartiste fini, n’a pas été fâché que je lui aie montré si j’étais bossu. Il disait à l’adjudant-major : « Ce sacré bougre de la quatrième du trois, il fait bien de se tirer les guêtres ; par le temps qui court, il nous donnerait du fil à retordre. » Oh ! oui, je leur en aurais donné !

(Hector France, Marie Queue-de-Vache)

Éteignoir (ordre ou confrérie de l’)

France, 1907 : Clergé.

Mais de tous les fripons grands et petits, les plus à craindre ne sont pas ceux qui s’attaquent à notre bourse, fouillent nos poches et barbotent nos épargnes, ce sont ceux qui exploitent nos sentiments, notre crédulité, notre confiance.
À côté des fripons dont on se gare et que la société punit — quand ils sont gens de peu — il y a ceux que la société encourage, protège, honore : les fripons politiques, les fripons religieux, autrement dit les membres de la confrérie de l’Éteignoir.

(Hector France, L’Étal aux vérités)

Fil à retordre (avoir du)

Virmaître, 1894 : Peiner pour réussir une affaire. Essayer de convenir un incrédule.
— Pas moyen de venir à bout de cette mauvaise tête d’Alfred. En voilà un enfant qui m’a donné du fil à retordre (Argot du peuple).

France, 1907 : Avoir du mal, de la peine, des efforts à faire.

Manger le mot d’ordre

Delvau, 1866 : v. a. Ne plus se le rappeler, — dans l’argot des troupiers.

France, 1907 : Oublier un ordre, ne plus se rappeler une consigne ; argot militaire.

Mordre

d’Hautel, 1808 : Ils ne se mordront pas. Se dit par plaisanterie de deux personnes que les mêmes occupations rassemblent dans un même lieu, et qui se tiennent l’une et l’autre aux deux extrémités.
S’il t’égratigne, mords-le. Se dit, pour exciter deux personnes à se battre.
Mordre à l’hameçon. Prêter l’oreille à des paroles trompeuses, se laisser aller à des propositions insidieuses.
S’en mordre les pouces. Se repentir d’avoir manqué une occasion.
Mordre. Pour comprendre, se pénétrer de quelque chose.
Il a peine à y mordre. Pour, il a peine à concevoir, à apprendre cette science.

Hayard, 1907 : Voir.

Mordre (ne pas)

Larchey, 1865 : Être sans force, sans esprit ou sans talent. V. Méchant.

Delvau, 1866 : v. n. Être sans force, sans esprit, sans beauté, — dans l’argot des faubouriens et des filles. On dit aussi, en employant la même ironie : N’être pas méchant.

France, 1907 : Être inoffensif, sans talent. Écrire des articles qui ne mordent pas, c’est-à-dire qui ne laissent aucune trace, aucune empreinte.

Mordre (se faire)

Delvau, 1866 : Se faire reprendre, réprimander, humilier, battre, — dans l’argot du peuple.

Rigaud, 1881 : Se faire réprimander ; recevoir des coups.

Mordre la poussière

France, 1907 : Tomber, rouler à terre. Cette expression vient directement du latin terram ore momordare et n’était nullement figurative, car dans les combats du cirque les gladiateurs blessés ou mourants mordaient le sable ou la poussière de l’arène pour étouffer leur douteur et ne pas se déshonorer en laissant échapper le moindre cri.

Je me rappelle qu’un jour où je venais de lire quelques pages de l’Histoire du Consulat et de l’Empire par M. Thiers, je m’étonnais naïvement chez Théophile Gautier de la désolante platitude de forme qui « distingue » le style de cet académicien.
— Est-il possible, lui disais-je, qu’un homme de cette qualité intellectuelle écrive de la sorte, et qu’on lise dans son œuvre des phrases de cette rédaction : « Il avait plu toute la journée… Vingt mille Autrichiens mordirent la poussière !… »
Le maître réfléchit un moment et fit :
— L’as-tu entendu parler ?
— Non, jamais, confessai-je en rougissant.
— Eh bien ! va l’entendre, et tu comprendras.
J’y allais donc, à la Chambre, et, en effet, je compris. L’art des « vingt mille Autrichiens mordant la poussière un jour de pluie », c’était de l’art oratoire, il triomphait à la tribune.
— Tu vois, tu vois, résuma Gautier, Thiers c’est le « orateur », comme Scribe est le « homme de théâtre ».

(Émile Bergerat)

Mordre les lèvres (se)

France, 1907 : Signe d’impatience et de dépit qui se rend encore par cette expression : serrer les lèvres comme un chat qui boit du vinaigre.
Homère dit qu’après un discours du jeune Télémaque, des aspirants à la main de sa mère Pénélope se mordirent les lèvres et gardèrent le silence.

Ordre (copier l’)

Merlin, 1888 : Un loustic, armé de son balai et désigné pour la corvée de quartier, s’apprête à aller copier l’ordre. On dit aussi : signer le rapport.

France, 1907 : Faire une corvée fatigante ; argot militaire.

Un loustic, armé de son balai et désigné pour la corvée de quartier, s’apprête à aller copier l’ordre.

(Léon Merlin, La Langue verte du troupier)

On dit aussi signer le rapport.

Ordre moralien

France, 1907 : Appellation ironique appliquée au parti conservateur après la dissolution de la Chambre par le maréchal Mac Mahon.

Ordremoralien

Rigaud, 1881 : Conservateur. Partisan de l’ordre moral que les adversaires politiques des républicains opposent à la démagogie. Journal ordremoralien, feuille ordremoralienne.

Poireau (ordre du)

France, 1907 : Ordre du Mérite agricole. Ce nouvel ordre a été créé par M. Maline le 7 juillet 1883. Il fixait à mille le nombre des chevaliers et à 500 celui des officiers, et décidait qu’il ne pourrait être fait plus de 350 nominations de chevaliers par semestre. D’après le décret de création, pour être admis dans l’ordre du Mérite agricole, il faut avoir exercé pendant quinze ans au moins, avec distinction, des fonctions se rattachant à l’agriculture, ou compter au moins quinze ans de pratique agricole.
Un conseil de l’ordre du Mérite agricole est établi près le ministre de l’agriculture.
Il est composé du ministre de l’agriculture, président ; de huit membres de l’ordre nommés par le président de la République et d’un secrétaire à la nomination du ministre.
Les directeurs du ministère de l’agriculture, le chef de la division du secrétariat, de la comptabilité et le chef du cabinet du ministre font partie de droit de ce conseil qui se réunit à la fin de chaque trimestre et aussi souvent que le ministre le juge utile.
Mais devant le nombre toujours croissant des demandes, le chiffre primitif s’est trouvé insuffisant. Il est à remarquer que depuis la République, il y a beaucoup plus de décorations que sous le régime impérial. C’est que l’amour des distinctions, qui nous vient des Gaulois, nos pères, se manifeste autant chez les républicains que chez les monarchistes. Aussi un décret du 18 juin 1887 a-t-il, pour donner de plus larges satisfactions, porté à 3.000 le nombre des chevaliers du Mérite agricole. Ce dernier chiffre a probablement été augmenté depuis. Un décret du 11 mars 1893 a institué un conseil de discipline de l’ordre du Poireau.

Retordre

d’Hautel, 1808 : Donner du fil à retordre à quelqu’un. C’est-à-dire, l’engager dans des affaires dont il aura peine à se démêler.

Tordre

d’Hautel, 1808 : Il ne fait que tordre et avaler. Se dit d’un goinfre, d’un goulu, d’un homme qui avale les morceaux presque sans les mâcher.

Tordre le cou à un lapin

Delvau, 1866 : Le manger.

Tordre le cou à un lapin, à une gibelotte

Rigaud, 1881 : Manger du lapin. Tordre le cou à une négresse, boire une bouteille de vin rouge.

Tordre le cou à une bouteille

Delvau, 1866 : La boire, — dans l’argot du peuple.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique