Arpion

Arpion

Clémens, 1840 : Pied.

Larchey, 1865 : Pied. — C’est le vieux mot arpion : griffe, ongle (Lacombe). On a dit arpion comme on dit pattes.

J’aime mieux avoir des philosophes aux arpions.

(E. Sue)

Rigaud, 1881 : Argot des chiffonniers.

Rigaud, 1881 : Pied. D’arpion, griffe ; d’où harponner. Plomber des arpions, sentir mauvais des pieds.

La Rue, 1894 : Pied. C’est aussi le nom de l’argot des chiffonniers.

Arpionner

France, 1907 : Marcher. Voir Arpions.

Un jour, il en a assez d’arpionner les grandes routes, de manger du cheval crevé dans les cantines, de boire d’ignobles mixtures qui le grisent sans le désaltérer, de porter des vêtements qui fondent à la pluie et se racornissent au soleil, de vivre seul et sans le sou, guetté par le lit d’hôpital et la fosse commune.

(Lucien Descaves, Le Chemineau)

Arpions

Ansiaume, 1821 : Les mains.

Ils lui ont ligotté les arpions et rifaudé les paturons.

Vidocq, 1837 : s. m. — Pieds.

Delvau, 1866 : s. m. pl. Les pieds de l’homme, considérés — dans l’argot des faubouriens — comme griffes d’oiseau, à cause de leurs ongles que les gens malpropres ne coupent pas souvent.

Virmaître, 1894 : Vieille expression qui veut dire : pieds. Jean Hiroux disait au président des assises :
— Je demande qu’on fasse sortir le gendarme, il plombe des arpions.
— Gendarme, répondit le président, remuez vos pieds dans vos bottes d’ordonnance. Prévenu, la punition commence (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 : Les pieds.

France, 1907 : Les pieds, argot populaire ; du vieux français Harpions, griffes, appelés ainsi, dit Alfred Delvau, à cause de leurs ongles que les gens malpropres ne coupent pas et ne nettoient jamais.

Près des théâtres, dans les gares,
Entre les arpions des sergots,
C’est moi que j’ceuill’ les bouts d’cigares,
Les culots d’pipe et les mégots.

(Jean Richepin)

Arpions (les)

M.D., 1844 : Les doigts.

Halbert, 1849 / Hayard, 1907 : Les pieds.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique