Étrenner

Étrenner

Delvau, 1864 : Faire un miché ; raccrocher un homme dans la rue.

Voilà mon tour de bitume arrivé… Il faut qu’on m’étrenne !

(Lemercier de Neuville)

Delvau, 1866 : v. n. Recevoir un soufflet, un coup quelconque. Argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Mal commencer la journée ; recevoir une réprimande en arrivant à l’atelier, — dans le jargon des ouvriers. — Recevoir une correction, — dans le jargon des mères de famille : Si tu n’es pas sage, tu vas étrenner.

Hayard, 1907 : Recevoir des coups.

France, 1907 : Expression que les marchands emploient lorsqu’ils vendent à un premier client.

Et rôdant autour des tables
À la porte des cafés,
Elle dit des mots aimables
Aux messieurs bien attifés.
— La coquine est déjà belle !
— Ça ne peut que mal tourner !
— Bons messieurs, murmure-t-elle,
Vous devriez m’étrenner.

(Clovis Hugues, La Petite Boutiquière)

France, 1907 : Recevoir ou donner des coups.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique