d’Hautel, 1808 : C’est une tête, un esprit à l’évent. C’est-à-dire, une mauvaise tête, esprit léger et indiscret, incapable de grandes conceptions.
Évent
Évent
Éventail
d’Hautel, 1808 : Ce mot est toujours masculin ; mais les Parisiens sans éducation le font féminin et disent avec une grande opiniâtreté Une belle éventail.
Éventail à bourrique
Delvau, 1866 : s. m. Bâton, — dans le même argot [des faubouriens].
Rigaud, 1881 : Bâton.
Rossignol, 1901 : Trique, fouet, bâton.
France, 1907 : Forte trique.
Je demandais un jour à un chef arabe comment il s’y prenait pour maintenir le bon ordre dans son ménage composé de quatre femmes d’âges différents. Sans dire un mot, il me montra du doigt en un coin de la tente une forte trique flexible et noueuse, autrement dit un éventail à bourrique.
(Hector France)
Éventaire
d’Hautel, 1808 : Plateau d’osier sur lequel les femmes portent ce qu’elles vendent. On confond continuellement ce mot avec inventaire (rôle). Et l’on dit vulgairement une marchande à l’inventaire. L’éventaire de cette maison est considérable.
Éventer
d’Hautel, 1808 : Éventer un secret ; éventer la poudre. Signifie découvrir un secret ; divulguer les desseins, les entreprises d’une personne.
Éventrer une négresse
France, 1907 : Boire une bouteille de vin rouge.
— Te souviens-tu de l’époque lointaine où, simples brigadiers, nous éventrions des négresses dans le cabaret du père Lustucru ?
— Et où nous perforions des blanches dans l’asile hospitalier de la mère Tartempion !
— C’était le bon temps.
(Les Propos du Commandeur)
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