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Blague à tabac

Virmaître, 1894 : Vieilles tétasses molles et flasques qui tombent outrageusement (Argot du peuple).

France, 1907 : Sein de vieille femme. Titis, tétés, tétons, tétasses, tétarasses, pour arriver aux blagues à tabac. Ce sont les diverses formes qu’affectent les seins des filles et des femmes.

Blagues à tabac

Delvau, 1864 : Se dit des tétons qui ne se tiennent pas assez.

Ceux qui disent que les tétons
Flottent au vent comme des vagues,
Suzanne, tant des polissons :
On voit bien que ce sont des blagues.

Anonyme.

Delvau, 1866 : s. f. pl. Seins plus dignes d’une sauvagesse de la Nouvelle-Calédonie que d’une femme civilisée. Argot des faubouriens.
« Si encore il y avait un peu de tabac dans tes blagues ! » ai-je entendu dire un jour par un faubourien à une fille qui buvait au même saladier que lui.

Rigaud, 1881 : Seins qui, selon l’expression d’une de nos plus volumineuses actrices, pourraient passer dans un anneau de rideau, et même dans un anneau de mariage.

Rossignol, 1901 : La femme qui a des seins tombants a des blagues à tabac.

Bons de tabac (sonnerie des)

Merlin, 1888 : Sonnerie des consignés. Plaisanterie ironique. On appelle aussi bons de tabac, les médailles commémoratives sans valeur, qu’on distribue à tous, comme les bons de tabac.

Champ de tabac

Merlin, 1888 : Cimetière.

Donner du tabac

Larchey, 1865 : Battre. — V. Esbrouffe.

Si tu m’échauffes la bile, je te f… du tabac pour la semaine !

Vidal, 1833.

Fumer sans tabac

Rigaud, 1881 : Être en colère ; s’impatienter.

Virmaître, 1894 : Être furieux, fumer de colère (Argot du peuple). N.

Fumer, fumer sans tabac

Larchey, 1865 : Bouillir d’impatience. Qui bout fume.

J’ai cent mille fois, étant au bivouac, Fumé sans tabac.

Duverny, 1815.

L’époux dit : Ma femme entêtée À la mod’ va se conformer, Et cela va me faire fumer.

Metay, Chansons.

Même tabac

France, 1907 : Même chose, synonyme de kif-kif.

À Saint-Denis, même tabac : la jeunesse s’est fendue d’une chouette manifestance devant le buste de la République ; quand les patriotes bourgeois ont eu fermé leur égout à paroles et cessé de célébrer en phrases macaroniques la prise de la Bastille, un riche fieu s’est fendu d’un discours démoucheté que le populo a applaudi.

(Le Père Peinard)

Passage à tabac

France, 1907 : Formidable raclée que reçoivent certains infortunés trainés au poste de police et qui n’ont pas montré à Messieurs les agents tous les égards voulus. Ceux-ci se vengent alors dans le huis clos du poste.

Écoutez-le, ce personnage, écoutez-le parler des pauvres bougres, des mal vêtus, qui ont risqué leur peau, leur place, leur salaire, leur liberté, le supplice du passage à tabac, les tortures de la prévention, simplement parce que la jeunesse des Écoles avait crié autour d’un cadavre, sous le poing de la police : « À nous, ceux des faubourgs ! »

(Séverine)

Passer à la plume, passer à tabac, filer la pipe

La Rue, 1894 : Être maltraité, bourré de coups par les agents de police.

Passer à tabac

Virmaître, 1894 : Cette expression est toute récente. Quand un individu est arrêté et conduit dans un poste de police, il est souvent frappé par la police, de là : passer à tabac (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Recevoir ou donner des coups. Passer à tabac veut aussi dire être réprimandé.

Hayard, 1907 : Occupation ordinaire des agents envers ceux qu’ils arrêtent ; assommade à coups de botte et de casse-tête.

France, 1907 : Être assommé par la police, mais spécialement à huis clos dans le poste.

Un mot d’un individu en uniforme suffit. On vous saisit, on vous bouscule, on vous assomme, on vous traîne au poste, et si vous résistez !
— Ah%#8239;! tu fais de la rouspétance, mon bonhomme !… Attends un peu !
Et sans tambour ni trompette on passe le « bonhomme » à tabac.

(Hector France, La Vierge russe)

Ce que je pense des sergots, je ne le mâche pas assez pour qu’on l’ignore ! et voilà quinze jours qu’ici même je blaguais leurs bottes, leur coupe-choux, et leur omnipotence en matière de témoignage judiciaire.
Mon nom, prononcé dans un poste par un innocent arrêté, suffit pour le faire immédiatement passer à tabac ; et ma carte, dans un commissariat, déposée de main en main avec d’infinies précautions, tournée, retournée, consultée, auscultée, manque d’être envoyée, comme engin suspect, au Laboratoire municipal.

(Séverine, Le Journal)

Pot à tabac

Virmaître, 1894 : Homme énormément gros et court, par analogie avec le cochon gras. On dit aussi dans le peuple : bon à tuer (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Homme petit et obèse.

Pot-à-tabac

Rigaud, 1881 : Personne courte et grosse.

Rigaud, 1881 : Agent de la sûreté, — dans le jargon des voleurs. Ils ont longtemps passé au tabac les prévenus. (V. tabac).

Tabac

d’Hautel, 1808 : Il ne prend pas souvent du tabac. Se dit en plaisantant d’un auteur qui ne multiplie pas les repos, les alinéa dans son ouvrage ; qui fait des chapitres de longue haleine.
On dit aussi dans un sens opposé, qu’il prend souvent du tabac, quand les alinéa y sont fréquens.

Delvau, 1866 : s. m. Vieil étudiant, — culotté comme une pipe qui a beaucoup servi.

Delvau, 1866 : s. m. Ennui, misère, — dans l’argot des faubouriens. Être dans le tabac. Être dans une position critique. Foutre du tabac à quelqu’un. Le battre — de façon à lui faire éternuer du sang. Fourrer dans le tabac. Mettre dans l’embarras. Manufacture de tabac. Caserne.

La Rue, 1894 : Ennui, misère : être dans le tabac. Coups : Passer à tabac, brutaliser, bourrer de coups. V. Passer.

Virmaître, 1894 : Misère.
— Je suis dans le tabac mistoufle (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Applaudissements, succès. Un artiste qui a des applaudissements, du succès, a du tabac.

Tabac (donner du, coller du)

Rigaud, 1881 : Battre — Réprimander fortement.

Tabac (être dans le)

Larchey, 1865 : Être dans une position critique. — Mot à mot : Être dans le à bas. — Jeu de mots.

Tabac (il y aura du)

Merlin, 1888 : Il se fera du bruit. On aura du mal. Équivalent de : Ça chauffera.

Tabac (manufacture de)

Rigaud, 1881 : Caserne.

Tabac (passage à)

Rigaud, 1881 : Voies de faits auxquelles se livraient, encore au commencement de 1879, les agents de police envers certains prisonniers.

Tabac (passer au)

Rigaud, 1881 : Maltraiter, brutaliser, bourrer de coups, — dans le jargon de la police.

Quand je suis arrivé au service de sûreté, j’ai demandé aux anciens la cause des cris que poussaient des prisonniers, et ils m’ont répondu : Ce sont des individus qu’on ligote fortement en leur demandant s’ils veulent casser du sucre. On appelle cela passer au tabac.

(La Lanterne, compte-rendu du procès de la Lanterne, déposition de M. Cousin, inspect. de police, 23 janv. 1879.)

M. Tard, inspecteur de police, déclare qu’en décembre 1876, il a vu amener un jeune homme de dix-huit à vingt ans qui refusait de donner son nom ; on lui a lié les mains si fortement que le sang a coulé, et comme il persistait à garder le silence, on l’a menacé de chauffer une barre de fer et de la lui passer sous la plante des pieds.

(Idem, idem.)

Tabac (un vieux)

Merlin, 1888 : Un vieux soldat.

Tabac à deux sous la brouette

Merlin, 1888 : Tabac de cantine, à prix réduit et de qualité inférieure.

Tabac à trois sous la brouette

Rigaud, 1881 : Tabac de cantine, — dans le jargon des soldats.

Tabac de démoc

Delvau, 1866 : s. m. Tabac fait avec les détritus de cigares ramassés par les voyous jeunes et vieux, dont c’est la spécialité.


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