Bosse

Bosse

d’Hautel, 1808 : Se faire une bosse. Locution basse et triviale qui signifie ribotter, s’empiffrer, se mettre dans les vignes du seigneur.
Donner dans la bosse. Se laisser aller à des paroles artificieuses ; être pris pour dupe ; tomber dans un piège.
Il ne demande que plaies et bosses. Se dit d’un esprit séditieux, querelleur, qui ne se plaît qu’à semer le trouble et la division partout où il se trouve.

Delvau, 1866 : s. f. Excès de plaisir et de débauche. Si donner une bosse. Manger et boire avec excès. Se faire des bosses. S’amuser énormément. Se donner une bosse de rire. Rire à ventre déboutonné.

France, 1907 : Excès de toute nature. Se flanquer, se foutre une bosse, boire sec, manger fort, s’amuser avec les filles ; se faire des bosses, s’amuser, boire, rire et chanter ; se donner une bosse de rire, rire à gorge déployée ; rouler sa bosse, cheminer gaiment, vivre sans préoccupation ; tomber sur la bosse, attaquer quelqu’un ; on dit aussi tomber sur le casaquin.

Bosse (se donner une)

Larchey, 1865 : S’empiffrer. — Allusion à la bosse formée par la réplétion du ventre.

Je veux, dit-il, qu’à sa noce Ça soit beau Et qu’on s’y flanque une bosse De chameau.

(Delange, Chansons)

Se donner une bosse de rire : Rire immodérément. — Rouler sa bosse : Cheminer.

Nous roulons not’bosse Dans un beau carrosse.

(Decourcelle, 1832)

Bosse (se flanquer une)

Rigaud, 1881 : Faire un excès quelconque. Manger et boire outre mesure, c’est-à-dire : devenir bossu par devant et par derrière à force de boisson et de victuailles. — Se flanquer une bosse de rire. Rire énormément, rire comme un bossu.

Bosselard

Rigaud, 1881 : Chapeau haute forme, — dans le jargon du collège ; pour bosselé. Allusion à l’état ordinaire des chapeaux des collégiens. (L. Larchey)

France, 1907 : Chapeau à haute forme, c’est-à-dire bon pour être bosselé.

Bosseler, bossuer

d’Hautel, 1808 : Ces deux verbes, qui diffèrent beaucoup dans leurs acceptions, sont souvent employés l’un pour l’autre ; On dit habituellement d’un gobelet, qu’on a laissé tomber par terre qu’il est bosselé au lieu de dire bossué ; bosseler signifie travailler en bosse.

Bosser

Fustier, 1889 / France, 1907 : Rire, s’amuser.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique