d’Hautel, 1808 : Il est haut comme la botte d’un cavalier. Se dit pour choquer un homme de petite taille qui veut faire l’important, le fanfaron, le pédant.
À propos de botte. Manière d’entrer en conversation, et de raconter quelque chose de semblable à ce que l’on y dit.
Laisser ses bottes en un lieu. Y mourir.
Graisser ses bottes. Se préparer à un long voyage ; se disposer à la mort.
Graissez les bottes d’un vilain, il dira qu’on les lui brûle. Se dit d’un homme sans gratitude ; sans reconnoissance ; qui acquitte les bienfaits qu’il a reçus par de mauvais procédés.
Je ne m’en soucie non plus que de mes vieilles bottes. Se dit pour témoigner le mépris que l’on fait de quelqu’un.
Il a du foin dans ses bottes. Se dit d’un homme qui, sans jouer un grand rôle, ne laisse pas que d’être très-fortuné.
S’en donner une botte. Pour dire faire de fausses spéculations ; faire de grosses pertes.
Aller à la botte. Faire des réponses piquantes.
Ne vous jouez pas de cet homme, il va tout d’abord à la botte. Pour, il est aigre et piquant.
Chercher une aiguille dans une botte de foin. Chercher une chose dans un lieu où l’on ne peut espérer de la trouver.
Mettre du foin dans ses bottes. Amasser du bien, de la fortune dans une place, un emploi quelconque. Cette locution se prend ordinairement en mauvaise part, et se dit pour faire entendre qu’un homme s’est enrichi d’une manière illicite.
Botte
Botte
Botté
d’Hautel, 1808 : Un chat botté ; un singe botté. Terme de raillerie. Marmouset ; bambin qui porte des bottes ; homme laid, sans tournure, et ridiculement accoutré.
Un vilain botté. Se disoit autrefois d’un roturier qui portoit des bottes ; parce qu’il n’y avoit que les nobles qui fissent usage de cette chaussure lorsqu’ils partoient pour la guerre.
Botte (manger ou bouffer la)
France, 1907 : Aimer platoniquement. Jus de botte, coup de pied.
Botte de neuf jours
Larchey, 1865 : Botte percée. — Vidocq. — Calembour. Jour est pris pour trou, et une botte trouée ne passe guère la huitaine.
Botter : Convenir. — Mot à mot : aller comme une botte qui chausse bien.
J’aurai l’honneur de vous envoyer ma voiture à onze heures. — Ça me botte.
(Gavarni)
Botte en gaité
France, 1907 : Botte percée. On dit aussi botte de neuf jours.
Botte florentine
Delvau, 1864 : Enculage d’un homme ou d’une femme, — par allusion aux habitudes pédérastiques vraies ou supposées, des habitants de Florence, une façon de Sodome.
Peut-être aussi le plus bizarre de tous les goûts pour une femme… fait-il qu’elle ne prend aucune précaution contre la botte florentine qui pourrait la menacer.
(Les Aphrodites)
Botter
Delvau, 1866 : v. a. Donner un coup de pied au cul de quelqu’un.
Delvau, 1866 : v. a. Plaire, agréer, convenir, — dans l’argot du peuple.
Rigaud, 1881 : Convenir. Cette femme me botte. — Aller bien, en parlant d’un objet de toilette. — Ce chapeau me botte, cette paire de gants le botte.
Rigaud, 1881 : Donner un ou plusieurs coups de pied au derrière.
La Rue, 1894 : Convenir.
Rossignol, 1901 : Chose qui convient. Ma femme me botte. Ma voisine me botterait. Mon pantalon me botte. Sortons-nous ? — Ça me botte. On dit aussi. —
Je vais te botter le… c’que j’pense.
France, 1907 : Plaire, convenir, chausser comme une botte ; venu sans doute de l’expression trouver chaussure à son pied. Botter quelqu’un, lui donner un coup de botte.
Bottes (graisser ses)
Rigaud, 1881 : S’apprêter à faire le grand voyage de l’autre monde.
Bottes de neuf jours
Vidocq, 1837 : s. f. — Bottes percées.
Delvau, 1866 : s. f. pl. Bottes percées, — dans l’argot des faubouriens, — qui disent aussi Bottes en gaieté.
Rigaud, 1881 : Souliers dont les semelles se disjoignent.
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